Mgla
Groza |
Label :
Northern Heritage |
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Mgla est un groupe polonais fondé en 2000, composé d'un certain M au chant, à la guitare et à la basse, et de Darkside à la batterie, et qui jouit aujourd'hui d'une excellente réputation dans la scène black metal. Pourtant, il leur a fallu huit longues années pour sortir leur premier album, même si le duo avait publié auparavant trois EP entre 2006 et 2007. Ce Groza (horreur en polonais, on ne peut plus efficace comme titre) est composé de seulement quatre pistes, chacune nommée par un simple chiffre. Aucune fioriture, pas de superflu, le groupe va à l'essentiel, que ce soit aussi bien sur la forme que sur le fond.
Car la musique de Mgla est à l'image de la terrible pochette de l'album, d'une austérité et d'une noirceur absolue. Il n'y a nulle rédemption possible chez les polonais, pas plus que d'espoir, juste une profonde mélancolie, que ce soit au niveau de la musique, belle et triste à en pleurer, que des textes, inexorablement désespérés. "Groza I" ensorcelle immédiatement avec son rythme lancinant, sa mélodie de jour de pluie, les cymbales qui retentissent tout du long des onze minutes qui la composent, et le chant si typique de M, tout en hargne et en retenue dans le même temps. "Groza II" est lui plus frontal, plus ramassé (seulement sept minutes, ce qui en fait le morceau le plus court de l'album) mais non pas moins habité, à l'image de ces cloches qui retentissent à la fin du morceau. Le troisième morceau, bien entendu nommé "Groza III" ressemble à une longue cavalcade dans le noir le plus total tandis que le sublime "Groza IV" vient clore le disque dans une sombre mélancolie, nous plongeant dans des abîmes d'une profondeur inextricables où l'on se plonge sans retenue aucune.
Dès 2008, tout est là, trente cinq minutes ont suffi pour accoucher d'une oeuvre aussi intemporelle que définitive. Sans révolutionner le genre, Mgla parvient avec cette oeuvre radicale et désespérée à retrouver ce qui fait l'essence même du black metal originel, loin des corpse paint, des paroles satanistes et des tenues de vikings si présente dans le genre. Un premier album brillant, presque un classique instantané.
Car la musique de Mgla est à l'image de la terrible pochette de l'album, d'une austérité et d'une noirceur absolue. Il n'y a nulle rédemption possible chez les polonais, pas plus que d'espoir, juste une profonde mélancolie, que ce soit au niveau de la musique, belle et triste à en pleurer, que des textes, inexorablement désespérés. "Groza I" ensorcelle immédiatement avec son rythme lancinant, sa mélodie de jour de pluie, les cymbales qui retentissent tout du long des onze minutes qui la composent, et le chant si typique de M, tout en hargne et en retenue dans le même temps. "Groza II" est lui plus frontal, plus ramassé (seulement sept minutes, ce qui en fait le morceau le plus court de l'album) mais non pas moins habité, à l'image de ces cloches qui retentissent à la fin du morceau. Le troisième morceau, bien entendu nommé "Groza III" ressemble à une longue cavalcade dans le noir le plus total tandis que le sublime "Groza IV" vient clore le disque dans une sombre mélancolie, nous plongeant dans des abîmes d'une profondeur inextricables où l'on se plonge sans retenue aucune.
Dès 2008, tout est là, trente cinq minutes ont suffi pour accoucher d'une oeuvre aussi intemporelle que définitive. Sans révolutionner le genre, Mgla parvient avec cette oeuvre radicale et désespérée à retrouver ce qui fait l'essence même du black metal originel, loin des corpse paint, des paroles satanistes et des tenues de vikings si présente dans le genre. Un premier album brillant, presque un classique instantané.
Parfait 17/20 | par El rodeo |
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