Various Artists - Influenza Records
Paris [Espace B] - vendredi 10 avril 2015 |
Peut-être qu'un jour les gens m'envieront d'avoir été là. Ils se les boufferont de voir que le label Influenza avait réuni sur un seul et même plateau ses quatre groupes le temps d'une soirée relativement confidentielle pour le prix de 5 balles dans une salle dont la capacité maximale est de 200 personnes et où les rhums arrangés sont servis comme s'il s'agissait de jus d'orange.
Moi en tout cas je pourrais dire que j'y étais. Je pourrais raconter que PFAU a d'abord ouvert le bal devant un public sage, et même discipliné (chose qui ne tiendra qu'un temps). Je pourrais dire que Greg le chanteur de Wonderflu avait montré un tout autre visage qu'en groupe, guitare sèche à la main laissant entrevoir une superbe osmose avec le violon de Maya, sa comparse privilégiée, notamment sur quelques nouveaux titres dont le remarquable "Backdown" publié sur la compil qui sortait... ben le jour même tiens.
Je pourrais ajouter que la première surprise fut de voir ensuite débouler les mecs de Social Square le temps d'une furieuse collaboration.
Je poursuivrais en disant que le set de ces derniers fut très carré, très énergique, très jouissif même par moments (le break funky de "You Can Try", valeur sûre). Je pourrais même confier que Faez derrière sa batterie avait encore fait une bien belle impression à un éminent membre de Xsilence, qui décidément en pinçait pour lui.
Et que Patrick le leader avait su garder son sang froid face à son pedalboard des plus récalcitrants quand il fut question d'entamer "Six Weeks". Je n'oublierais pas non plus d'évoquer que Greg de PFAU/Wonderflu leur avait rendu la monnaie de leur pièce en les rejoignant sur scène et avait même joué du stylophone, ce superbe instrument injustement (ou pas) oublié de tous.
Je ne raconterais pas forcément (surtout pas à mes petits enfants) qu'à la fin de cette prestation, je m'étais déjà enfilé quelques verres, chose qui n'a pas spécialement freiné mon enthousiasme au moment d'aborder les deux concerts les plus attendus : Polarbird et Wonderflu.
Polarbird d'abord, qui a fait du Polarbird. C'est à dire de la mélodie accrocheuse, très accrocheuse et du final apocalyptique noisy qui tue façon Sonic Youth qui vient flinguer le morceau des Pixies. Terriblement cool, donc. Je me rappellerais d'ailleurs avoir confié à l'oreille de l'éminent membre de Xsilence qui en pince pour Faez de Social Square que le final de "Something About Us" était peut-être le meilleur passage tout Influenza Records confondu. Ce qui n'est pas peu de choses vous en conviendrez.
D'autant que dans la catégorie "meilleur passage d'Influenza Records", Wonderflu a toujours proposé pas mal de postulants. Ce qu'il n'avait pas oublié de prouver ce soir-là.
Je me marrerais bien en revisualisant ce moment de folie sur "Fine Now" où ma dulcinée fut portée à bout de bras par plusieurs personnes de la salle sans même qu'elle ait eu l'occasion de slammer. Je soulignerais que cela avait été suivi d'une "Flames" enflammée qui m'avait fait songer que décidément No End In Sight aurait dû être leur Nevermind bien avant le succès foudroyant de leur 48e EP.
J'aurais la larme à l'oeil en repensant à cette "Meaningless" jouée remarquablement avec une vraie touche d'émotion et une vraie démonstration qu'ils savent aussi s'en sortir haut la main dans ce registre.
Je m'enflammerais en me remémorant cet enchainement "Motorcycle"-"7 To 11" électrique. Je réaliserais avec le recul que c'est cette fois-là qu'ils avaient joué "Get Down" pour la première fois et qu'on avait déjà tous compris que c'était un morceau à fort potentiel tubesque.
Je conterais non sans une certaine admiration que Santiago(o) s'était montré totalement imperméable à la pression malgré toutes les tentatives de déstabilisation dont il fut l'objet (notamment de ma part) gardant même le plus grand sang-froid lorsqu'il fut confronté à une invasion scénique d'une bande de dégénérés (dont je faisais partie) emmené par l'inévitable membre éminent d'Xsilence qui ne vit que pour semer le chaos partout où il se rend. Le tout sous le regard complice de l'admirateur de Faez (et non pas Saez, ouf). Je ne me rappellerais pas forcément que ça s'était produit sur "442", pourtant j'avais alors pensé qu'ils devraient toujours conclure sur ce morceau génial.
