Saul Williams
MartyrLoserKing |
Label :
Fader Label |
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Qu'on adhère ou pas à l'ensemble de son œuvre (c'est-à-dire au choix : ses poèmes, ses disques, ses films, ses écrits...), il est un fait difficile à remettre en cause : le type est brillant.
Si brillant qu'avant les retrouvailles, on flippe un peu, on craint d'être semé par sa fulgurance. Assez admiratif de ses deux premiers albums, j'avais curieusement un peu "oublié" qu'il y avait eu deux successeurs par la suite (dont un avec Trent Reznor aux manettes, excusez du peu), et c'est plus la curiosité que l'impatience qui m'a guidé vers MartyrLoserKing. Grand bien m'en a pris.
Pourtant l'accroche était délicate, les premières secondes de "Groundwork" m'ont terrifié. Un son digital grossier, un sample douteux... Voilà qui fleurait bon l'entourloupe. Puis une basse éléphantesque déboule. Et Saul d'en faire de même. Et là ça va mieux. Finalement ces quelques secondes sont sans doute... les moins bonnes du disque.
Elles sont pourtant révélatrices du son de MartyrLoserKing. Ce qui m'avait attiré dans les premiers disques de Saul Williams c'était (entre autres) ses incartades vers le rock. Ici, il faut se faire assez vite une raison : il s'agit d'un passé lointain. Cet album est à forte dominance électronique. C'est un coup dur, mais ne fuyez pas braves gens ! Le bonhomme a encore bien des choses à dire, et de formidables façons de les déclamer.
Il y a bien par-ci par-là quelques sonorités qui ne ravissent pas toujours l'oreille (sur "Roach Eggs" qui parfois sent un peu l'œuf pourri ou la conclusive "Homes/Drones/Poems/Drums") mais l'ensemble tient superbement la route.
Saul s'indigne des bavures policières et danse sur les cendres des corps (la tonitruante "Ashes"), Saul se mêle aux chants tribaux ("The Noise Came From Here"), Saul chante – rudement bien - ("The Bear/The Coltran"), Saul pose le jeu, fustigeant les ignorants ("Down For Some Ignorance"), Saul s'impatiente parfois ("Fuck you understand me" répété à l'envi sur l'enragée "All Coltrane Solos At Once"), Saul dénonce constamment. Et Saul convainc. Toujours.
Le type est brillant, on le savait. Le type sort toujours de remarquables albums, on le sait aussi maintenant. Leçon bien comprise : le prochain album de Saul Williams, je ne risque pas de le snober.
Si brillant qu'avant les retrouvailles, on flippe un peu, on craint d'être semé par sa fulgurance. Assez admiratif de ses deux premiers albums, j'avais curieusement un peu "oublié" qu'il y avait eu deux successeurs par la suite (dont un avec Trent Reznor aux manettes, excusez du peu), et c'est plus la curiosité que l'impatience qui m'a guidé vers MartyrLoserKing. Grand bien m'en a pris.
Pourtant l'accroche était délicate, les premières secondes de "Groundwork" m'ont terrifié. Un son digital grossier, un sample douteux... Voilà qui fleurait bon l'entourloupe. Puis une basse éléphantesque déboule. Et Saul d'en faire de même. Et là ça va mieux. Finalement ces quelques secondes sont sans doute... les moins bonnes du disque.
Elles sont pourtant révélatrices du son de MartyrLoserKing. Ce qui m'avait attiré dans les premiers disques de Saul Williams c'était (entre autres) ses incartades vers le rock. Ici, il faut se faire assez vite une raison : il s'agit d'un passé lointain. Cet album est à forte dominance électronique. C'est un coup dur, mais ne fuyez pas braves gens ! Le bonhomme a encore bien des choses à dire, et de formidables façons de les déclamer.
Il y a bien par-ci par-là quelques sonorités qui ne ravissent pas toujours l'oreille (sur "Roach Eggs" qui parfois sent un peu l'œuf pourri ou la conclusive "Homes/Drones/Poems/Drums") mais l'ensemble tient superbement la route.
Saul s'indigne des bavures policières et danse sur les cendres des corps (la tonitruante "Ashes"), Saul se mêle aux chants tribaux ("The Noise Came From Here"), Saul chante – rudement bien - ("The Bear/The Coltran"), Saul pose le jeu, fustigeant les ignorants ("Down For Some Ignorance"), Saul s'impatiente parfois ("Fuck you understand me" répété à l'envi sur l'enragée "All Coltrane Solos At Once"), Saul dénonce constamment. Et Saul convainc. Toujours.
Le type est brillant, on le savait. Le type sort toujours de remarquables albums, on le sait aussi maintenant. Leçon bien comprise : le prochain album de Saul Williams, je ne risque pas de le snober.
Très bon 16/20 | par McNulty |
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