The Dresden Dolls

The Dresden Dolls

The Dresden Dolls

 Label :     8Ft. 
 Sortie :    septembre 2003 
 Format :  Album / CD   

The Dresden Dolls est un duo (piano-batterie), mixte et bostonien de surcroît. Vous ne pensez à rien ? En tout cas, çà n'a rien à voir avec du rock (ah, j'ai deviné à quoi vous pensiez). Et puis, on se fout de savoir si ces deux-là on couché ensemble ou s'ils sont frère et soeur. Ce dont on se moque moins, c'est de leurs chansons: frénétiques, décadentes (bref, complètement allumées) ou d'une douceur vénéneuse, elles font toutes mouche.
Chaque plage recèle une humeur particulière, une construction particulière... Et les adjectifs ne sont pas assez nombreux pour décrire ce que l'on ressent. L'univers de ces poupées de porcelaine est tour à tour théatral, dramatique, malsain... parfois même proche du cirque !
Enfin, on découvre deux musiciens doués (certaines parties de batterie sont incroyables), qui semblent véritablement possédés par leur musique. Autre curiosité: bien que signé sur une maison indépendante, cet album est distribué par Universal. Il y aurait donc encore des humains, cachés dans ces majors ?


Excellent !   18/20
par Jekyll


  En écoute : https://dresdendolls.bandcamp.com/album/the-dresden-dolls


 Moyenne 18.00/20 

Proposez votre chronique !



Posté le 04 avril 2005 à 18 h 32

Il est des chroniques rédigées uniquement pour fortifier le mythe. Des albums tels "Loaded", "Rock Bottom", "Ziggy Stardust ..." ne nécessitent pas toujours d'être chroniqués. Tout a été dit ou presque sur eux, la note sera de 20.
Le rédacteur prend plaisir à ajouter son avis personnel face à de telles oeuvres, mais sans prendre le moindre risque (j'en sais quelque chose !).
D'un autre côté, la chronique peut servir à promouvoir un artiste/groupe, que l'on soutient véritablement.

Les Dresden Dolls font partie de cette catégorie d'artistes trop peu connus, et dont il me tient tout PARTICULIEREMENT à coeur de faire connaître au plus grand nombre.
Ils sont deux, extrêmement talentueux, et viennent de Boston. Leur musique puise ses racines dans le cabaret allemand. Le théâtre de Brecht ne leur ai pas inconnu. Les compositions s'enchaînent sans jamais se ressembler, ce qui est une gageure lorsque l'on se limite à deux instruments.
L'absence de guitare (à l'exception du premier morceau) est largement compensée par un jeu de batterie maîtrisé à la perfection, par le virtuose Brian Viglione.
Amanda Palmer est peut-être La voix féminine du moment. Son timbre grave ne peut laisser personne indifférent. Aucune composition n'est linéaire ni ne provoque l'ennui. Le piano et la batterie fusionnent à merveille pour notre plus grand bonheur. Amanda couvre un très large panel d'émotions.
Si l'originalité ne semble pas toujours le mot d'ordre, l'interprétation atteint son but : convaincre l'auditeur, sublimé. Si "Good Day" ouvre l'album plutôt calmement, avec des paroles susurées, "Girl Anachronism" démontre une rage, une démence propre aux punks, par le phrasé hallucinant d'Amanda, soutenu par des accords littéralement plaqués(jusqu'à en avoir les doigts qui saignent, comme dirait Hank).
Les textes sont tous inspirés, expriment une rare violence ou un cynisme terrifiant pour la plupart. "Missed Me", avec ses paroles extrêmement ambigues, n'est pas s'en faire songer à "The Trial", tiré de "The Wall", par sa cadence.
Chaque morceau se dédouble, s'éventre et laisse percevoir une urgence, que ce soit dans le rythme ou dans les paroles. En témoigne le tétanisant "Half Jack". "672" parvient en 1minute 24 à déployer un lyrisme grandiose, et démontre ainsi la maîtrise de l'écriture du duo. L'auditeur ne peut réprimer un hochement de tête face à la gaieté qui traverse "Coin Operated Boy". Gaieté apparente seulement. Le texte se révèle extrêmement déprimant par son pessimisme et le mal-être ainsi exprimé.

Vous l'aurez compris, chaque titre mérite le détour : "Gravity" et son riff entêtant, "Bad Habit" et son chant véritablement touchant et son refrain plus qu'obsedant, la plénitude de "The Perfect Fit", le sautillant "The Jeep Song" avec ses harmonies sixties, le sombre "Slide" et son final glaçant, fort de ses 8 minutes qui diffusent une sérénité exemplaire, malgré le chant emporté, défiant l'entendement dans sa puissance et sa grâce.

The Dresden Dolls est pour moi la découverte de l'année au même titre qu' Arcade Fire. J'ai eu l'occasion de les voir en live (concert chroniqué) et le show sublime (qui présente de grandes reprises : Magnifique "War Pigs") me restera longtemps en mémoire.
En conclusion : PRECIPITEZ-VOUS !
Excellent !   18/20







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