Olivier Depardon
Bordeaux [IBoat] - vendredi 27 mars 2015 |
Un pote me demandait l'autre jour quel était le meilleur concert auquel j'avais assisté dans ma vie. La logique voudrait que je lui donne le nom d'un gros calibre du rock vu lors d'un festival ou sur une grande scène (comme lui avec Rammstein aux Arènes de Nîmes). Réflexion faite et le plus honnêtement du monde ; je vais lui citer un concert dont l'humanité toute entière se fiche royalement. Et pourtant, il y avait ce soir-là sur scène des musiciens de haut vol : Olivier Depardon et Michel Cloup.
Retour sur les faits. Vendredi 27 mars 2015. Je "débauche" (comme tout girondin qui se respecte) pour aller voir Olivier Depardon et Michel Cloup, puis comme dirait Rick dans Walking Dead : "I do what I have to do"...enfin moi je ne combats pas Neegan et ne tue pas des zombies...Non là en l'occurrence avec ma compagne, on récupère les gamins à l'école et on les dépose chez mon beau-frère et ma belle-sœur...qui offrent l'apéro et parlent...beaucoup. Résultat : on rate Laurent Paradot alias Parad qui ouvrait pour les 2 piliers du rock français de ses 20 dernières années...merde !
Arrivé à l'iboat, la péniche bordelaise où se déroulent depuis quelques années maintenant pas mal des bons concerts bordelais, le constat est sans appel...il n'y a pas grand monde ; 40-50 personnes. Pas grave en soi...si on ne sait pas qu'à quelques encablures de là le groupe Fauve et son style chanté/parlé très "Diabologumesque" voire "Viragoesque" fait salle comble dans la Médoquine et ses 3000 places...grrrr. Bref, sans commentaires ! Depardon/Cloup vs Fauve...y'a pas photo quand même.
Allez, parlons du concert ! Olivier Depardon et son groupe entrent sur scène. Ils joueront principalement des titres de son second album "Les saisons du silence" (comme les mémorables "Laisse agir", "Une histoire", "Les synapses ovales") sorti quelques semaines plus tôt et que je ne pensais pas initialement fait pour la scène...mais si en fait. Et plutôt deux fois qu'une même. La formation classique "guitare, basse, batterie" joue sans fioriture mais il se dégage assez vite une ambiance brumeuse, sombre et prenante. Le groupe d'Olivier est très bon, très pros, "de vieux briscars" comme dit ma copine et Olivier chante, parle et joue de la guitare avec autant de classe et de charisme qu'à l'époque de Virago. Une ambiance de Grenoble en hiver, de polar introspectif dans la peau d'un enquêteur torturé se dégage. Je passe ¾ heure scotché sur place. C'était top.
Les lumières se rallument. Le public éparpillé dans la salle monte boire une bière et prendre l'air à l'extérieur de la péniche pendant que Michel Cloup Duo alias Michel Cloup donc et son batteur Patrice Cartier n'installent pour une des dernières fois ensemble leur matériel (il s'agit d'un des derniers concerts durant lesquels Patrice accompagne l'ex Diabologum).
Un petit quart d'heure de pause et les lumières s'éteignent. Le son est fort. Très fort. Le duo jouera les meilleurs titres des albums "Notre silence" et "minuit dans tes bras". L'usage du delay permet au groupe de sonner comme un trio avec les avantages de pouvoir improviser en mode...duo. "Nous vieillirons ensemble", "le cercle parfait", "Cette colère"...c'est intense, ça joue, je suis scotché part.2...Mais je n'ai pas encore vécu le moment qui rendra ce concert si mémorable. Dernier morceau. Michel nous remercie et nous souhaite une bonne soirée "discothèque" (l'iboat est un club le soir après 22/23 heures). Allez dernier titre donc... "Minuit dans tes bras part.2...j'en avais déjà parlé dans la chronique du second album de Michel Cloup Duo et je n'ai pas grand chose à rajouter de plus si ce n'est qu'en live le titre est 100 fois plus intense : "son intro longue, anxiogène et désertique évoque le thème de l'euthanasie. Après dix minutes décousues de solos de guitares et breaks de batterie et quelques phrases comme "Petit matin, petite mort, léger coma cérébral" susurrées par Michel Cloup, le final est un texte lu par l'actrice Françoise Lebrun adressé à une personne en passe d'être euthanasiée ; peu banal et saisissant. Pour avoir assisté à ce titre en live, je peux vous dire que je n'ai pas souvent été aussi pris aux tripes durant un concert ou même un film." (pas de Françoise Lebrun sur scène hein ce sera un sample de sa voix...mais son absence rend le truc encore plus mystique en fait...)
