Sand

Still Born Alive

Still Born Alive

 Label :     Satellite 
 Sortie :    2001 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

Il ya des disques qui font très mal.

Sand est un groupe anglais extrêmement discret. C'est simple : pas de promo, de bio détaillée ou de site internet, rien que des disques totalement furieux et inclassables. La formation pourrait se sortir de l'anonymat, mais en a t-elle réellement envie ? L'imagination fera donc le reste. Biographie succinte : Sand est une formation d'ex-chercheurs au CNRS ayant étudié d'un peu trop près les retombées radioactives de Tchernobyl. Se sachant condamnés, les fraîchement musiciens décident d'enregistrer un album dans un réacteur d'avion. Et voilà que déboule Still Born Alive (avec réduction de 50% pour les personnes déjà irradiées), véritable concentré de sadisme qu'appréciera particulièrement tout amateur de noise, ou plus largement, de musique psychotique.

La contrebasse, des vapeurs toxiques de larsens, un rythme binaire totalement imperturbable, puis déboule par devant un accord de basse répété inlassablement, un accord de fin du monde, pilonnant le tympan, pour une longue montée ultra menaçante bouclée de grondements sourds de trompette. Des 6 minutes de cet "Airlock" se dégage une belle évidence : voici un ovni , le genre de trucs dont j'ai été tout étonné et heureux d'avoir mis par hasard la main dessus, et que j'ai envie de faire découvrir à mes amis mélomanes les plus timbrés, pour qu'ils ne guérissent pas (surtout pas).

Après cette menaçante montée qui ferait passer Neu! pour du free-jazz, le disque part dans plusieurs directions : difficile de savoir si j'écoute de l'indus, du jazz, du dub ou du noise... Un peu de tout ça sans doute. Après un série de morceaux pesants et noirs, donnant l'impression d'être enfermé dans les sous-sol d'une usine à l'abandon, le disque se termine par deux titres faisant office d'arme de destruction massive... L'agonie "Oxhorn" précédant le totalement punk et insupportable "Rubber Eye"...

A prioris, on tient là une formation à mi-chemin entre jazz et rock : cuivres et contrebasse, guitare et batterie. En réalité, Sand ne ressemble pas à grand chose, même si on peut déceler, comme influences principales, le krautrock et l'indus.
Aussi inécoutable qu'étouffant, et au final bourré d'originalité... Sand évolue dans des terres non balisées, sans oublier de rester un peu accessible (mais pas toujours...). Dur et intense à la fois.


Très bon   16/20
par Sam lowry


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