Sabo

8 Saisons À L'ombre

8 Saisons À L'ombre

 Label :     Ruminance 
 Sortie :    lundi 23 avril 2007 
 Format :  Album / CD   

8 Saisons À L'ombre est une belle surprise. Cet album est beau et cet albeau est boum. Il prouve que l'on peut vieillir et conserver la dynamique et la dynamite d'antan, celle des 90s, tout en évoluant artistiquement. Soyons clairs dès le départ : ici pas de batterie, pas trop d'électricité, de la bossa, des ambiances poussiéreuses et panoramiques à la Morricone qui affirment un style inédit de ce drole de groupe tout en embrouillant les pistes (puisque composé de vieux rockers ayant connus leur heure de gloire). A la première approche on est loin du rock juteux et tranchant des ex-Sloy et pourtant ... la fibre semble rester la même ; pas question de maturité ou d'apaisement : c'est sombre, sexuel, sec et humide à la fois. Les effets de voix sur certains titres apportent une profondeur et une puissance terrible à l'ensemble de l'album. Sabo est sobre et débordant.

Le 1er titre "Fatigue À Paris" ouvre l'album sur une jolie petite balade un peu tordue. Malgré l'acoustique dominant le titre, on ressent une certaine envie d'exploser, de monter les amplis : c'est cette retenue à la fois très excitante et insupportable qui parait être le fil de l'album, tous les titres semblent près à basculer dans un univers beaucoup plus sonore ... et n'y tombent jamais (en tout cas on image facilement que cet univers est familier aux individus cachés derrière les instruments).
L'influence de Morricone arrive dès le 3ème titre "Souvenir De Février" et se confirme franchement sur le 5ème "La Ultima Voltà". "Ami, Amie" est plus léger à la bonne humeur communicative. Titre 6 "7h20 Route De Valras Plage" : une intro magnifico façon gros plan sur le regard d'Eastwood en Arizona (comme son titre l'indique) et des paroles biens hargneuses.
Je laisserai ensuite à chacun la découverte de l'album. Il faut seulement retenir sa cohérence, sa véritable identité et tenter percevoir les sous-couches rendant ce disque épais et solide.

J'allais oublier l'essentiel : la plupart des titres sont aussi ludiques et dansants et le plaisir avec lequel s'est fait l'album est palpable. Ici pas d'ennui, le collectif semble heureux de jouer ensemble et le résultat donne une petite musique libre, physique et unie.

Bref j'aime Sabo, le groupe a une certaine classe. Depuis la sortie de l'album je ne me lasse pas de l'écouter fort, doucement, silencieusement. "Requiem Pour Un Gangster Imaginaire" et "Rétrospective D'une Vie" sont les meilleurs titres. Maintenant j'attends avec impatience une prestation scénique.


Parfait   17/20
par Bertaga


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