Popol Vuh
Hosianna Mantra |
Label :
Pilz |
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Popol Vuh aurait pu être un autre bon groupe de Krautrock.
Florian Fricke, en découvrant le Moog au même moment que ses contemporains Edgar Froese et Klaus Schulze, aurait pu se complaire avec talent dans l'électronique pionnier et ses séquences majestueuses. C'est d'ailleurs ce qu'il fit l'espace d'un album. Mais il choisit finalement, pour le meilleur, de changer de trajectoire artistique. De sa mère patrie il gardera un sens de l'harmonie et un son de piano très caractéristique. Pour le reste, il abandonnera partiellement l'usage de l'électronique et transfigurera son art, imprégné d'une nouvelle spiritualité (il se convertit à l'époque au Christianisme et à l'Hindouisme), dont la quintessence est atteinte sur Hosianna Mantra.
Une fois les moogs jetés aux ordures, Florian Fricke a peut-être la meilleure idée de sa carrière ; engager Conny Veit. Le guitariste, tout droit échappé des jams enflammées d'Amon Düül II, livre avec le groupe une prestation exemplaire, stupéfiante de légèreté et de finesse. Et la moelle de l'album est là, dans le jeu entre le piano aérien de Fricke et les arabesques hypnotiques de Veit. Les deux hommes s'entremêlent, s'éloignent pour mieux se rencontrer et expriment une dualité qui finit par fusionner dans de cotonneux sommets. Depuis la descente harmonique de "Ah !" aux soupirs angéliques du morceau titre, le groupe s'évertue à poser des atmosphères sereines, sur lesquelles la voix tout en souffles de Djong Yun, le hautbois de Robert Eliscu, la tambura de Klaus Weise et le violon de Fritz Sonnleitner viennent soutenir les envolées de leurs deux collègues. Se basant sur une gestion minutieuse du silence, la musique de Popol Vuh nous entraine vers des contrées orientales, dans tel ou tel temple tibétain, afin de nous permettre l'accès à cette même méditation qui inspira Fricke et le conduisit à sa conversion.
Là où les albums de groupes teutons comme Tangerine Dream sont une invitation à la transe cosmique, ceux de Popol Vuh, et en particulier ce Hosianna Mantra, sont une porte d'entrée vers la transe spirituelle. Une sorte de recueillement tranquille qui nous fait partir aussi loin que les Schulze & Compères... mais cette fois, le voyage est intérieur.
Florian Fricke, en découvrant le Moog au même moment que ses contemporains Edgar Froese et Klaus Schulze, aurait pu se complaire avec talent dans l'électronique pionnier et ses séquences majestueuses. C'est d'ailleurs ce qu'il fit l'espace d'un album. Mais il choisit finalement, pour le meilleur, de changer de trajectoire artistique. De sa mère patrie il gardera un sens de l'harmonie et un son de piano très caractéristique. Pour le reste, il abandonnera partiellement l'usage de l'électronique et transfigurera son art, imprégné d'une nouvelle spiritualité (il se convertit à l'époque au Christianisme et à l'Hindouisme), dont la quintessence est atteinte sur Hosianna Mantra.
Une fois les moogs jetés aux ordures, Florian Fricke a peut-être la meilleure idée de sa carrière ; engager Conny Veit. Le guitariste, tout droit échappé des jams enflammées d'Amon Düül II, livre avec le groupe une prestation exemplaire, stupéfiante de légèreté et de finesse. Et la moelle de l'album est là, dans le jeu entre le piano aérien de Fricke et les arabesques hypnotiques de Veit. Les deux hommes s'entremêlent, s'éloignent pour mieux se rencontrer et expriment une dualité qui finit par fusionner dans de cotonneux sommets. Depuis la descente harmonique de "Ah !" aux soupirs angéliques du morceau titre, le groupe s'évertue à poser des atmosphères sereines, sur lesquelles la voix tout en souffles de Djong Yun, le hautbois de Robert Eliscu, la tambura de Klaus Weise et le violon de Fritz Sonnleitner viennent soutenir les envolées de leurs deux collègues. Se basant sur une gestion minutieuse du silence, la musique de Popol Vuh nous entraine vers des contrées orientales, dans tel ou tel temple tibétain, afin de nous permettre l'accès à cette même méditation qui inspira Fricke et le conduisit à sa conversion.
Là où les albums de groupes teutons comme Tangerine Dream sont une invitation à la transe cosmique, ceux de Popol Vuh, et en particulier ce Hosianna Mantra, sont une porte d'entrée vers la transe spirituelle. Une sorte de recueillement tranquille qui nous fait partir aussi loin que les Schulze & Compères... mais cette fois, le voyage est intérieur.
Excellent ! 18/20 | par X_Wazoo |
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