The Heartbreakers
L.A.M.F. |
Label :
Track |
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L'échec des New-York Dolls digéré, Johnny Thunders s'en va fonder les Heartbreakers avec son pote de batteur Jerry Nolan et un Richard Hell fraîchement débarqué de Television. Avec la junkytude comme mode de vie, les Heartbreakers vont accoucher d'un seul et unique album au statut quasi-mythique, avant une dissolution somme toute logique.
Car la malchance et l'anarchie ont accompagné ce groupe durant ces 4 années d'existence. L'anecdote la plus connue et la plus frappante reste leur virée anglaise presque avortée. Malcolm McLaren qui n'est pas si malotru qu'on essaye de le faire croire, invite la bande à Thunders en 1976 pour participer à l'Anarchy Tour de ses poulains. Beau geste de la part de l'ex-manager des poupées new-yorkaises mais malheureusement sans lendemain ou presque. Le groupe débarquant en terre anglaise le jour-même où les Pistols font leur show ordurier chez Bill Grundy. Résultat, plus de la moitié des dates de l'Anarchy Tour annulées et le punk rock vilipendé dans tout le Royaume-Uni bien pensant. Mauvais départ pour des Heartbreakers qui se retrouvent comme des glands dans la London punk effervescente où selon la légende, en bon junkies qu'ils sont, ils introduisent l'héroïne.
Quelques concerts tout de même mais surtout un contrat inespéré avec une maison de disque viennent sauver les new-yorkais des eaux boueuses dans lesquelles ils s'étaient bien malgré eux empêtrés. Mais après la guigne suprême, arrive l'anarchie entre membre égocentrique et j'menfoutiste qui va entâcher le destin que l'on aurait aimer grandiose de leur propre production. Ce L.A.M.F. (Like A Mother Fucker) se fera dûment assassiné par la critique pour cause de mixage original atroce. Il faudra attendre 1994 et The Lost '77 Mixes (remasterisé en 2002 avec des tonnes de bonus tracks) sur Jungle pour goûter décemment aux compos fantastiques des Heartbreakers. "I Wanna Be Loved", "Chinese Rocks" (même si écrit par Dee Dee Ramone et Richard Hell, parti avec ses Voidoids 1 an avant la sortie de l'album), "Pirate Love", "One Track Mind"... il faudrait toutes les citer ces merveilles de punk repris en choeur bravache qui swing et sue aux gré des riffs et solos d'un Thunders au sommet de son art, le tout entiché d'une batterie assommante. Mais on ne peut éviter de parler de l'hymne officieux du punk, chanson idéale pour clôre en apothéose vos soirées trashy, j'ai nommé "Born To Lose". Tout est dans le titre. Morceau premier de L.A.M.F. mirifiquement fun et qui, cela va sans dire, leur va si bien à ces losers magnifiques, ces junkies célestes.
Déversoir brutal et cru d'une énergie foutraque que l'on se plaît à prendre en pleine gueule, ce chaos rock'n'roll puissament orchestré est une des pierres angulaires du punk américain. Un chef-d'oeuvre total exécuté avec classe. La classe des perdants.
Car la malchance et l'anarchie ont accompagné ce groupe durant ces 4 années d'existence. L'anecdote la plus connue et la plus frappante reste leur virée anglaise presque avortée. Malcolm McLaren qui n'est pas si malotru qu'on essaye de le faire croire, invite la bande à Thunders en 1976 pour participer à l'Anarchy Tour de ses poulains. Beau geste de la part de l'ex-manager des poupées new-yorkaises mais malheureusement sans lendemain ou presque. Le groupe débarquant en terre anglaise le jour-même où les Pistols font leur show ordurier chez Bill Grundy. Résultat, plus de la moitié des dates de l'Anarchy Tour annulées et le punk rock vilipendé dans tout le Royaume-Uni bien pensant. Mauvais départ pour des Heartbreakers qui se retrouvent comme des glands dans la London punk effervescente où selon la légende, en bon junkies qu'ils sont, ils introduisent l'héroïne.
Quelques concerts tout de même mais surtout un contrat inespéré avec une maison de disque viennent sauver les new-yorkais des eaux boueuses dans lesquelles ils s'étaient bien malgré eux empêtrés. Mais après la guigne suprême, arrive l'anarchie entre membre égocentrique et j'menfoutiste qui va entâcher le destin que l'on aurait aimer grandiose de leur propre production. Ce L.A.M.F. (Like A Mother Fucker) se fera dûment assassiné par la critique pour cause de mixage original atroce. Il faudra attendre 1994 et The Lost '77 Mixes (remasterisé en 2002 avec des tonnes de bonus tracks) sur Jungle pour goûter décemment aux compos fantastiques des Heartbreakers. "I Wanna Be Loved", "Chinese Rocks" (même si écrit par Dee Dee Ramone et Richard Hell, parti avec ses Voidoids 1 an avant la sortie de l'album), "Pirate Love", "One Track Mind"... il faudrait toutes les citer ces merveilles de punk repris en choeur bravache qui swing et sue aux gré des riffs et solos d'un Thunders au sommet de son art, le tout entiché d'une batterie assommante. Mais on ne peut éviter de parler de l'hymne officieux du punk, chanson idéale pour clôre en apothéose vos soirées trashy, j'ai nommé "Born To Lose". Tout est dans le titre. Morceau premier de L.A.M.F. mirifiquement fun et qui, cela va sans dire, leur va si bien à ces losers magnifiques, ces junkies célestes.
Déversoir brutal et cru d'une énergie foutraque que l'on se plaît à prendre en pleine gueule, ce chaos rock'n'roll puissament orchestré est une des pierres angulaires du punk américain. Un chef-d'oeuvre total exécuté avec classe. La classe des perdants.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Sirius |
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