The KVB

Of Desire

Of Desire

 Label :     Invada 
 Sortie :    vendredi 11 mars 2016 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

Si je commence à vous parler de Portishead pour aborder le nouvel album de The KVB, vous allez peut être trouver ça bizarre, à moins d'être familier avec Invada Records. Ce label a en effet été crée par Geoff Barrow, le DJ, batteur, sound maker de Portishead, mais pas que. Et pendant que je digresse, sachez aussi qu'Adrian Utley a produit le prochain disque de Françoiz Breut. Vous me direz qu'on est pas là pour parler d'eux, mais quand on sait que ce nouvel album du duo a été enregistré dans le studio de Goeff, qu'ils ont pu tripatouiller ses synthés (souvenez vous de Drokk) et il a du leur insuffler un peu d'énergie créatrice tant on peut penser à Beak> ou à Anika par moment.

C'est un peu à reculons que j'abordais cet Of Desire, j'avais été bien déçu par le dernier Ep que je me suis mis dans les oreilles, Out Of Body sorti en 2014 sur le label d'Anton "rouflaquettes" Newcombe. Ce disque arrive dans ma petite boîte aux lettres et, comme on est jamais à l'abri d'une bonne surprise, c'est sans arrière pensée que j'enfourne le disque.

On a le droit ici à un disque froid, une sorte de cold wave épurée qui ne s'ennuie pas avec les atours habituels au genre, qui peuvent faire parfois office de cache misère, The KVB distille un disque presque monochrome, empli d'éructations shoegaziennes du meilleur effet et maraboute l'auditeur à coup de nappe de synthés de rythmique volontairement limitée mais qui nous vrillent le crâne à grand renfort d'arpeggiatior et de voix d'outre tombe. On est parfois proche des percées New Wave d'A Place To Bury Strangers ("Awake"), on se rapprocherait parfois des rives de The Soft Moon dans une espèce d'EBM (Electronic Body Music pour les non-initiés) menant à la transe, mais tout en gardant une identité propre au duo, même si on imagine bien que Goeff Barrow n'est pas étranger à cette sorte d'émancipation.

Of Desire est un album immédiat, douze titres sans fausse note qui insuffle une certaine mélancolie, avec des synthés partout certes, mais quand un album se finit par "Second Encounters", on en peut qu'adhérer non ?


Parfait   17/20
par X_Lok


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