Omega Massif

Après une première démo (épuisée et rééditée depuis par James Plotkin de Khanate – excusez du peu !), les Allemands d'Omega Massif refont parler d'eux avec leur premier véritable album : Geisterstadt. C'est un paysage lunaire sombre et désolé qui orne la pochette, cela illustre plutôt bien ce que sera la musique de cet album. Au moins, il n'y a pas de tromperie sur la marchandise !

A l'instar de ses compatriotes de Tephra, Omega Massif a choisi de creuser le sillon d'un sludge imposant, compact et tout en puissance. Tout débute par un accord de guitare terrible lancé comme un coup de tonnerre. La suite se fera lente et progressive. Pendant près de deux minutes les déflagrations se suivent et s'enchaînent jusqu'à ce que le groupe trouve son rythme de croisière. Le band allemand va dès lors se porter garant d'un sludge bien gras comme il faut, capable de prendre son temps comme d'accélérer le tempo et nous fracasser le crâne de riffs bien lourds comme il faut. Omega Massif fait partie de cette ribambelle de groupes aficionado de son lourd et massif qui s'ils n'inventent pas forcément quelque chose de foncièrement nouveau, ni ne renouvelle le genre, viennent apporter leur pierre à un édifice déjà bien bâti. Dit comme ça, cela peut paraître méchant, mais pas du tout. Omega Massif balance son sludge instrumental avec une dextérité certaine, c'est évident : ces types-là ont des références en béton et s'en servent à bon escient.
Six titres en trois quarts d'heure, c'est assez pour se rendre compte que ce quatuor teuton a les cartes en main pour nous assommer une bonne fois pour toute. Lorsqu'ils seront capables de présenter un album présentant la puissance de ce "Unter Null" sur toute sa longueur, nous tiendrons là un putain d'album de sludge, de post-metal ou de c'que vous voulez. Espérons qu'ils en gardent un peu sous le pied...