Glasvegas

Glasvegas

Glasvegas

 Label :     Columbia 
 Sortie :    mercredi 03 septembre 2008 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

Youpi, youpi, j'vais faire mes courses chez Shoppi, comme tous les lundis j'vais remplir mon caddie, une habitude que ça en devient une maladie !
En passant devant le rayon disques, juste à côté du papier toilette, une émotion vive me traversa quand je tomba sur la promo du mois, ainsi je lisais avec émoi que là, dans mon rayon préféré avec celui des surgelés, des slogans plus que flatteurs sur une nouveauté appelée grassement Glasvegas.
Juste au dessus des bacs, à hauteur des noeils, trônent royalement quelques avis influents, celui de quelques génies journalistiques dont j'attends fréquemment l'opinion et surtout qu'ils me disent quoi écouter parce que je suis bien emmerdé à chaque fois que je reçois, il m'est très important de proposer à mes convives des sensations musicales reconnues, j'suis Indé merde!!!
Avec celle là je risque pas de me faire prendre pour un con, les critiques en attestent, "l'album de l'année, un disque stupéfiant de profondeur à couper le souffle et la beauté" qu'ils disent au NME, des notes de quatre ou cinq étoiles partout dans la presse, ça y est, je tiens mon nouveau Franz Ferdinand et en plus les mecs sont Ecossais.

Je m'empresse d'aller payer mon disque, lâchant mon caddie au beau milieu du rayon lessive, je n'ai pas la patience d'attendre, on ne sait jamais, des fois que quelqu'un achète tout le rayon j'aurais bien l'air con mais ma ténacité de consommateur de masse est bien solide, les reflexes je les ai bien en main, on me la fait pas à moi Monsieur Lambda !

Vite fait bien fait, je remonte sur mon vélib' et fonce vers mon chez moi pour aller écouter mon disque, mon skeud', je grille les feux et surtout les vert, en imaginant le bonheur que ça me procurera de déballer un des produits de l'année et même si ça se trouve je vais annuler mon rencard de ce soir avec Eglantine car on avait prévu de se retrouver devant Pop Star, ça nous fait bien marrer de voir ces pauvres victimes de la mode sans talent, quoi que c'est vrai que Julien Doré il a un truc, son album il est pas mal quand même faut pas être trop snob non plus, moi j'suis un type ouvert... Mais ce soir je ne ferai pas l'amour avec Eglantine, ni demain car ce soir, je sors avec Glasvegas et demain c'est vendredi, y a une soirée "bling bling" au "Smart"!

En moins de dix minutes, j'ai recopié tout l'album sur mon I-pod, c'est plus cool et puis le miens il a vraiment un super son parce qu'il est vert comme le feu que j'ai grillé tout à l'heure!

Ah putain, dès les premiers notes on sent bien que les journalistes ils ont raison, ce groupe a la classe, la vraie, ce chant qui te prend à la gorge, on y retrouve toute la grandiloquence minimaliste du chanteur de Muse ( merde ai déjà oublié son nom!!!), dés le début j'aime bien et c'est encore plus flagrant avec le single "Geraldine", en plus c'est le prénom de ma cousine, celui là je vais le faire tourner en boucle, tout simplement génial, la batterie sonne trop bien et l'émotion m'envahit, ils sont forts ces Ecossais, à un moment même ils jouent un truc au piano vachement triste, ça doit être du Vangelis ou du Jean Michel Jarre, enfin du classique quoi !

Le son est nickel, la production de l'album est absolument nette et irréprochable mais c'est péchu quand même, un album éponyme c'est cool comme ça je risque pas d'oublier le nom du disque.
J'adore quand le chanteur il fait des "oh oh oh oh", ça sonne comme dans les sixties en plus j'ai du bol, il fait "oh,oh,oh,oh" sur presque tout les titres.

Je regarde le book du compact disque, j'avoue, c'est trop bien la classe, le look des frères Allan déchire, on dirait les Ramones, un groupe mythique que j'ai découvert sur Arte, après avoir écouté trente deux fois "Geraldine" (tiens ça rime avec Eglantine, je me mets à penser à elle justement), le reste me met par terre, je suis littéralement transporté par cette simplicité sophistiquée et cette créativité si spontanée, tout ça jusqu'au fabuleux "Daddy's Gone", poignant et déchirant, les Glasvegas parviennent à m'arracher une larme, on sent que le chanteur a mal quand il chante, je partage sa douleur.
"Daddy's Gone" aborde un sujet cher à tous, l'absence du père, elle me rend triste, les souvenirs de mon père parti au congrès des médecins en 1999 me submergent, c'est vrai que les émotions se décuplent en écoutant la musique, ça me fait pareil avec Coldplay et Keane... la vache !

Je suis heureux d'avoir découvert le Buzz de cette rentrée, j'imagine déjà la gueule des autres quand je vais leur balancer ça à la trogne en rentrant du brunch de samedi, il ne me reste plus qu'à chercher un peu d'infos sur ces gens-là, je dois absolument avoir l'air d'avoir découvert Glasvegas avant tout le monde, je me souviens j'avais déjà eu le nez creux pour Tokio Hotel !!!


Mauvais   5/20
par Interpolian


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