Anja Garbarek

Briefly Shaking

Briefly Shaking

 Label :     EMI 
 Sortie :    lundi 23 janvier 2006 
 Format :  Album / CD   

On avait laissé la jeune Norvégienne Anja Garbarek le temps d'une petite traîtrise à son monde feutré pour la B.O. du 'Angel-A' de Luc Besson. La voici de retour en 2006 avec un album déroutant: ce Briefly Shaking.

Alors qu'on commençait à peine à s'habituer à la pop jazzy mais sans véritable étiquette de son album précédent, le superbe Smiling & Waving, la douce Anja a décidé de casser son marbre tout scandinave pour entrer dans une nouvelle peau, mielleuse, tendre mais aussi brutale, notamment dans les textes. Il faudra donc réapprendre à apprivoiser sa musique. Et cet exercice sera à nouveau difficile, très difficile même, car le virage conformiste entrepris n'est pas vraiment un gage d'intégrité, et encore moins de réussite. Pourtant Anja mérite l'attention.

Plus proche de ce qu'on peut connaître par ailleurs, un grand mélange entre Björk, Massive Attack et Emilie Loizeau, Anja Garbarek doit désormais tenir la comparaison. C'est chose faite. Oh, certainement pas à la première écoute, où cet album s'avère particulièrement décevant. Mais en prenant de l'âge, l'album prend aussi de la consistance. La belle voix de l'artiste, douce-amère, s'envole au-dessus de petits arrangements timides, plus lisses qu'à son habitude, mais toujours aussi bien léchés. Avoir un père aussi accompli musicalement que Jan Garbarek doit aider à ne pas sombrer dans le 'popeux'... Sa musique légère a bien quitté la corde raide sur laquelle elle surfait, mais elle regorge encore de petites trouvailles discrètes, qui permettent à l'album de prendre littéralement son envol, comme sur les splendides "The Last Trick" ou "Shock Activities", entre autres.

Et puis il y a ces histoires ... Un single qui ne devrait pas en être un, "Sleep", sur les malheurs d'une jeune femme kidnappée et emprisonnée, une poésie musicale légère, "Can I Keep Him", qui, en fond, nous cause de Dennis Nielsen, le fameux tueur en série homosexuel écossais ... C'est du beau !!

Et voilà comment, au final, on se retrouve absorbé par cet objet qui semblait si mièvre en regard de ses précédentes productions. Je crois qu'on appelle ça le talent.


Très bon   16/20
par Sinoc


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