The Hacker
Love/Kraft |
Label :
ZONE |
||||
Après un long silence musical de la part de Michel Amato alias The Hacker,
on ne pouvait qu'attendre avec impatience ce troisième opus.
En 2004, The Hacker sort Rêves Mécaniques qui développe un son electro-indus teinté d'italo-disco qui renvoie au meilleurs albums de Kraftwerk ou Front 242. En 2007 puis 2009, The Hacker se remet avec sa copine Caroline Hervé/Miss Kittin pour sortir un EP Dimanche puis un second album, Two.
En 2010, il fonde avec son nouveau comparse Gesaffelstein le label ZONE sur lequel il invite ses amis a sortir leurs disques (notamment David Caretta et Maelstrom).
En 2013, The Hacker fait définitivement savoir qu'il travaille sur un troisième album. Le titre ? Love/Kraft.
C'est donc un album en deux parties que The Hacker va sortir. Une partie sombre et puissante, la "force", Kraft en mars dernier, et une seconde partie plus douce et mélodique, Love en octobre.
Deux parties qui se voient réunies en un seul album digital la même date, et en double vinyle.
Kraft évoque dès la première écoute le dernier album de The Hacker : même textures, même sons. On remarque tout de même une actualisation dans les sons, sachant que Mike "Gesaffelstein" Lévy a participé dans l'ombre à la conception de l'album. On retrouve Perspect dans le premier morceau "A Thousand Times" qui évoque directement le "Flesh And Bone" de Rêves Mécaniques (quasi même rythmique, même chanteur). Les morceaux partent ensuite dans l'instrumental. Ces pistes effectuent un voyage ; house de Chicago dans "Clear", robot pop de Düsseldorf tout droit tirée d'un monde d'ordinateur dans "Driftin" puis techno de Detroit pure dans les deux derniers morceaux de cette première partie, "Parallele Universe" et "Pure Energy", références allant de Underground Resistance aux productions estampillées Gerald Donald (Drexciya, Dopplereffekt et autre Arpanet).
Love, comme son nom l'indique est censée représenter la face romantique de Michel. Pourtant cette face commence avec "Jalousy", puissant track faisant évidemment la transition : rythmes puissants mais mélodies douces et nostalgiques. "Tenebra" marque véritablement l'entrée dans cette seconde partie. Rythme plus lent, sons moins marqués techno et plus new wave. C'est Michael Zodorozny, le chanteur de Crash Course In Science (groupe de minimal synth/cold wave) qui assure les vocales ici.
"Love Kraft" mélange encore mélodie douces et rythmes sombre. Cette fois, on est proche de Maelstrom, autre comparse de The Hacker sur le même label. Le morceau évoque également certaines productions "synthwave" ou "new retro wave" qui illustreraient parfaitement un film 80's.
"Jupiter Skyline" renvoie évidemment à l'amour de The Hacker pour "Computer World" de Kraftwerk. On y retrouve tous les caractéristiques : clik, zapp et autres bipps axés sur une boucle de basse et des synthés froids, lumineux et distants.
"Past And Future" m'évoque "Blade Runner". Idem encore, le mélange nostalgique sur des rythmes typés hip-hop 80's.
Arrive ensuite la véritable pépite de l'album : "You".
Rythmique évoquant le meilleur de l'italo-disco (DMX, boîte a rythme utilisée par New Order pour leur tube "Blue Monday") accompagné de synthé un peu kitsch saisissant parfaitement l'ambiance des années 80.
L'album se conclut par "Sommeil Solitude", évoquant ici la new wave anglaise du début 80's. Rythme lent et peu marqué, dominante mélodique. On calme les esprits sur un happy end ? Peut être, les mélodies un peu étranges laissent parfois douter... Un morceau qui sonne un peu comme l'album Two produit avec Miss Kittin en tout cas.
Au final, Love/Kraft est un bon album, typique de The Hacker. Mélange d'époques. Preuve nouvelle qu'on peut faire du neuf avec du vieux.
Un album qui donne en tout cas envie : 1. d'aller voir The Hacker live et 2. de se réécouter les disques de Kraftwerk, Drexciya, Front 242, Depeche Mode et autres New Order...
on ne pouvait qu'attendre avec impatience ce troisième opus.
