Tokyo Sex Destruction
Paris [Glaz'Art] - mardi 07 décembre 2004 |
Première constatation, ce soir on a affaire à un public pour le moins éclectique... ça va du jeune branchouille fan des Strokes, vintage bobo absolu, jusqu'au quadra rescapé de la grande époque, qui vient pour satisfaire ses oreilles exigeantes.
En entrant, on se dit que le Glaz'Art et sa convivialité conviennent parfaitement aux groupes du soir.
On attaque avec The Bamboo Kids, trio new-yorkais dans la pure tradition punk 1977. Le chant rappelle ainsi beaucoup les Ramones. Par contre, force est de constater que le public est en phase d'échauffement. En effet, c'est pour le moins statique. Ce qui n'empêche pas Dwight " Dee " Weeks et ses acolytes d'enquiller les tubes les uns après les autres. Vince " Cheech " Cecio nous gratifie d'une chorégraphie dans la pure lignée d'un Dee-Dee, pendant que le leader nous improvise un passage dans la fosse avec sa Les Paul. Mais cette descente conjuguée à de vaines tentatives de booster une audience apathique ne suffiront pas à faire dégénérer le concert comme ils l'espéraient. Ils quittent la scène apparemment frustrés, mais néanmoins contents de leur premier passage en France. Quelques minutes de battement que je mets à profit pour discuter un peu avec les membres du groupe qui partagent, comme je le pensais, mon impression. Il en ressort que ces gars sont bourrés de talent, d'énergie et très chaleureux, mais on est en droit de s'interroger sur la pertinence de leur placement sur la setlist. En effet, la performance surprenante de Legendary Tigerman et de son psycho-blues solitaire laissent quand même penser que tout le monde aurait gagné à passer dans l'autre sens, pour monter en puissance. Cependant, on ne peut rien reprocher au portugais. Le gaucher Lisboan manie visiblement bien sa six-cordes, et le fait qu'il s'occupe à la fois de la guitare, de la rythmique, du chant et du kazoo renforce l'exemplarité de sa prouesse, qui trouble visiblement une bonne partie de l'assistance. Quand il quitte la scène, on ne peut qu'être marqué par son charisme. Public scotché, set réussi...
Encore quelques minutes, le temps de s'aérer et de se rafraîchir et le gang barcelonais investit la scène. Dès les premiers accords, on sent l'ambiance monter et le public amorphe du début se transforme en vague déchaînée, comme aux grandes heures du MC5, dont le groupe revendique l'influence (ils s'appellent tous Sinclair, du nom du manager du combo mythique). J'avoue également trouver une certaine ressemblance avec Nation Of Ulysses ou The Make-Up (deux pointures du légendaire label Dischord). Malgré d'évidents soucis techniques (le batteur n'a apparemment aucun retour), l'énergie communicative bien que brouillonne des Espagnols ne fait qu'accentuer la spontanéité du concert. RR Sinclair nous comble avec un " magnifique " solo de larsen pendant deux bonnes minutes et multiplie les poses hendrixiennes. Jeu couché, derrière la tête, le tout dans le public et avec une dextérité incroyable. Le chanteur habité ne faiblit sur aucun titre, et après deux rappels, les musiciens quittent la scène visiblement exténués par un exploit scénique de 45 bonnes minutes. Le temps d'aller boire un coup qu'ils sont déjà changés et discutent de plus belle avec l‘assistance.
Avant de repartir, petite discussion avec le batteur des Bamboo Kids, qui nous exhorte à venir à New York, avec la garantie de nous loger ! Après 20 minutes de papotage, on décolle enfin. Il est 00h30, mes oreilles sifflent, et j'ai la conviction profonde d'avoir assisté à un très bon moment de rock and roll ! Kick out the jams motherfucker !
En entrant, on se dit que le Glaz'Art et sa convivialité conviennent parfaitement aux groupes du soir.
On attaque avec The Bamboo Kids, trio new-yorkais dans la pure tradition punk 1977. Le chant rappelle ainsi beaucoup les Ramones. Par contre, force est de constater que le public est en phase d'échauffement. En effet, c'est pour le moins statique. Ce qui n'empêche pas Dwight " Dee " Weeks et ses acolytes d'enquiller les tubes les uns après les autres. Vince " Cheech " Cecio nous gratifie d'une chorégraphie dans la pure lignée d'un Dee-Dee, pendant que le leader nous improvise un passage dans la fosse avec sa Les Paul. Mais cette descente conjuguée à de vaines tentatives de booster une audience apathique ne suffiront pas à faire dégénérer le concert comme ils l'espéraient. Ils quittent la scène apparemment frustrés, mais néanmoins contents de leur premier passage en France. Quelques minutes de battement que je mets à profit pour discuter un peu avec les membres du groupe qui partagent, comme je le pensais, mon impression. Il en ressort que ces gars sont bourrés de talent, d'énergie et très chaleureux, mais on est en droit de s'interroger sur la pertinence de leur placement sur la setlist. En effet, la performance surprenante de Legendary Tigerman et de son psycho-blues solitaire laissent quand même penser que tout le monde aurait gagné à passer dans l'autre sens, pour monter en puissance. Cependant, on ne peut rien reprocher au portugais. Le gaucher Lisboan manie visiblement bien sa six-cordes, et le fait qu'il s'occupe à la fois de la guitare, de la rythmique, du chant et du kazoo renforce l'exemplarité de sa prouesse, qui trouble visiblement une bonne partie de l'assistance. Quand il quitte la scène, on ne peut qu'être marqué par son charisme. Public scotché, set réussi...
Encore quelques minutes, le temps de s'aérer et de se rafraîchir et le gang barcelonais investit la scène. Dès les premiers accords, on sent l'ambiance monter et le public amorphe du début se transforme en vague déchaînée, comme aux grandes heures du MC5, dont le groupe revendique l'influence (ils s'appellent tous Sinclair, du nom du manager du combo mythique). J'avoue également trouver une certaine ressemblance avec Nation Of Ulysses ou The Make-Up (deux pointures du légendaire label Dischord). Malgré d'évidents soucis techniques (le batteur n'a apparemment aucun retour), l'énergie communicative bien que brouillonne des Espagnols ne fait qu'accentuer la spontanéité du concert. RR Sinclair nous comble avec un " magnifique " solo de larsen pendant deux bonnes minutes et multiplie les poses hendrixiennes. Jeu couché, derrière la tête, le tout dans le public et avec une dextérité incroyable. Le chanteur habité ne faiblit sur aucun titre, et après deux rappels, les musiciens quittent la scène visiblement exténués par un exploit scénique de 45 bonnes minutes. Le temps d'aller boire un coup qu'ils sont déjà changés et discutent de plus belle avec l‘assistance.
Avant de repartir, petite discussion avec le batteur des Bamboo Kids, qui nous exhorte à venir à New York, avec la garantie de nous loger ! Après 20 minutes de papotage, on décolle enfin. Il est 00h30, mes oreilles sifflent, et j'ai la conviction profonde d'avoir assisté à un très bon moment de rock and roll ! Kick out the jams motherfucker !
Très bon 16/20 | par Jello |
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