Eyeless In Gaza
Back From The Rains |
Label :
Cherry Red |
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Sorti en 1986 sous une superbe pochette, Back From The Rains est l'ultime album de Eyeless In Gaza avant leur séparation (une reformation interviendra au milieu des années 90, sans toutefois attirer davantage l'attention des médias).
Le groupe s'était fait connaître au début des années 80 avec trois albums expérimentaux, atmosphériques et mélancoliques : Photographs As Memories, Caught In Flux et Drumming The Beating Heart, le plus abouti du lot. Ces disques influenceront considérablement les artistes du label 4AD du milieu des années 80, Cocteau Twins, This Mortal Coil et surtout Dead Can Dance, qui pour leurs premiers albums emprunteront à Eyeless In Gaza le producteur John A. Rivers.
Sur Back From The Rains, le groupe joue une carte pop assez inattendue, beaucoup plus accentuée que sur son prédécesseur, le très réussi Red Rust September. Martyn Bates avouera plus tard que Back From The Rains était destiné à élargir l'audience confidentielle du groupe, en rompant avec la cold-wave si particulière qu'il avait jusque là développée. On est donc en présence d'un disque se voulant commercial, ce qui pour un groupe comme Eyeless In Gaza s'avère pour le moins problématique.
Le résultat est inégal. L'album débute sur un beau morceau a cappella, "Between These Dreams", où l'exceptionnelle voix de Martyn Bates fait merveille. Hélas lui succède "Twilight", épouvantable tentative de funk blanc comme on en faisait dans les années 80 et sur lequel Peter Becker réussit l'exploit de collectionner les pires sons de clavier de cette décennie. On imagine qu'à l'époque beaucoup d'auditeurs n'ont sans doute pas dû aller plus loin dans l'écoute du disque...
Le reste de l'album mérite pourtant une écoute exhaustive, mais sélective. Il alterne de sublimes ballades ("Back From The Rains", "Evening music" ou "Sweet life longer") et des chansons dispensables ("Catch Me" ou "New Love Here"). La seule véritable réussite pop est le single "Welcome Now", qui évoque irrésistiblement Aztec Camera ou The Smiths, dont le succès à l'époque n'est sans doute pas étranger à l'orientation générale de l'album.
Sans surprise, Back From The Rains ne fut pas un succès commercial et précipita au contraire la fin du groupe. Martyn Bates persévérera dans le filon pop en 1987 avec son premier véritable album solo, The Return Of The Quiet (si l'on excepte le mini-album Letters Written paru en 1982), puis enchaînera avec une trilogie folk très réussie (Love Smashed On A Rock, Letters To A Scattered Family et Stars Come Trembling). A ce jour, il n'a jamais rencontré le large public qu'il mérite.
Le groupe s'était fait connaître au début des années 80 avec trois albums expérimentaux, atmosphériques et mélancoliques : Photographs As Memories, Caught In Flux et Drumming The Beating Heart, le plus abouti du lot. Ces disques influenceront considérablement les artistes du label 4AD du milieu des années 80, Cocteau Twins, This Mortal Coil et surtout Dead Can Dance, qui pour leurs premiers albums emprunteront à Eyeless In Gaza le producteur John A. Rivers.
Sur Back From The Rains, le groupe joue une carte pop assez inattendue, beaucoup plus accentuée que sur son prédécesseur, le très réussi Red Rust September. Martyn Bates avouera plus tard que Back From The Rains était destiné à élargir l'audience confidentielle du groupe, en rompant avec la cold-wave si particulière qu'il avait jusque là développée. On est donc en présence d'un disque se voulant commercial, ce qui pour un groupe comme Eyeless In Gaza s'avère pour le moins problématique.
Le résultat est inégal. L'album débute sur un beau morceau a cappella, "Between These Dreams", où l'exceptionnelle voix de Martyn Bates fait merveille. Hélas lui succède "Twilight", épouvantable tentative de funk blanc comme on en faisait dans les années 80 et sur lequel Peter Becker réussit l'exploit de collectionner les pires sons de clavier de cette décennie. On imagine qu'à l'époque beaucoup d'auditeurs n'ont sans doute pas dû aller plus loin dans l'écoute du disque...
Le reste de l'album mérite pourtant une écoute exhaustive, mais sélective. Il alterne de sublimes ballades ("Back From The Rains", "Evening music" ou "Sweet life longer") et des chansons dispensables ("Catch Me" ou "New Love Here"). La seule véritable réussite pop est le single "Welcome Now", qui évoque irrésistiblement Aztec Camera ou The Smiths, dont le succès à l'époque n'est sans doute pas étranger à l'orientation générale de l'album.
Sans surprise, Back From The Rains ne fut pas un succès commercial et précipita au contraire la fin du groupe. Martyn Bates persévérera dans le filon pop en 1987 avec son premier véritable album solo, The Return Of The Quiet (si l'on excepte le mini-album Letters Written paru en 1982), puis enchaînera avec une trilogie folk très réussie (Love Smashed On A Rock, Letters To A Scattered Family et Stars Come Trembling). A ce jour, il n'a jamais rencontré le large public qu'il mérite.
Pas mal 13/20 | par Missingboy |
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