En 2004, The Hacker sort Rêves Mécaniques qui développe un son electro-indus teinté d'italo-disco qui renvoie au meilleurs albums de Kraftwerk ou Front 242. En 2007 puis 2009, The Hacker se remet avec sa copine Caroline Hervé/Miss Kittin pour sortir un EP Dimanche puis un second album, Two.
En 2010, il fonde avec son nouveau comparse Gesaffelstein le label ZONE sur lequel il invite ses amis a sortir leurs disques (notamment David Caretta et Maelstrom).
En 2013, The Hacker fait définitivement savoir qu'il travaille sur un troisième album. Le titre ? Love/Kraft.
C'est donc un album en deux parties que The Hacker va sortir. Une partie sombre et puissante, la "force", Kraft en mars dernier, et une seconde partie plus douce et mélodique, Love en octobre.
Deux parties qui se voient réunies en un seul album digital la même date, et en double vinyle.
Kraft évoque dès la première écoute le dernier album de The Hacker : même textures, même sons. On remarque tout de même une actualisation dans les sons, sachant que Mike "Gesaffelstein" Lévy a participé dans l'ombre à la conception de l'album. On retrouve Perspect dans le premier morceau "A Thousand Times" qui évoque directement le "Flesh And Bone" de Rêves Mécaniques (quasi même rythmique, même chanteur). Les morceaux partent ensuite dans l'instrumental. Ces pistes effectuent un voyage ; house de Chicago dans "Clear", robot pop de Düsseldorf tout droit tirée d'un monde d'ordinateur dans "Driftin" puis techno de Detroit pure dans les deux derniers morceaux de cette première partie, "Parallele Universe" et "Pure Energy", références allant de Underground Resistance aux productions estampillées Gerald Donald (Drexciya, Dopplereffekt et autre Arpanet).
Love, comme son nom l'indique est censée représenter la face romantique de Michel. Pourtant cette face commence avec "Jalousy", puissant track faisant évidemment la transition : rythmes puissants mais mélodies douces et nostalgiques. "Tenebra" marque véritablement l'entrée dans cette seconde partie. Rythme plus lent, sons moins marqués techno et plus new wave. C'est Michael Zodorozny, le chanteur de Crash Course In Science (groupe de minimal synth/cold wave) qui assure les vocales ici.
"Love Kraft" mélange encore mélodie douces et rythmes sombre. Cette fois, on est proche de Maelstrom, autre comparse de The Hacker sur le même label. Le morceau évoque également certaines productions "synthwave" ou "new retro wave" qui illustreraient parfaitement un film 80's.
"Jupiter Skyline" renvoie évidemment à l'amour de The Hacker pour "Computer World" de Kraftwerk. On y retrouve tous les caractéristiques : clik, zapp et autres bipps axés sur une boucle de basse et des synthés froids, lumineux et distants.
"Past And Future" m'évoque "Blade Runner". Idem encore, le mélange nostalgique sur des rythmes typés hip-hop 80's.
Arrive ensuite la véritable pépite de l'album : "You".
Rythmique évoquant le meilleur de l'italo-disco (DMX, boîte a rythme utilisée par New Order pour leur tube "Blue Monday") accompagné de synthé un peu kitsch saisissant parfaitement l'ambiance des années 80.
L'album se conclut par "Sommeil Solitude", évoquant ici la new wave anglaise du début 80's. Rythme lent et peu marqué, dominante mélodique. On calme les esprits sur un happy end ? Peut être, les mélodies un peu étranges laissent parfois douter... Un morceau qui sonne un peu comme l'album Two produit avec Miss Kittin en tout cas.
Au final, Love/Kraft est un bon album, typique de The Hacker. Mélange d'époques. Preuve nouvelle qu'on peut faire du neuf avec du vieux.
Un album qui donne en tout cas envie : 1. d'aller voir The Hacker live et 2. de se réécouter les disques de Kraftwerk, Drexciya, Front 242, Depeche Mode et autres New Order...
Très bon 16/20 | par EmixaM |
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