Borgne

Y

Y

 Label :     Les Acteurs De L'Ombre 
 Sortie :    samedi 07 mars 2020 
 Format :  Album / CD  Numérique   

Depuis 1998 et la sortie de son premier album I, Borgne fait partie du fleuron de la scène Black Métal suisse en ayant opté, tout comme Darkspace, pour une approche Industrielle du genre.
En sortant pour la première fois des teintes grises et verdâtres et en illustrant Y avec ce rouge poisseux, le duo Bornyhake et Lady Kaos semble vouloir faire entrer sa musique dans une nouvelle dimension, l'écoute de ces sept nouvelles compositions confirmant rapidement ce renouveau. Car même si la musique est toujours aussi glaciale, elle a réellement gagné en puissance et en profondeur.
En puissance car les guitares ont enfin arrêté de grésiller pour jouer d'égal à égal avec les beats Electro-Indus qui parsèment les compositions. Ajoutons à cela des parties de chant phénoménales et on se prend déjà une bonne claque, surtout si l'on est familier des albums précédents.
En profondeur car ce mélange d'envolées spatiales, de rythmes martiaux et de Black traditionnel (qui, par certains aspects, me fait penser à la scène canadienne et à un groupe tel que Frozen Shadows) n'a jamais été aussi bien maîtrisé par le groupe d'autant que son goût pour les longues compositions (on est quand même trois fois sur du neuf minutes et une fois sur du dix-sept) donne toute latitude pour développer des ambiances mortifères.
Borgne n'a jamais respiré la joie de vivre mais sa misanthropie ne s'est jamais aussi bien exprimée que dans Y, qui est un disque fulgurant de noirceur tout en étant d'une beauté à peine soutenable. Tout simplement impressionnant, j'avoue que je n'attendais pas le groupe à un tel niveau : leurs disques précédents prennent un sacré coup derrière les oreilles.


Excellent !   18/20
par Arno Vice


  En écoute : https://borgne.bandcamp.com/album/y


Proposez votre chronique !







Recherche avancée
En ligne
438 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages
Tu as le droit d'effectuer un seul voyage spatio-temporel, où est-ce que tu vas ?