Turnstile

Un dernier album au son résolument rétro notamment sur les guitares, Turnstile n'a rien d'extraordinaire avec son hardcore gentillet, mais leur énergie est somme toute bien communicative.
J'avoue, je ne venais pas pour eux à la base, mais le quintette de Baltimore suscitait néanmoins ma curiosité. Ce genre de groupe remplit souvent le contrat en festival.

Pas de chance pour eux, ils jouent un après-midi de canicule, donc peu de monde.
Cela ne les empêche pas de tout donner d'entrée, et après un "Mystery" d'échauffement, on passe aux choses sérieuses avec "Real Thing", et "Blackout" peu de temps après.
Les morceaux sont courts certes, mais ils ne tolèrent aucune erreur ou quelconque mollesse, et les membres s'appliquent à être précis, avec une mention spéciale à Daniel Fang à la batterie.

Quelques chansons plus pop (Underwater Boi, Blue By You, Alien Love Call) viennent adoucir le répertoire, et ce n'est pas pour me déplaire.

En revanche, si tout ça est bien chiadé, cette propreté excessive manque à mon un peu de souffle, notamment niveau chant, car si Turnstile m'évoque parfois un mélange entre Therapy? et les Beastie Boys, ils n'ont ni la rage des premiers, ni la folie des seconds.

Curieux sentiment donc, car si l'heure passe plutôt vite, et se conclut de fort belle manière avec "T.L.C. (Turnstile Love Connection) ", je suis content de les avoir vus, mais je n'y trouve rien d'inoubliable.
Pour paraphraser Thérèse : non, je ne peux pas dire que je n'aime pas. Effectivement, Turnstile n'est pas un groupe que je recommanderai s'il passe en salle, mais dans le cadre d'un festival, pour qui a envie de découvrir un nouveau groupe ou vérifier ce qu'ils valent sur scène, vous pouvez y aller sereins.