Le groupe s'arrête, coupe le son. Les lumières se rallument. Le public reste saisi, ne bouge pas pendant un long moment. Applaudissement. Quels performeurs putain. Quelle classe. Quel talent. Allez zou, on va chercher les gosses. "I do what I have to do"
Retour sur les faits. Vendredi 27 mars 2015. Je "débauche" (comme tout girondin qui se respecte) pour aller voir Olivier Depardon et Michel Cloup, puis comme dirait Rick dans Walking Dead : "I do what I have to do"...enfin moi je ne combats pas Neegan et ne tue pas des zombies...Non là en l'occurrence avec ma compagne, on récupère les gamins à l'école et on les dépose chez mon beau-frère et ma belle-sœur...qui offrent l'apéro et parlent...beaucoup. Résultat : on rate Laurent Paradot alias Parad qui ouvrait pour les 2 piliers du rock français de ses 20 dernières années...merde !
Arrivé à l'iboat, la péniche bordelaise où se déroulent depuis quelques années maintenant pas mal des bons concerts bordelais, le constat est sans appel...il n'y a pas grand monde ; 40-50 personnes. Pas grave en soi...si on ne sait pas qu'à quelques encablures de là le groupe Fauve et son style chanté/parlé très "Diabologumesque" voire "Viragoesque" fait salle comble dans la Médoquine et ses 3000 places...grrrr. Bref, sans commentaires ! Depardon/Cloup vs Fauve...y'a pas photo quand même.
Allez, parlons du concert ! Olivier Depardon et son groupe entrent sur scène. Ils joueront principalement des titres de son second album "Les saisons du silence" (comme les mémorables "Laisse agir", "Une histoire", "Les synapses ovales") sorti quelques semaines plus tôt et que je ne pensais pas initialement fait pour la scène...mais si en fait. Et plutôt deux fois qu'une même. La formation classique "guitare, basse, batterie" joue sans fioriture mais il se dégage assez vite une ambiance brumeuse, sombre et prenante. Le groupe d'Olivier est très bon, très pros, "de vieux briscars" comme dit ma copine et Olivier chante, parle et joue de la guitare avec autant de classe et de charisme qu'à l'époque de Virago. Une ambiance de Grenoble en hiver, de polar introspectif dans la peau d'un enquêteur torturé se dégage. Je passe ¾ heure scotché sur place. C'était top.
Les lumières se rallument. Le public éparpillé dans la salle monte boire une bière et prendre l'air à l'extérieur de la péniche pendant que Michel Cloup Duo alias Michel Cloup donc et son batteur Patrice Cartier n'installent pour une des dernières fois ensemble leur matériel (il s'agit d'un des derniers concerts durant lesquels Patrice accompagne l'ex Diabologum).
Un petit quart d'heure de pause et les lumières s'éteignent. Le son est fort. Très fort. Le duo jouera les meilleurs titres des albums "Notre silence" et "minuit dans tes bras". L'usage du delay permet au groupe de sonner comme un trio avec les avantages de pouvoir improviser en mode...duo. "Nous vieillirons ensemble", "le cercle parfait", "Cette colère"...c'est intense, ça joue, je suis scotché part.2...Mais je n'ai pas encore vécu le moment qui rendra ce concert si mémorable. Dernier morceau. Michel nous remercie et nous souhaite une bonne soirée "discothèque" (l'iboat est un club le soir après 22/23 heures). Allez dernier titre donc... "Minuit dans tes bras part.2...j'en avais déjà parlé dans la chronique du second album de Michel Cloup Duo et je n'ai pas grand chose à rajouter de plus si ce n'est qu'en live le titre est 100 fois plus intense : "son intro longue, anxiogène et désertique évoque le thème de l'euthanasie. Après dix minutes décousues de solos de guitares et breaks de batterie et quelques phrases comme "Petit matin, petite mort, léger coma cérébral" susurrées par Michel Cloup, le final est un texte lu par l'actrice Françoise Lebrun adressé à une personne en passe d'être euthanasiée ; peu banal et saisissant. Pour avoir assisté à ce titre en live, je peux vous dire que je n'ai pas souvent été aussi pris aux tripes durant un concert ou même un film." (pas de Françoise Lebrun sur scène hein ce sera un sample de sa voix...mais son absence rend le truc encore plus mystique en fait...)
Le groupe s'arrête, coupe le son. Les lumières se rallument. Le public reste saisi, ne bouge pas pendant un long moment. Applaudissement. Quels performeurs putain. Quelle classe. Quel talent. Allez zou, on va chercher les gosses. "I do what I have to do"
Exceptionnel ! ! 19/20 | par X_Plock |
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