The Zutons

Who Killed The Zutons

Who Killed The Zutons

 Label :     Deltasonic 
 Sortie :    lundi 19 avril 2004 
 Format :  Album / CD   

Voilà encore un groupe affublé du fameux "the", plutôt prolifique ces derniers temps.
Mais ceux-là s'écartent un peu de ce mouvement passagèrement à la mode, par leur look de mi-vampire/zombie des films de série Z des années 30 (du moins sur leurs photos officielles) et surtout pour leur électricité ambiante sur cet album qui regorge de tubes pop.
Les Zutons y vont sans ambages en déballant d'entrée trois merveilles, le brûlant "Zuton Fever", le single surexcitant plein de bon sens "Pressure Point" (qui n'a jamais ressenti ça ?) et "You Will You Won't", simple et efficace par ses choeurs entêtants.
Le saxophone survolté d'Abi Harding contribue grandement au groove diabolique jeté en pleine face dès le début de la galette. Mais les Zutons font plus de neuf que les autres grâce aux vocalises fabuleuses de David Mc Cabe, qui possède un timbre assez particulier pour des chansons ne sonnent pas déjà-vu.
L'album se rythme ensuite de balades telles que "Confusion" ou "Long Time Coming", ou même de chansons gypsy comme "Havana Gang Brawl" qui semble sortir tout droit d'un album de The Coral, leur collègue de label.

Les Zutons sont des bons, il faudra compter avec eux si on parle de la nouvelle génération rock car ils y donneront du leur et méritent cette place.


Très bon   16/20
par Charlie


 Moyenne 16.67/20 

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Posté le 12 décembre 2005 à 21 h 44

Enième groupe en 'The' nous arrivant d'outre-manche, The Zutons n'a pourtant pas eu les faveurs de la hype anglaise à la sortie de son premier album (à la pochette très horror show 50's), Who Killed The Zutons ?, l'année dernière. Il faut dire que 2004 a surtout vu et entendu les écossais de Franz Ferdinand. Mais aujourd'hui alors que ces derniers ont enchaîné (trop ?) rapidement sur leur deuxième album, l'écoute de cet album du groupe de Liverpool est une agréable surprise et la preuve de la richesse de la scène britannique.

On tombe ainsi vite sous le charme de cette musique ludique et groovy qui jette un oeil dans de nombreuses directions (pop, rock, jazz, funk, ballades country folk ...) sans vraiment choisir son chemin. Le groupe semble ainsi vouloir brouiller les pistes, se perdre en chemin continuellement, peut-être pour éviter de tomber dans la répétition pop-rock stérile ou le revival 80's si familiers à leurs compatriotes.
"Zuton Fever", son saxophone joueur, ses guitares inspirées et le chant vitaminé et impeccable de David Mac Cabe donnent dès le début un rapide aperçu des talents et de l'originalité de ce groupe. "Pressure Point", morceau qui m'a fait découvrir ce groupe, est du genre qu'on n'oublie pas, qui s'incruste dans vos neurones pour longtemps. Vous allez le chanter sous votre douche, au boulot, dans votre lit (lire les paroles excellentes), partout pendant des semaines. Une merveille de pop-song sur-vitaminée et jouissive (surtout le final) qui continue à faire monter la 'zuton fever' ! "You Will You Won't" et son rythme addictif achèvera de vous convaincre, s'il en était encore besoin. Surprise et "Confusion" sur le quatrième titre, pour une ballade folk sur la rupture amoureuse du plus bel effet, toute en retenue, et magnifiée par le chant suave et désenchanté de David Mac Cabe. "Havana Gang Brawl" et son rythme chaloupé, invite à nouveau à plus de mouvement pour un titre au groove dévastateur. Nouveau changement de direction avec "Railroad" qui calme le jeu pour une folk song lente et élégante. Le rock "Long Time Coming", le jazzy "Nightmare Part II" ou le classieux "Not A Lot To Do" offre une nouvelle démonstration du talent du groupe (les guitares, ambiances et arrangements sont superbes!) et de sa vaste palette d'influences. Sans tomber dans le déballage inutile et prétentieux de références, le groupe s'efforce d'apporter des couleurs, des nuances différentes à chaque morceau tout en gardant à l'esprit une base groovy et pop qui leur est propre. Mention spéciale est à donner à l'utilisation très ludique du saxophone et à la richesse exemplaire du jeu de guitares tout au long de l'album. "Remember" renoue avec une veine plus pop avant que l'excellent "Dirty Dancehall", son duel guitare-saxophone et ses multiples crescendos nous emmene vers un des sommets de l'album. L'album se termine ensuite sur une ballade folk, "Moons And Horrors Shows", et le rythmé et addictif "Don't Ever Think (Too Much), à l'image de ce groupe ...

... Riche, inventif, et groovy à souhait. The Zutons livre un disque de haute volée, aux influences multiples, et dont le style tranche avec le reste d'une scène britannique souvent ridicule en comparaison. Difficile de comprendre que cet album soit passé inaperçu! L'étonnante maturité du songwriting de David Mac Cabe (il n'a que 25 ans), son chant aux multiples facettes et les qualités instrumentales du groupes laissent pourtant augurer de belles promesses. Un conseil, un seul! Laissez vous gagner par la 'Zuton fever' !
Excellent !   18/20



Posté le 09 octobre 2011 à 19 h 43

On remet un peu d'ordre dans la CDthèque jusqu'à arriver à la lettre Z et sur ce disque oublié. Oublié car, franchement, après les symptômes de pop soul fiévreuses et énervées de "Zuton Fever" à "You Will You Won't", ça ne sentait guère le griffonnage dans un mémorandum et ni les montées de chair de poule, ma poule ; ce n'est pas parce qu'un groupe vient de Liverpool que ça doit obligatoirement faire rimer. Ouais mon pote!

Sauf qu'en réfléchissant et en prenant du temps, ce Who Killed.... The Zutons finit par se révéler petit à petit, frissons ou pas. On retrouve de la furie du début du disque avec le criant "Dirty Dancehall" ou à la fin de "Long Time Coming" certes, mais les Zutons savent aussi régaler avec d'autres nuances de leur pallette orange d'horreur. Triste et cool à la fois, "Confusion", première plage calme, forme le pont stable entre les premières excitations qui le précèdent au reste du disque. Bien plus loin, les mêmes délectueuses nuances country reémergent avec "Remember Me", ainsi que "Not A Lot To Do", chanson accompagnée d'un embellissant passage mélodieux de violons sur la mélancolie d'après midi d'un dimanche pluvieux.

Sans omettre un bon jazzy "Nightmare Part II" parlant d'un rêve gore et apocalyptique qui a inspiré pour la chanson, quelques agacements peuvent se manifester avec le son du saxophone un peu raide mais momentané dans quelques titres. Et à l'exception d'autres passages moins attachants, on ne peut pas dire que ce premier album ne mérite pas l'indifférence totale.
Très bon   16/20







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