Princess Century
Progress |
Label :
Paper Bag Records |
||||
Après avoir œuvré dans l'ombre des premiers albums d'Austra en tant que batteuse et également pour TR/ST (anciennement Trust mais pas celui de Bernie), Princess Century - Maya Postepski de son vrai nom s'éloigne de la lumière pour créer ses propres ténèbres avec un projet solo dont elle va pouvoir contrôler ses inspirations de A à Z.
Après un premier album de 12 titres Loosless, la voici qui inaugure un second opus également en "ess", le bien-nommé Progress qu'elle aura composée essentiellement dans son logement de Bruxelles après un exil de son Canada natal pour des raisons artistiques.
Maya Postepski souhaite s'affranchir de ses anciens projets et c'est effectivement le mot qui pourra revenir le plus fréquemment à l'image de ses musiques OVNIS.
Parlons-en d'OVNIS d'ailleurs avec justement "Bros vs UFOs" qui ouvre cet album et va donner le ton pour les 8 autres morceaux.
Cette Electronica minimaliste interpelle. Plongée quelque part entre les influences de John Carpenter et les premiers sons d'Aphex Twin, on pourrait être surpris de ne pas trouver cette musique sur le label Warp.
Pourtant "Bros vs UFOs" ne manque pas de charme malgré son rythme répétitif car tout est construit en nappes successives et délivre les règles du jeu pour les autres titres.
"Sunscream" considéré par beaucoup comme étant le titre le plus accessible se déroule comme le morceau dansant en mode Italo Disco versus Stranger Things. Pourtant il ne ressemble à rien d'autre. Sa courte durée le rend d'autant plus accrocheur.
Suit immédiatement "Tokyo Hands" dont on aimerait passer directement au titre suivant tant ces 6 minutes semblent à nouveau répétitives et construites sur un seul rythme martial. Plusieurs écoutes seront nécessaires pour l'apprécier à sa juste valeur hypnotique et profiter de nappes finales envoutantes.
"Sheugnessy" en plus d'être imprononçable est également un titre miroir au précèdent avec une autre variation de rythmes répétitifs dont il faudra attendre les minutes finales avec ses accords mélancoliques Boardsofcanadaesques.
Les plus impatients auront surement abandonné, la partie la plus obscure de cet album est terminée, tout ce qui va suivre ne sera que pur nectar sur une face B qui va rendre ce joyeux bordel sonore unique.
"Sunrise/Last Disco" est LE titre qui va rendre jaloux tous les artistes du label Warp en offrant un mix dansant d'une grande tristesse en quelques accords qui vont finalement se rajouter petit à petit.
Mon seul regret ? Que ce titre soit finalement trop court en moins de 4 minutes d'une richesse insoupçonnable.
Et de nouveau le titre suivant "Rosé" en est le parfait prolongement en signalant en moins d'1 minute 30 qu'il est possible de faire des singles percutants (Bonjour Alec Eiffel) et courts. "Rosé" c'est un peu comme si l'on rallumait doucement les lumières d'une boite après un slow langoureux.
"Domestic" retourne dans le style Retro Neon tout en disposant d'arrangements bien plus modernes et "Fata Morgana" ressemble à un morceau solo d'Eddie Hazel en mode electro/impro du plus bel effet.
Et la fête triste ne serait pas parfaite sans l'autre morceau hypnotique de l'album "Metro" qui incite autant au rêve qu'au cauchemar.
"Progress" est un album électro dont vous n'entendrez jamais parler et c'est bien dommage car le parcours exemplaire de Maya sous son pseudo Princess Century ou un autre sera un jour récompensé. Et l'on redansera sous son Last Disco les yeux fermés mais le sourire aux lèvres.
Après un premier album de 12 titres Loosless, la voici qui inaugure un second opus également en "ess", le bien-nommé Progress qu'elle aura composée essentiellement dans son logement de Bruxelles après un exil de son Canada natal pour des raisons artistiques.
Maya Postepski souhaite s'affranchir de ses anciens projets et c'est effectivement le mot qui pourra revenir le plus fréquemment à l'image de ses musiques OVNIS.
Parlons-en d'OVNIS d'ailleurs avec justement "Bros vs UFOs" qui ouvre cet album et va donner le ton pour les 8 autres morceaux.
Cette Electronica minimaliste interpelle. Plongée quelque part entre les influences de John Carpenter et les premiers sons d'Aphex Twin, on pourrait être surpris de ne pas trouver cette musique sur le label Warp.
Pourtant "Bros vs UFOs" ne manque pas de charme malgré son rythme répétitif car tout est construit en nappes successives et délivre les règles du jeu pour les autres titres.
"Sunscream" considéré par beaucoup comme étant le titre le plus accessible se déroule comme le morceau dansant en mode Italo Disco versus Stranger Things. Pourtant il ne ressemble à rien d'autre. Sa courte durée le rend d'autant plus accrocheur.
Suit immédiatement "Tokyo Hands" dont on aimerait passer directement au titre suivant tant ces 6 minutes semblent à nouveau répétitives et construites sur un seul rythme martial. Plusieurs écoutes seront nécessaires pour l'apprécier à sa juste valeur hypnotique et profiter de nappes finales envoutantes.
"Sheugnessy" en plus d'être imprononçable est également un titre miroir au précèdent avec une autre variation de rythmes répétitifs dont il faudra attendre les minutes finales avec ses accords mélancoliques Boardsofcanadaesques.
Les plus impatients auront surement abandonné, la partie la plus obscure de cet album est terminée, tout ce qui va suivre ne sera que pur nectar sur une face B qui va rendre ce joyeux bordel sonore unique.
"Sunrise/Last Disco" est LE titre qui va rendre jaloux tous les artistes du label Warp en offrant un mix dansant d'une grande tristesse en quelques accords qui vont finalement se rajouter petit à petit.
Mon seul regret ? Que ce titre soit finalement trop court en moins de 4 minutes d'une richesse insoupçonnable.
Et de nouveau le titre suivant "Rosé" en est le parfait prolongement en signalant en moins d'1 minute 30 qu'il est possible de faire des singles percutants (Bonjour Alec Eiffel) et courts. "Rosé" c'est un peu comme si l'on rallumait doucement les lumières d'une boite après un slow langoureux.
"Domestic" retourne dans le style Retro Neon tout en disposant d'arrangements bien plus modernes et "Fata Morgana" ressemble à un morceau solo d'Eddie Hazel en mode electro/impro du plus bel effet.
Et la fête triste ne serait pas parfaite sans l'autre morceau hypnotique de l'album "Metro" qui incite autant au rêve qu'au cauchemar.
"Progress" est un album électro dont vous n'entendrez jamais parler et c'est bien dommage car le parcours exemplaire de Maya sous son pseudo Princess Century ou un autre sera un jour récompensé. Et l'on redansera sous son Last Disco les yeux fermés mais le sourire aux lèvres.
Excellent ! 18/20 | par Jetjet |
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