The Family Cat

Furthest From The Sun

Furthest From The Sun

 Label :     Dedicated 
 Sortie :    1992 
 Format :  Album / CD  Vinyle  K7 Audio   

Ce groupe est une légende : ses singles mythiques ("Tom Verlaine" en 89, "Colour Me Grey" avec PJ Harvey), ses pochettes cultes dessinées par Iain Stronach, pièces de collection aujourd'hui, ses concerts erratiques dont on s'échangeait les dates par le bouche à oreille, ses shows énergiques dans les salles de Londres, cette furie incroyable qui fit toute sa réputation, ses nombreux tee-shirt incoyables qu'on s'arrachait autrefois et qu'on ne trouve plus désormais...
Seul témoignagne: quelques maxis et deux seuls vrais albums dont Furthest From The Sun, incontestablement leur meilleur, et un de ceux de ces années-là.
Cet opus, produit par Guy Fixen (à qui l'ont doit les albums de My Bloody Valentine, Moonshake et autres...), est un véritable condensé de sauvagerie, de nuisance sonore et de morgue éhontée, le tout valdingué dans un brouhara électrique des plus décoiffant.
Et en plus de cela, ces cinqs jeunes rebelles avaient un goût hors du commun pour les mélodies splendides et les compositions efficaces. Captivantes dès les premiers éclairs, on ne se lasse jamais d'écouter ces chansons surpuissantes. Les riffs sont monstrueux, à faire mal aux oreilles, la rythmique musclée, le ton varié et toujours mélodieux, un peu régal. Les guitares saturent à tous les accords, les amplis sont à fond, les pédales steel aussi, on sent que la hargne et l'énergie se partagent cet album qui frappe fort d'entrée de jeu. Mais The Family Cat sait aussi se faire plus apaisé, ou plutôt plus torturé, pour de grands moments de bonheur évasif et magnifique, au cours de titres plus long, plus lent et tout aussi beaux.
Furthest From The Sun, avec sa rudesse nihiliste et sa misère poignante, est un classique. Un classique, oublié certes, faute de succès, mais qui reste une oeuvre essentielle. Comme quoi, le courant shoegazing pouvait aussi être le terrain de jeu de groupes sauvages, à la rage exacerbée, du style de Adorable, Swervedriver ou des américains Smashing Orange. Tous défendaient la manifestation d'un malaise à évacuer bruyament, avec perte et fracas.
Ce brulôt maltraite la pop comme jamais, ou plutôt lui rend l'authenticité qui lui avait manqué. Une chaleur qui donne des frissons et sublime ces perles soniques, versions dépouillées et abrasives d'une certaine délicatesse.


Bon   15/20
par Vic


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