Tall Dwarfs

REWIND << : 1977, c'est l'histoire en Nouvelle-Zélande de deux dingues, Chris Knox et Alec Bathgate qui se rencontrent en l'an punk (le deuxième, adolescent, se rend chez le premier, disquaire et épileptique: presque une impression de déjà vu), qui fondent successivement deux ou trois groupes punk (The Enemy qui devient Toy Love...), se séparent puis se retrouvent en 1981, accouchent des Tall Dwarfs pour une musique "faite main" sur leur 4 pistes (ancêtre de la lo-fi ?).
PAUSE ll
FORWARD >> : 1997, après quelques albums et EP's éparses (je n'ai jamais bien compris leur discographie compliquée), sort Stumpy : un gros bonhomme rose, mou, tout nu et rigolard sur fond noir vous fixe droit dans les yeux. À la place de son sexe une prise femelle à trois trous qui semble attendre quelque chose. Du triphasé ?
Après un appel à contribution "You Too Can Be A Tall Dwarfs. Send Us Your Rythms!" sur un de leur disque précédent, les Tall Dwarfs recueillent des fragments de music/son/bruit de qui veut bien et d'un peu partout dans le monde : Paris, Croatie, Pays-Bas, Allemagne, U.S, Écosse... Les 16 Home Tapers constituent alors en se joignant par courrier interposé à nos 2 zèbres de Auckland l'International Tall Dwarfs, rien de moins !
Créé d'univers hypnotiques qui font la part belle aux boucles, l'album enchaîne des plages toujours démentielles, souvent aussi affolées qu'affolantes. La voix de Chris Knox est un doux acide qui vous prend par la main et vous emmène à la transe. Parfois sombre et profond, tantôt lumineux, Stumpy malgré son nom n'est jamais trapu. Plutôt la grâce de l'équilibre. Avec en apothéose un dernier morceau magnifique, "Up", de 19 minutes et 29 secondes qui monte tout doucement au sommet pour enfin atteindre le Sister Ray/White Light/White Heat néo-zélandais !
STOP• (ou encore ?)