Dont Look Back

Paris [La Guinguette Pirate] - mercredi 25 janvier 2006

Il fait bien froid sur les quais en ce 25 Janvier et la Guinguette se remplit peu à peu pour une soirée orientée 'post-rock'.

Petite surprise en début de set, une jeune (et jolie) Américaine se présente à nous et interprète quelques chansons acoustiques. Ca paie pas de mine mais c'est terriblement frais et attachant, surtout un morceau mettant en musique un rêve et une 'fugue' en forêt ; une belle surprise donc et place à la première partie annoncée : Pillow, quintette franco-belge qui jouera dans un format post-rock standard : arpèges lancinants, quelques murs de guitares, un peu d'électronique, malheureusement la section rythmique n'avait pas l'air très impliquée et l'ensemble manquait parfois de relief, malgré des constructions simples et efficaces des enchevêtrements de guitares, une prestation agréable et une bonne mise en bouche avant de recevoir Dont Look Back.

Et à entendre le son de basse saturé avant le déclenchement des hostilités, on se dit qu'on va en prendre plein les oreilles ! Et on en prendra également plein les yeux, tant le groupe est théatral sur scène, visuellement, c'est très proche d'un public de métal, chacun est dans sa bulle et explose littéralement dedans, agitant sa guitare ou sa basse, se contorsionnant, etc ... A ce petit jeu, on trouvera un bassiste qui tient sa basse comme une contrebasse dans les moments où la tension explose ("Joyrider" placé en ouverture de set ou les parties hardcore de "Farewell To The Bright Side" joué à la perfection, lourd et pesant à souhait avec un public qui criera les parties chantées du morceau), un chanteur totalement possédé (les deux morceaux chantés du dernier album Brighter seront joués ce soir dans des versions hyper pêchues, surtout "Six Feet Under The Ground"), les guitaristes au taquet ! ... Bref, c'est spectaculaire (parfois, un peu trop à mon goût), surtout quand on sait que la scène de la Guinguette est juste suffisante pour les trois compères, d'ailleurs, le batteur n'est pas en reste.
Cependant, ce jeu de scène flamboyant est la parfaite illustration des albums du groupe où les compositions sont habitées et laissent le champ libre à l'expression des instruments (et par conséquent des mecs qui les tiennent ...). A ce propos, je retiendrai une version magnifique de "All Day Long" jouée avec un son parfait et une justesse qui en faisait un moment tendu à souhait.

Dont Look Back a confirmé avec éclat tout le bien que je pensais de son (excellent) dernier album. Et même s'il fait toujours froid au moment de reprendre le métro, mes oreilles, elles, ont le feu au cul.
Merci les mecs ...


Très bon   16/20
par Takichan


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