Prefab Sprout
Lions In My Own Garden (Exit Someone) / Radio Love |
Label :
Candle / Kitchenware |
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"Lions In My Own Garden (Exit Someone)". Quelque part tout est déjà là, dans ce titre alambiqué et risible. Quelque chose d'une sophistication à l'excès, qui ne quittera jamais vraiment Paddy McAloon et ses pousses préfabriquées.
Soucieux de se distinguer de ceux qu'en cette période charnière 70/80s on nomme la fine fleur des songwriters british (les Nick lowe, Paul Weller et autres Elvis Costello) qu'il trouve médiocre, Paddy brode avec zèle. Sa manière d'être original : inventer ses accords (en autodidacte), écrire des textes sibyllins remplis de jargon urbain et de références littéraires, et jouer un jeu de frustration musicale, élaborant des mélodies qui refusent de se résoudre simplement. De quoi lui donner une sacrée image d'intello péteux. Et de fait ce double single, leur premier, tricote des alambics, déroule des accords complexes et des mélodies pop qui empruntent des chemins de traverse. La mélancolie est bien présente, mais enserrée dans un carcan obsessionnel, contrôlée pour ne pas trop déborder. Intello soit, et d'ailleurs en interview Paddy peut donner l'air d'un universitaire maladroit, un peu snob quoique fort touchant et honnête, mais ce double single vient déjà du cœur. "Lions In My Own Garden" n'est nommé ainsi qu'en hommage à la copine de l'époque de Paddy, partie faire ses études à LIMOGES ; pas tellement prise de tête finalement, juste un clin d'œil astucieux. Quant à "Radio Love", il ne s'agit ni plus ni moins que de l'histoire du groupe, celle d'anglais de la périphérie de Newcastle qui s'abreuvent quotidiennement de musique pop américaine, l'oreille collée à la radio comme les gamins des années 60 qui écoutaient en cachette les terribles échos du rock'n'roll pornographe diffusé par les radios pirates.
Bien sûr, Paddy est en réalité un grand sensible, le plus grand peut-être, simplement intimidé par l'idée d'écrire des chansons pop simples, du genre qu'on chantonne sous l'arrêt de bus. Et s'il parviendra bien assez vite à affronter sa peur et oser se débarrasser de ses défenses en forme de Do6sus4 diminué, pour enfin jouer un simple Do sans arrière pensée... même si, même si, n'empêche que j'aimerais bien un jour prendre mon téléphone et confier à Paddy que moi, depuis plus d'un an maintenant, quand je me promène dans la rue et que personne n'est en vue, ce sont ses airs que je fredonne.
Soucieux de se distinguer de ceux qu'en cette période charnière 70/80s on nomme la fine fleur des songwriters british (les Nick lowe, Paul Weller et autres Elvis Costello) qu'il trouve médiocre, Paddy brode avec zèle. Sa manière d'être original : inventer ses accords (en autodidacte), écrire des textes sibyllins remplis de jargon urbain et de références littéraires, et jouer un jeu de frustration musicale, élaborant des mélodies qui refusent de se résoudre simplement. De quoi lui donner une sacrée image d'intello péteux. Et de fait ce double single, leur premier, tricote des alambics, déroule des accords complexes et des mélodies pop qui empruntent des chemins de traverse. La mélancolie est bien présente, mais enserrée dans un carcan obsessionnel, contrôlée pour ne pas trop déborder. Intello soit, et d'ailleurs en interview Paddy peut donner l'air d'un universitaire maladroit, un peu snob quoique fort touchant et honnête, mais ce double single vient déjà du cœur. "Lions In My Own Garden" n'est nommé ainsi qu'en hommage à la copine de l'époque de Paddy, partie faire ses études à LIMOGES ; pas tellement prise de tête finalement, juste un clin d'œil astucieux. Quant à "Radio Love", il ne s'agit ni plus ni moins que de l'histoire du groupe, celle d'anglais de la périphérie de Newcastle qui s'abreuvent quotidiennement de musique pop américaine, l'oreille collée à la radio comme les gamins des années 60 qui écoutaient en cachette les terribles échos du rock'n'roll pornographe diffusé par les radios pirates.
Bien sûr, Paddy est en réalité un grand sensible, le plus grand peut-être, simplement intimidé par l'idée d'écrire des chansons pop simples, du genre qu'on chantonne sous l'arrêt de bus. Et s'il parviendra bien assez vite à affronter sa peur et oser se débarrasser de ses défenses en forme de Do6sus4 diminué, pour enfin jouer un simple Do sans arrière pensée... même si, même si, n'empêche que j'aimerais bien un jour prendre mon téléphone et confier à Paddy que moi, depuis plus d'un an maintenant, quand je me promène dans la rue et que personne n'est en vue, ce sont ses airs que je fredonne.
Bon 15/20 | par X_Wazoo |
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