Crowsdell
Dreamette |
Label :
Big Cat |
||||
Dreamette n'est pas dénué d'un certain charme, pour être le parfait disque du rock indé US dont les riffs passablement énervés tournèrent certainement en boucle sur les petites radios des campus des 90's. Produit par le front-man déguiguandé de Pavement Stephen Malkmus, Crowsdell pourrait être resté un groupe relativement insignifiant s'il n'était mené par une toute jeune femme à la voix puissante et au jeu de guitare tranchant, Shannon Wright.
Les dix chansons que composent ce premier album dévoilent une grande fraîcheur, les musiciens jouent carré et sobre, avec une mention spéciale pour le remarquable jeu de basse ultra-mélodique de Paul Howell.
Le jeune groupe de Jacksonville (Floride), bien que produit par une icône lo-fi, sonne très propre, très sage, quoi qu'efficace. La valse faussement ingénue qu'est "Sad Eyes" dévoile tout le potentiel d'un artiste qui s'affirmera réellement quatre années plus tard en solo. Pour le moment celle-ci se contente de porter avec une indéniable sincérité ce projet rock très conventionnel.
J'ai beau écouter à nouveau ce disque, la musique qu'il contient me charme juste gentiment, puis s'oublie. Il manque à ce groupe une véritable audace, une volonté d'affirmer un style qui s'affranchirait de certains tics indie-pop US.
On peut penser parfois au REM des années 80 (la grâce en moins) quand un violon vient discrètement souligner une suite d'accords de guitare nerveuse... Et puis on pense à tout le chemin épineux parcouru depuis par une Shannon de plus en plus névrosée, nous livrant des albums à fleur de nerfs inoubliables, cette galette souffrant inévitablement de la comparaison.
Si les productions de l'artiste en solo sont des bombons au poivre dégustés amèrement sous l'orage, ce premier album est juste une sucrerie à drôle d'apparence (la pochette n'est pas du plus bon goût d'ailleurs) mais qui se revèle vite assez fade.
Les dix chansons que composent ce premier album dévoilent une grande fraîcheur, les musiciens jouent carré et sobre, avec une mention spéciale pour le remarquable jeu de basse ultra-mélodique de Paul Howell.
Le jeune groupe de Jacksonville (Floride), bien que produit par une icône lo-fi, sonne très propre, très sage, quoi qu'efficace. La valse faussement ingénue qu'est "Sad Eyes" dévoile tout le potentiel d'un artiste qui s'affirmera réellement quatre années plus tard en solo. Pour le moment celle-ci se contente de porter avec une indéniable sincérité ce projet rock très conventionnel.
J'ai beau écouter à nouveau ce disque, la musique qu'il contient me charme juste gentiment, puis s'oublie. Il manque à ce groupe une véritable audace, une volonté d'affirmer un style qui s'affranchirait de certains tics indie-pop US.
On peut penser parfois au REM des années 80 (la grâce en moins) quand un violon vient discrètement souligner une suite d'accords de guitare nerveuse... Et puis on pense à tout le chemin épineux parcouru depuis par une Shannon de plus en plus névrosée, nous livrant des albums à fleur de nerfs inoubliables, cette galette souffrant inévitablement de la comparaison.
Si les productions de l'artiste en solo sont des bombons au poivre dégustés amèrement sous l'orage, ce premier album est juste une sucrerie à drôle d'apparence (la pochette n'est pas du plus bon goût d'ailleurs) mais qui se revèle vite assez fade.
Moyen 10/20 | par Sam lowry |
En ligne
358 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages