Fuzztones

Screamin' Jay Hawkins And The Fuzztones Live

Screamin' Jay Hawkins And The Fuzztones Live

 Label :     Midnight 
 Sortie :    1985 
 Format :  Live / Vinyle   

Alors là c'est du lourd. Du très lourd. Rayon mythique de série B. Screamin' Jay Hawkins et les Fuzztones. L'affiche de rêve pour ceux qui font des rêves bizarres.
Nous sommes le 19 décembre 1984. Concert de charité au Irving Plaza, New-York. Rudi Protrudi, saint patron du garage band qui joue ce soir-là chez lui, annonce un 'truc spécial' à une foule qu'on aurait aimé plus enthousiaste parce qu'il y a de quoi : le grand Screamin' Jay Hawkins. Un nom qui sonne vachement bien pour les empiffrés de rock'n'roll originel et plus généralement pour les gens biens cultivés.
Pour les autres, les fans de Radiohead, on leur rappellera que Screamin' Jay Hawkins est le père spirituel de tout ce que le rock a de déglingué ou de fantasque dans sa généalogie fournie. Un bouffon vulgos à la voix de James Brown baryton qui faisait mi-peur mi-rire le public innocent des fifties avec poses grimaçantes et accoutrement de Dracula vaudou. Et puis il y a les chansons aussi. Bien sûr. Et quelles chansons...
En voilà 4 (seulement oui) : le Leiber/Stoller "Alligator Wine", le planétaire et légendaire "I Put A Spell On You", un "It's That Time Again" de circonstance ('a christmas song') et l'admirable "Constipation Blues" qui confirme à chaque écoute que Screamin' Jay Hawkins est bien le plus grand imitateur de bruit de pet de toute l'histoire du rock (ex-æquo avec Thom Yorke, même si lui est plus spécialisé dans la diarrhée vocale).
Son nickel, des Fuzztones parfaits bien qu'en retrait et un Screamin' Jay Hawkins au sommet de son art vocal malgré sa cinquantaine déjà bien entamée. Le mot de la fin à un Rudi Protrudi sur le cul : 'What a voice... WHAT a voice'.


Excellent !   18/20
par Sirius


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