Brise-Glace

When In Vanitas...

When In Vanitas...

 Label :     Skin Graft 
 Sortie :    1994 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

Si tant est qu'il existe une histoire du rock 'n' roll, alors ce When In Vanitas... constitue assurément l'un des chapitres les plus passionnants de la partie consacrée au post-rock.

Brise-Glace a tout du groupe culte, et leur unique album When In Vanitas... en est la parfaite illustration. Adeptes d'un post-rock tout en tension et flirtant avec les frontières de l'expérimental, Jim O'Rourke et sa bande ont toutes les audaces; se permettant d'évoluer dans des univers où les guitares (tenues par Jim O'Rourke et Dylan Posa peuvent se faire très atmosphériques puis de s'envoler vers des contrées beaucoup plus noisy, tandis que Thymme Jones impose sa frappe métronomique et puissante, et que les lignes de basses assourdissantes de Darin Gray finissent de remplir l'espace sonore. Le tout sous la houlette de Steve Albini évidemment (épaulé bien sûr par O'Rourke).
When In Vanitas... délivre au cours des cinq titres présents ici, un rock caractérisé par un son brut au possible et révélant une maitrise tout simplement exemplaire de chacun des membres. Rien ne semble laisser au hasard, chaque note semble étudiée, et chaque bruit chaque larsen paraît indispensable. Etudié donc, certes, mais laissant le champ libre à diverses expérimentations le long de morceaux fleuves que sont "Restrained From Do And Will Not (Leave)" et "One Syntactical Unit".
"One Syntactical Unit", justement !... Avec ses quelques 25 minutes, ce morceau conclut formidablement When In Vanitas... présentant un post-rock de haute volée, évoluant une nouvelle fois entre tension palpable et thèmes atmosphériques et hypnotiques. Brise-Glace va même en profiter pour inviter quelques "amis" pour l'occasion de cette petite demi-heure classieuse à souhait. On peut donc retrouver notamment Christoph Heemann, la clarinette de Gene Coleman, ou Dave Grubbs (alias Mr. Gastr Del Sol-Bastro-Bitch Magnet-Squirrel Bait): la boucle est bouclée. Et si les meilleurs castings se révèlent parfois au final sans intérêt, celui-ci participe à l'élaboration d'un véritable chef-d'oeuvre aventureux, expérimental et radical, mais parfait sous tous les points de vue.

C'est ce qu'on appelle une réussite. Eprouvante parfois, mais fantastique durant 50 minutes !


Intemporel ! ! !   20/20
par X_Jpbowersock


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