Marietta

Basement Dreams Are The Bedroom Cream

Basement Dreams Are The Bedroom Cream

 Label :     Born Bad 
 Sortie :    mardi 05 mai 2015 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

C'est drôle y'a quelques semaines, j'me disais justement que ça faisait un petit moment qu'on avait pas de nouvelles de Feeling Of Love. En même temps ça fait à peine deux ans que Reward Your Grace est paru, mais ça me paraissait long.

Un beau jour d'avril, la nouvelle tombe, Guillaume Marietta sort un album solo, le premier sous son propre nom. Ce n'est pas son premier essai en solitaire, on peut rappeler que Feeling Of Love était au commencement son projet perso, comme le prouve la compilation La Peur Est Une Illusion sortie en 2012 et regroupant les premiers 7" & des titres jamais sortis des tiroirs.

On retrouve ce côté DIY sur Basement Dreams Are The Bedroom Cream, enregistré en 2014 sur un 4 pistes, ce mélange de collage, de saturation et de tambourin fait mouche. La voix de Guillaume, plus maniérée qu'à l'accoutumé, rappelant presque Armand Gonzalez de Sloy/69 par moment ("Never Smile"), ajoute à ce côté bricolage maîtrisé et devient presque une usine à tubes bancales, ce dès "Chewing Your Bones" et sa petite mélodie qui se loge dans un coin du crâne pour jamais n'en ressortir. Ces dix chansons oscillant entre pop garage et folk influencé ("Death To The Music" lorgne vers The Temptations), l'album se vit d'une traite, on savoure les arrangements, les petites touches chelous parsemées çà & là, et on retrouve avec plaisir les titres géniaux ("Somebody Else Is Living Your Own Life", The NBA Conspiracy" entre autres) qui parsème la carrière de Guillaume, avec A.H. Kraken par exemple (peut on faire meilleur titre que Elle Avait Peut-être 19 Ans Mais Pour Moi Elle En Aura Toujours 12 ?). Dix petites perles LoFi, à la fois branleuses et pudiques, touchantes et effrontées au possible, qui pourront déconcerter certains "garageux" ne jurant que par le fuzz et les titres les plus énergiques de Feeling Of Love. Mais la sincérité qui émane de ce disque le rend passionnant, et "Ellie Jane" le clôture de la plus belle des manières.

Une reprise pour finir, et pas des moindres. Marietta se réapproprie "Tiger Trap" du Beat Happening, dans une version que n'aurait pas renié Calvin Johnson.
Guillaume Marietta assume quelque peu son côté midinette avec ce disque, on pourrait paraphraser certains magazines et dire qu'il laisse apparaître au grand jour certaines fêlures avec ce disque de la maturité mais non, laissons les mouches en paix et prenons ce disque pour ce qu'il est, un bel album LoFi bien foutu, agréable et une nouvelle fois, sincère.


Bon   15/20
par X_Lok


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