The Chameleons
What Does Anything Mean? Basically |
Label :
Statik |
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En relatant la discographie de The Chameleons, on aurait tort de faire l'impasse sur leur second album, What Does Anything Mean ? Basically (niveau existentialisme, ça se pose là...), peut-être un peu négligé car coincé entre l'ultra culte Script Of The Bridge et leur dernier album (tout aussi recommandable) avant un long moment, Strange Times (contenant, par exemple, le monstrueux et inoubliable "Swamp Thing"), le groupe s'étant séparé suite au décès de leur agent et ami, Tony Fletcher, en 1987.
Sans refaire un long récapitulatif sur l'histoire et le statut du groupe, disons simplement qu'ils sont arrivés un peu tard, repartis trop tôt, dans une scène Post Punk et Mancunienne ne manquant pas de représentants. Bref, si l'on ajoute le décès de leur manager et leur réhabilitation-reformation dans les années 2000, due à un renouveau Post Punk qui en a hérissé plus d'un, The Chameleons a vraiment joué de malchance...
Si on devait faire un reproche à ce disque, c'est une production un peu trop ouatée (mais dans ce cas, il faudrait en reprendre des tas de la même époque chez leurs contemporains et uniquement se rabattre sur toutes les Peel Sessions pour retrouver le côté incisif du genre dans sa version la plus acceptable), ici assurée par Colin Richardson (ayant travaillé autant pour des groupes anglais confidentiels que des noms importants du Métal tels que Sepultura ou plus étrangement Cradle Of Filth et...Mass Hysteria).
Sinon, ben on a un très bon cru : le combo de Mark Burgess évitant de répéter la formule de Script Of The Bridge (à l'exception peut-être de "One Flesh", conservant ce son venteux traversant une cathédrale, omnisprésent dans leur premier album). Ici on aura donc une esthétique bien moins monolithique, tout en conservant le style et le son du groupe. Plus de place est laissée à un côté Pop permettant un éclairage plus lumineux ("Perfume Garden", "On The Beach", "Looking Inwardly", "Singing Rule Britannia"), sans pour autant perdre le Spleen mélodique caractéristique qui charmera à jamais les fans de The Chameleons.
Et niveau moments forts, on en a pour son argent : rien que l'intro "Silence, Sea And Sky" pose bien le truc, un instrumental aux claviers pleureurs, tout en majesté (celle que Robert Smith et Roger O'Donnell ne feront qu'effleurer dans Disintegration) et annonçant les beautés contemplatives du thème de Twin Peaks par Angelo Badalamenti.
Tu veux du romantisme nostalgique et existentialiste qui fait courir ton coeur ? Ecoute donc le magnifique et accrocheur "Intrigue In Tangiers" et son refrain Post Punk imparable. Tu veux du désespoir qui rentre dans le lard de sa douleur qui ne veut pas être sage et se tenir plus tranquille ? Jette alors une oreille à "Return Of The Roughnecks" et tourne le volume à fond. Tu veux du clavier puissant et des mélodies caressantes que même le nounours de Cajoline il peut pas test sur le level de la douceur ? Enveloppe toi dans "P.S.Goodbye" et love toi dans cette belle mélancolie.
Les Bonus Tracks proposés dans la version CD rééditée plus tard tels que "In Shreds" et "Nostalgia" retrouvent justement ce côté incisif et davantage tourné vers le Rock et la pleine existence des instruments, contrastant donc avec le son quelque peu " étouffé " du reste (il s'agit en fait de titres antérieurs, non issus d'albums, permettant d'allonger la galette en profitant de plus de longueur disponible sur ce format).
Bien que n'offrant pas la même cohérence que Script Of The Bridge et ou la puissance de feu que Strange Times, What Does Anything Mean ? Basically n'en est pas moins solide ; il a peut-être ce côté de cul coincé entre deux chaises, mais possède les qualités du travail passé et à venir, tout en se permettant un peu plus de luminosité. Il n'en est donc pas moins incontournable dans la discographie de ce groupe attachant.
Sans refaire un long récapitulatif sur l'histoire et le statut du groupe, disons simplement qu'ils sont arrivés un peu tard, repartis trop tôt, dans une scène Post Punk et Mancunienne ne manquant pas de représentants. Bref, si l'on ajoute le décès de leur manager et leur réhabilitation-reformation dans les années 2000, due à un renouveau Post Punk qui en a hérissé plus d'un, The Chameleons a vraiment joué de malchance...
Si on devait faire un reproche à ce disque, c'est une production un peu trop ouatée (mais dans ce cas, il faudrait en reprendre des tas de la même époque chez leurs contemporains et uniquement se rabattre sur toutes les Peel Sessions pour retrouver le côté incisif du genre dans sa version la plus acceptable), ici assurée par Colin Richardson (ayant travaillé autant pour des groupes anglais confidentiels que des noms importants du Métal tels que Sepultura ou plus étrangement Cradle Of Filth et...Mass Hysteria).
Sinon, ben on a un très bon cru : le combo de Mark Burgess évitant de répéter la formule de Script Of The Bridge (à l'exception peut-être de "One Flesh", conservant ce son venteux traversant une cathédrale, omnisprésent dans leur premier album). Ici on aura donc une esthétique bien moins monolithique, tout en conservant le style et le son du groupe. Plus de place est laissée à un côté Pop permettant un éclairage plus lumineux ("Perfume Garden", "On The Beach", "Looking Inwardly", "Singing Rule Britannia"), sans pour autant perdre le Spleen mélodique caractéristique qui charmera à jamais les fans de The Chameleons.
Et niveau moments forts, on en a pour son argent : rien que l'intro "Silence, Sea And Sky" pose bien le truc, un instrumental aux claviers pleureurs, tout en majesté (celle que Robert Smith et Roger O'Donnell ne feront qu'effleurer dans Disintegration) et annonçant les beautés contemplatives du thème de Twin Peaks par Angelo Badalamenti.
Tu veux du romantisme nostalgique et existentialiste qui fait courir ton coeur ? Ecoute donc le magnifique et accrocheur "Intrigue In Tangiers" et son refrain Post Punk imparable. Tu veux du désespoir qui rentre dans le lard de sa douleur qui ne veut pas être sage et se tenir plus tranquille ? Jette alors une oreille à "Return Of The Roughnecks" et tourne le volume à fond. Tu veux du clavier puissant et des mélodies caressantes que même le nounours de Cajoline il peut pas test sur le level de la douceur ? Enveloppe toi dans "P.S.Goodbye" et love toi dans cette belle mélancolie.
Les Bonus Tracks proposés dans la version CD rééditée plus tard tels que "In Shreds" et "Nostalgia" retrouvent justement ce côté incisif et davantage tourné vers le Rock et la pleine existence des instruments, contrastant donc avec le son quelque peu " étouffé " du reste (il s'agit en fait de titres antérieurs, non issus d'albums, permettant d'allonger la galette en profitant de plus de longueur disponible sur ce format).
Bien que n'offrant pas la même cohérence que Script Of The Bridge et ou la puissance de feu que Strange Times, What Does Anything Mean ? Basically n'en est pas moins solide ; il a peut-être ce côté de cul coincé entre deux chaises, mais possède les qualités du travail passé et à venir, tout en se permettant un peu plus de luminosité. Il n'en est donc pas moins incontournable dans la discographie de ce groupe attachant.
Très bon 16/20 | par Machete83 |
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