Moose
XYZ |
Label :
Hut |
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Le légende assimile à un journaliste anglais qui aurait vu un concert de Moose, l'étiquette moqueuse du 'shoegazing' à ce type de musique pratiquée : en effet le chanteur Russel Yates avait les yeux rivés sur le manche de sa guitare où était sckotché, paraît-il, sa partition !
Il est vrai que les groupes de ce mouvement, à l'aube des 90'S, étaient particulièrement étranges : ils jouaient la tête baissée, les cheveux dans les yeux, statiques comme des mannequins, sans se préoccuper une seule seconde du public !
Seulement voilà, ce n'est pas qu'ils avaient une attirance occulaire pour le sol, mais juste qu'ils se concentraient sur l'arsenal qu'ils avaient à disposition par terre : effets fuzz, pédales de distortion, etc ... Car le shoegazing est avant tout affaire de gros son. Une texture raffinée, saturée, luxueuse, qui était travaillée très minutieusement et sur laquelle venaient se déposer des voix désintéressées et des mélodies enchanteresses venues d'ailleurs.
Le résultat était ébourrifant, et plus personne par la suite ne réussit à atteindre ce même degré d'intensité dans la magie et la grâce.
Il reste aujourd'hui une poignée de disques, certains connus mais d'autres devenus aussi précieux dans les bacs de disquaires que des pièces de collection, vestiges de ce passé inclassables.
Souvent cité comme référence, car ayant reçu de bonnes critiques de la part de la presse anglaise comme NME, XYZ de Moose est une ode à l'évasion et à la contemplation. Pourtant, on commence déjà à s'éloigner des codes rigides du genre ; seuls les premiers maxis restaient traditionnels.
Kevin Mc Killop, songwriter très fantasque, indique ici qu'il souhaite faire prendre au groupe une autre tournure, mélanger des genres, ralentir le tempo pour aboutir à des déclarations d'amour à la lenteur et la fantaisie. Les titres, chantés d'une voix grave, aspirée et suave, sont de purs moments étirés et étendus de rêverie.
Tout en gardant le goût pour les guitares noisy, Moose ne se refuse rien et s'offre une orchestration de haute volée. Les violons, cordes, harmonica, guitares séches, remplissent une palette grandiose et bucolique. Les paroles alternent entre sentiment de bonheur intense et noirceur sentimentale, jouant sur le malentendu. Les arpèges contagieux nous emportent dans les nuages, là où l'air y semble plus sein, laissant sur la terre les soucis et autres tracas quotidiens.
Totalement à part, bizarre, nouvelle, la musique de Moose (même si elle n'a pas eu le succés qu'elle escomptait) n'en oublie pas moins d'être extrêmement attachante et agréable.
XYZ fascine toujours, sans jamais délivrer son secret.
Il est vrai que les groupes de ce mouvement, à l'aube des 90'S, étaient particulièrement étranges : ils jouaient la tête baissée, les cheveux dans les yeux, statiques comme des mannequins, sans se préoccuper une seule seconde du public !
Seulement voilà, ce n'est pas qu'ils avaient une attirance occulaire pour le sol, mais juste qu'ils se concentraient sur l'arsenal qu'ils avaient à disposition par terre : effets fuzz, pédales de distortion, etc ... Car le shoegazing est avant tout affaire de gros son. Une texture raffinée, saturée, luxueuse, qui était travaillée très minutieusement et sur laquelle venaient se déposer des voix désintéressées et des mélodies enchanteresses venues d'ailleurs.
Le résultat était ébourrifant, et plus personne par la suite ne réussit à atteindre ce même degré d'intensité dans la magie et la grâce.
Il reste aujourd'hui une poignée de disques, certains connus mais d'autres devenus aussi précieux dans les bacs de disquaires que des pièces de collection, vestiges de ce passé inclassables.
Souvent cité comme référence, car ayant reçu de bonnes critiques de la part de la presse anglaise comme NME, XYZ de Moose est une ode à l'évasion et à la contemplation. Pourtant, on commence déjà à s'éloigner des codes rigides du genre ; seuls les premiers maxis restaient traditionnels.
Kevin Mc Killop, songwriter très fantasque, indique ici qu'il souhaite faire prendre au groupe une autre tournure, mélanger des genres, ralentir le tempo pour aboutir à des déclarations d'amour à la lenteur et la fantaisie. Les titres, chantés d'une voix grave, aspirée et suave, sont de purs moments étirés et étendus de rêverie.
Tout en gardant le goût pour les guitares noisy, Moose ne se refuse rien et s'offre une orchestration de haute volée. Les violons, cordes, harmonica, guitares séches, remplissent une palette grandiose et bucolique. Les paroles alternent entre sentiment de bonheur intense et noirceur sentimentale, jouant sur le malentendu. Les arpèges contagieux nous emportent dans les nuages, là où l'air y semble plus sein, laissant sur la terre les soucis et autres tracas quotidiens.
Totalement à part, bizarre, nouvelle, la musique de Moose (même si elle n'a pas eu le succés qu'elle escomptait) n'en oublie pas moins d'être extrêmement attachante et agréable.
XYZ fascine toujours, sans jamais délivrer son secret.
Sympa 14/20 | par Vic |
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