Friendly Fires

Friendly Fires

Friendly Fires

 Label :     XL 
 Sortie :    mercredi 15 octobre 2008 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

Alors, qu´est-ce qu´ils écoutent les kids en 2008 ?
Et bien les kids aujourd´hui, ils sont exubérants et ils ont envie de danser. C´est la conséquence de 2007, où la nu-rave est apparue, et oú l´electro a pris un nouveau souffle. La machine a mis du temps à se mettre en marche, mais cette fois elle est bien lancée. Après les merveilles australiennes de Modular cet été, l´Angleterre réplique avec ses nouvelles sensations.
Et l´une d´entre elles est une véritable machine de guerre : Friendly Fires. Honnêtement, on n'en attendait pas tant d´eux, malgré de très bons singles. Mais l´album est une véritable perle, à la fois en plein dans l´air du temps et personnelle.
Mais au fait qui sont-ils ? Des provinciaux britons, successivement shoegazers puis post-rockers, passé à la Nu-Rave en découvrant les clubs londoniens. Quand on lit, ça on est tout de même étonné quand on écoute Friendly Fires, car on jurerait entendre des popeux version 2008. Une bonne poignée de titres sont de véritables bombes fluos : comprenez section rythmique groovy, riffs de guitare et claviers acides, chœurs aigus et bien sûr énergie à revendre. Mais ils ont leur particularité, tout de même. Déjà, les rythmes qui associent batterie et boîte à rythme sont bétons. Et mélodiquement, ils sont bien plus fins que la plupart de leurs compères, d´autant que leurs compos sont moins bordéliques et leurs synthés plus lumineux.
Côté tubes évidents, on retrouve donc "White Diamonds", qui allie à la perfection un refrain groovy à la DFA avec des couplets acides oú les claviers foutent une patate monstre. Le single qui les a fait découvrir, "On Board" est un tube Nu-Rave aux percussions géniales et chant très "Klaxonien" si j´ose dire. Et puis comment ne pas évoquer les tubesques "Lovesick" et "Skeleton Boy", tous deux affublés de refrains aussi jouissifs que le groove des couplets ? D´ailleurs, ces titre sont suivis de "Photobooth" un autre tuerie, oú la basse imprime un groove imparable, alors que le chanteur s´égosille pour nous faire danser ! Ah ouais, y'a rien à dire, des tubes ils savent en écrire ! Et le mieux, c´est qu´ils ont déjà leur style. Par rapport à leurs compères fluos, les Friendly Fires ont à l´évidence une plus grosse sensibilité pop, et c´est sûrement pour ça qu´on retrouve autant de belles mélodies (et pas uniquement de l´énergie, comme chez les bouseux Late of the Pier). Ils ont la science du couplet entraînant et du refrain qui tue en gros ! Sans oublier que côté instrumental, c´est vraiment chiadé. Les percus sont très bonnes, la basse groove délicieusement, et la production est impeccable, avec ce qu´il faut de beats acides oú il faut pour enthousiasmer. Quoi, ils se sont auto-produits, et c´est pour ça qu´ils ont galéré pour trouver une maison de disque ? Et ben, ils en ont vraiment dans le ventre !

Et le mieux, c´est qu´on est pas au bout de nos surprises ! En bon popeux, les Friendly Fires savent calmer le jeu, en variant les genres. On retrouve du funk blanc sur "In The Hospital" par exemple, et force est de constater que c´est vraiment réussi. Ils savent aussi se faire romantiques, sur la tendre "Paris", oú les claviers aériens nous rendraient presque mélancoliques, manquerait plus que ça pour un groupe de Nu-Rave tiens ! "Strobe" est aussi une bombe : le groupe passe carrément du côté de l´electro-pop, à grands renforts de nappes de synthé et de claviers au son aqueux.
Résolument à part, on retrouve "Jump In The Pool", qui est en fait le deal entre Friendly Fires et XL: un album auto-produit contre un single produit par Paul Epworth. Et bien on ne s´en plaindra, tant ce titre est excellent. La production est terrible, et met parfaitement en valeur d´excellents ponts instrumentaux.

Friendly Fires est donc un véritable feu d´artifice, au croisement entre nu-rave, dance made in DFA et surtout pop. Très frais, très bien écrit, varié... J´ai franchement rien à lui reprocher ! Ils nous prouvent que la Nu-Rave n´est pas aussi décérébrée qu´elle en a l´air, et que on peut en attendre plusieurs très bons disques dans les années qui vont venir. Allez je vais mettre mon slim et mon K-way fluo !


Parfait   17/20
par Vamos


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