Bref je ne serais pas peu fier de dire que j'y étais, que je suivais ce label depuis ses débuts et que leur succès n'est aujourd'hui que justice, que maintenant il faut débourser 50 balles pour revoir ça et je concluerais même mon récit sur un provocateur "et toi t'étais où gros naze ?".
Moi en tout cas je pourrais dire que j'y étais. Je pourrais raconter que PFAU a d'abord ouvert le bal devant un public sage, et même discipliné (chose qui ne tiendra qu'un temps). Je pourrais dire que Greg le chanteur de Wonderflu avait montré un tout autre visage qu'en groupe, guitare sèche à la main laissant entrevoir une superbe osmose avec le violon de Maya, sa comparse privilégiée, notamment sur quelques nouveaux titres dont le remarquable "Backdown" publié sur la compil qui sortait... ben le jour même tiens.
Je pourrais ajouter que la première surprise fut de voir ensuite débouler les mecs de Social Square le temps d'une furieuse collaboration.
Je poursuivrais en disant que le set de ces derniers fut très carré, très énergique, très jouissif même par moments (le break funky de "You Can Try", valeur sûre). Je pourrais même confier que Faez derrière sa batterie avait encore fait une bien belle impression à un éminent membre de Xsilence, qui décidément en pinçait pour lui.
Et que Patrick le leader avait su garder son sang froid face à son pedalboard des plus récalcitrants quand il fut question d'entamer "Six Weeks". Je n'oublierais pas non plus d'évoquer que Greg de PFAU/Wonderflu leur avait rendu la monnaie de leur pièce en les rejoignant sur scène et avait même joué du stylophone, ce superbe instrument injustement (ou pas) oublié de tous.
Je ne raconterais pas forcément (surtout pas à mes petits enfants) qu'à la fin de cette prestation, je m'étais déjà enfilé quelques verres, chose qui n'a pas spécialement freiné mon enthousiasme au moment d'aborder les deux concerts les plus attendus : Polarbird et Wonderflu.
Polarbird d'abord, qui a fait du Polarbird. C'est à dire de la mélodie accrocheuse, très accrocheuse et du final apocalyptique noisy qui tue façon Sonic Youth qui vient flinguer le morceau des Pixies. Terriblement cool, donc. Je me rappellerais d'ailleurs avoir confié à l'oreille de l'éminent membre de Xsilence qui en pince pour Faez de Social Square que le final de "Something About Us" était peut-être le meilleur passage tout Influenza Records confondu. Ce qui n'est pas peu de choses vous en conviendrez.
D'autant que dans la catégorie "meilleur passage d'Influenza Records", Wonderflu a toujours proposé pas mal de postulants. Ce qu'il n'avait pas oublié de prouver ce soir-là.
Je me marrerais bien en revisualisant ce moment de folie sur "Fine Now" où ma dulcinée fut portée à bout de bras par plusieurs personnes de la salle sans même qu'elle ait eu l'occasion de slammer. Je soulignerais que cela avait été suivi d'une "Flames" enflammée qui m'avait fait songer que décidément No End In Sight aurait dû être leur Nevermind bien avant le succès foudroyant de leur 48e EP.
J'aurais la larme à l'oeil en repensant à cette "Meaningless" jouée remarquablement avec une vraie touche d'émotion et une vraie démonstration qu'ils savent aussi s'en sortir haut la main dans ce registre.
Je m'enflammerais en me remémorant cet enchainement "Motorcycle"-"7 To 11" électrique. Je réaliserais avec le recul que c'est cette fois-là qu'ils avaient joué "Get Down" pour la première fois et qu'on avait déjà tous compris que c'était un morceau à fort potentiel tubesque.
Je conterais non sans une certaine admiration que Santiago(o) s'était montré totalement imperméable à la pression malgré toutes les tentatives de déstabilisation dont il fut l'objet (notamment de ma part) gardant même le plus grand sang-froid lorsqu'il fut confronté à une invasion scénique d'une bande de dégénérés (dont je faisais partie) emmené par l'inévitable membre éminent d'Xsilence qui ne vit que pour semer le chaos partout où il se rend. Le tout sous le regard complice de l'admirateur de Faez (et non pas Saez, ouf). Je ne me rappellerais pas forcément que ça s'était produit sur "442", pourtant j'avais alors pensé qu'ils devraient toujours conclure sur ce morceau génial.
Bref je ne serais pas peu fier de dire que j'y étais, que je suivais ce label depuis ses débuts et que leur succès n'est aujourd'hui que justice, que maintenant il faut débourser 50 balles pour revoir ça et je concluerais même mon récit sur un provocateur "et toi t'étais où gros naze ?".
Parfait 17/20 | par McNulty |
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