Eyehategod

Paris [Glazart] - mardi 30 juin 2015

Qu'est-ce qui fait qu'un concert devient culte et totalement Rock'n Roll ? Picoler des bières dans un bar devenu four sur l'avenue Jean Jaurès en dissertant sur la pertinence de la reformation de The Who qui joue ce même soir au Zénith et manquant donc délibérément la prestation de Joe Buck Yourself ? Non. Continuer à picoler dans le seul lieu frais de la capitale, le tramway, pour ensuite rester devant la salle et finir des canettes au son de Herder ? Non plus. C'est pas mal Herder en plus. Bien sûr ça reste de la seconde division mais les quelques titres d'abord entendus puis vus et entendus m'ont fait une très solide impression, pas au point d'acheter le disque ou un t-shirt mais quand même, du travail propre (pour du Stoner Sludge j'entends).
Et après ? Rien, si ce n'est une longue suite de pintes sans musique. La soirée devait se terminer à 23h, Eyehategod a commencé à jouer à 23h20 à cause d'un problème de transport. Pour la venue du groupe à Paris, la météo s'est mis au diapason : chaleur d'enfer, moiteur torride. Les mecs ont dû apprécier.
Sinon, côté musique, c'est la fessée. Un truc crade qui te colle au corps, des larsens d'une pureté incroyable, les types enchaînent les morceaux et c'est que du bon, que du lourd, que du sale. Je reconnais quelques titres de Dopesick qui justifient à eux seuls la patience du public (dire que j'ai failli me barrer avant qu'ils jouent ces cons), le truc pue l'alcool et la mauvaise came, ils pourraient crever sur scène de décomposition que cela ne surprendrait personne. Mon pote n'arrête pas de me hurler dans les oreilles qu'ils vont jouer "Sister Fucker", effectivement ils la jouent, oui l'inceste est une option quand ta sœur est jolie, oui Eyehategod fait flipper sur scène, c'est finalement bien plus dérangeant que 80% des trucs extrêmes que je peux écouter. D'ailleurs, la précision des musiciens me surprend car je m'attendais vraiment à un festival de notes vomies plus que jouées, la balance faite à l'arrache n'ayant en rien entamé la qualité sonore.
Inutile d'en faire des caisses, c'était probablement la dernière tournée d'Eyehategod tant on sent que Mike Williams est au bout du rouleau, j'aurais vécu ça au moins une fois, sans regret. Une espèce de viol auditif, sauvage et sans concession.

La Setlist ? Aucune idée.


Très bon   16/20
par Arno Vice


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