Chelsea Wolfe
Paris [La Maroquinerie] - mercredi 18 novembre 2015 |
Dans une Maroquinerie, annoncée complète, bien remplie mais pas entièrement (et c'est bien compréhensible quelques jours après les attentats du 13 novembre), Chelsea Wolfe est donc venue.
Dans de telles circonstances, on espère juste passer un bon moment de musique.
Après une première partie plutôt agréable, Chelsea, arborant robe noire et une overdose de fard à paupières noir, et son groupe arrivent sur scène, ovationnés, et entament le concert avec du lourd, du très lourd même. "Carrion Flowers", "Dragged Out","After The Fall", soient 3 pépites des plus noires de son dernier album, le bien-nommé Abyss.
Pour qui pensait que cet album risquait de trouver ses limites en concert, la sentence est irrévocable, comme dirait le grand Denis : faux, faux, faux, archi faux. Rythmique lente et imposante, chaque note, chaque frappe pèse une tonne, et c'est sur ce mur du son que l'américaine vient poser sa voix, puissante et habitée.
3 premières chansons donc pour nous emmener dans son univers, avant de redescendre un peu avec le très PJiesque et magnifique "We Hit A Wall". Arrive un peu plus tard le sublime "Maw", un des sommets de la soirée, puis un le lancinant "House Of Metal", qui nous ramène au calme, du moins en apparence, tout comme "Simple Death". Nous repartons de nouveau dans les noirceurs abyssales (car ce dernier album porte décidément bien son nom) de "Survive" et son final dantestque, enchainé d'un "Iron Moon" à faire passer Marilyn Manson pour Patrick Sébastien, tout homme de goût qu'il est. Car oui, un homme qui utilise une chanson des Pogues comme générique d'émission ne peut pas être foncièrement mauvais. Enfin passons.
Ovation méritée pour cette fausse fin de concert, encore plus qu'entre les morceaux, où les applaudissements étaient déjà très nourris. Difficile de dire si c'est dû juste à la remarquable performance du groupe, ou si c'est une manière de les remercier d'avoir maintenu la date. Optons pour la première option, car les tragiques circonstances ne doivent pas occulter le fait que le concert est magnifique.
Et de se rendre compte que l'américaine ne porte pas son nom par hasard, tant sa musique évoque les contes pour enfants avec leurs sensations à la fois fascinantes et terrifiantes de se retrouver seul dans la forêt la nuit alors que les loups hurlent au loin.
Deux morceaux en rappel viendront couronner la soirée en beauté : la transe de "Color Of Blood", et pour finir un "Pale on Pale" hypnotique que n'auraient pas renié les Doors ou Mazzy Star.
Fini. Sentiment étrange bien sûr, il n'est pas question d'une quelconque résistance, juste de passer un bon moment, de s'éloigner un peu plus que d'habitude de la morosité parisienne.
Contrat plus que rempli.
Dans de telles circonstances, on espère juste passer un bon moment de musique.
Après une première partie plutôt agréable, Chelsea, arborant robe noire et une overdose de fard à paupières noir, et son groupe arrivent sur scène, ovationnés, et entament le concert avec du lourd, du très lourd même. "Carrion Flowers", "Dragged Out","After The Fall", soient 3 pépites des plus noires de son dernier album, le bien-nommé Abyss.
Pour qui pensait que cet album risquait de trouver ses limites en concert, la sentence est irrévocable, comme dirait le grand Denis : faux, faux, faux, archi faux. Rythmique lente et imposante, chaque note, chaque frappe pèse une tonne, et c'est sur ce mur du son que l'américaine vient poser sa voix, puissante et habitée.
3 premières chansons donc pour nous emmener dans son univers, avant de redescendre un peu avec le très PJiesque et magnifique "We Hit A Wall". Arrive un peu plus tard le sublime "Maw", un des sommets de la soirée, puis un le lancinant "House Of Metal", qui nous ramène au calme, du moins en apparence, tout comme "Simple Death". Nous repartons de nouveau dans les noirceurs abyssales (car ce dernier album porte décidément bien son nom) de "Survive" et son final dantestque, enchainé d'un "Iron Moon" à faire passer Marilyn Manson pour Patrick Sébastien, tout homme de goût qu'il est. Car oui, un homme qui utilise une chanson des Pogues comme générique d'émission ne peut pas être foncièrement mauvais. Enfin passons.
Ovation méritée pour cette fausse fin de concert, encore plus qu'entre les morceaux, où les applaudissements étaient déjà très nourris. Difficile de dire si c'est dû juste à la remarquable performance du groupe, ou si c'est une manière de les remercier d'avoir maintenu la date. Optons pour la première option, car les tragiques circonstances ne doivent pas occulter le fait que le concert est magnifique.
Et de se rendre compte que l'américaine ne porte pas son nom par hasard, tant sa musique évoque les contes pour enfants avec leurs sensations à la fois fascinantes et terrifiantes de se retrouver seul dans la forêt la nuit alors que les loups hurlent au loin.
Deux morceaux en rappel viendront couronner la soirée en beauté : la transe de "Color Of Blood", et pour finir un "Pale on Pale" hypnotique que n'auraient pas renié les Doors ou Mazzy Star.
Fini. Sentiment étrange bien sûr, il n'est pas question d'une quelconque résistance, juste de passer un bon moment, de s'éloigner un peu plus que d'habitude de la morosité parisienne.
Contrat plus que rempli.
Excellent ! 18/20 | par Francislalanne |
SetList :
Carrion Flowers
Dragged Out
After The Fall
We Hit A Wall
Kings
Maw
House Of Metal
Simple Death
Survive
Iron Moon
>>>
Color Of Blood
Pale On Pale
Carrion Flowers
Dragged Out
After The Fall
We Hit A Wall
Kings
Maw
House Of Metal
Simple Death
Survive
Iron Moon
>>>
Color Of Blood
Pale On Pale
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