Lisa Gerrard

Duality

Duality

 Label :     4AD 
 Sortie :    vendredi 10 avril 1998 
 Format :  Album / CD   

1998: Lisa Gerrard présente Duality, son premier effort de la période post-Dead Can Dance. Duality marque la collaboration de Lisa Gerrard avec Pieter Bourke, déjà présent sur The Mirror Pool, mais également sur la tournée qui a suivi la sortie de Spiritchaser de DCD.

Ce qui frappe au premier abord, c'est cette ambiance tribale qui se dégage de l'album. Ambiance créée par l'utilisation de percussions sous l'impulsion de Bourke. Ainsi, "Shadow Magnet" et "Tempest", qui débutent l'album, plongent l'auditeur au sein d'un univers primal. Si les premières écoutes de Duality m'ont laissé quelque peu perplexe, j'admets qu'une fois entré dans cet univers, encore une fois particulier et unique, il m'apparaît désormais bien difficile d'en sortir, tant cet album regorge de secrets et de trésors dissimulés qui ne demandent qu'à être découverts au fil des écoutes. Grâce à des morceaux aussi beaux et envoûtants que "The Human Game" ou "Pilgrimage of Lost Children", Lisa Gerrard et Pieter Bourke montrent à quel point cette collaboration peut s'avérer fructueuse et passionnante.
Si l'on connaissait déjà tout le talent de l'Australienne, Duality ne fait que confirmer encore et révêler toujours un peu plus les qualités de composition de Lisa Gerrard, ainsi que ses capacités vocales toujours aussi éthérées et limpides; comme sur ce "Sacrifice" éclatant d'une beauté incomparable et calme.

Si la deuxième production de Lisa Gerrard depuis la dissolution de Dead Can Dance apparaît comme une dualité, il s'agit ici d'une dualité fertile et bien plus que bénéfique.
En désormais près de vingt ans de carrière, Lisa Gerrard est incontestablement engagée sur un chemin vertueux capable de lui apporter une reconnaissance tout simplement exceptionnelle... Bravo et surtout... merci, vraiment !


Excellent !   18/20
par X_Jpbowersock


 Moyenne 17.50/20 

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Posté le 07 décembre 2004 à 10 h 02

Ecouter un disque de Lisa Gerrard, c'est un peu partir vers l'inconnu. S'enfoncer seul dans un périple riche d'images et de sons, en quête d'une certaine forme de spiritualité. Au rythme des tablas et autres percussions exotiques, la majestueuse prêtresse (ex-Dead Can Dance) tisse un univers riche aux cultures entremêlées. Tantôt elle surplombe d'immenses dunes balayées par les tempêtes de sable, tantôt elle s'immisce dans les coutumes ancestrales des peuples aborigènes, s'approprie des dialectes perdus et s'élève, telle une parfaite incarnation de la sagesse.

Lumineuse, omnisciente, elle se veut aussi parfois tragique, créant une tension dramatique par les moindres nuances de sa voix. "The Human Game", délicat, commence par l'innocence de quelques rires d'enfants, et finit par nous submerger de sa prestance cinématographique. L'intrigue est progressive, elle se dévoile à travers une musicalité à la beauté métissée. Parfois seule, multipliant sa voix pour nous offrir de subtiles harmonies, Lisa nous invite également au recueillement le plus solennel, qu'on le veuille introspectif ou contemplatif de l'infinité de l'horizon qu'elle dévoile ("The Comforter", "The Circulation Of Shadows").

Et lorsqu'elle commence à entonner le superbe "Sacrifice", parée d'une aura de cordes divines, la beauté dévoile un double visage, à la fois superbe et sali par ce que les hommes ont pu faire des siècles d'histoire. La moindre ligne mélodique de ce morceau, aussi triste puisse t-elle être, fige à jamais des épisodes emplis de pleurs. Portée par une nuée d'arpèges célestes, Lisa y est larmoyante, s'efforçant de chanter l'espoir. C'est decrescendo, jusqu'au silence le plus religieux, qu'elle achève le titre dans une lamentation qui semble sans issue. Le disque, ou plus précisément le voyage, se termine alors par une courte célébration aux cultures exotiques, "Nadir", danse heureuse, mais surtout annonciatrice de la fin de trois quarts d'heure mystiques.
Parfait   17/20







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