Heavy Trash
Paris [Nouveau Casino] - samedi 03 décembre 2005 |
Soirée exceptionnelle samedi soir au Nouveau Casino. Six mois après son dernier concert parisien, Jon Spencer nous revient avec son nouveau groupe : Heavy Trash. Désormais accompagné du diabolique Matt Verta-Ray, le leader du Blues Explosion nous a offert une claque Rock & Roll viscéralement jouissive qui fit fermer la gueule de tous les sceptiques constipés du bulbe qui avait enterré un peu trop vite la petite teigne New-yorkaise.
Dès le premier titre, on a retrouvé le Jon Spencer des grands jours, puissant, virevoltant, charmeur, haranguant continuellement la foule avec ses 'Let me hear you say yeah !!'. "Black Hair Rider" arrive et déjà la folie nous gagne ... victime consentante du groove rétro de la contrebasse, on n'a pu résister à l'appel de ce Rock & Roll titanesque et infernal. Le troisième titre déboule et voilà que Spencer est en nage alors que Verta-Ray nous montre ce que c'est un guitariste, un vrai ... Tout leur album y passera à un train d'enfer sans que jamais la pression ne se relâche, et l'on pouvait sentir l'hystérie sourde qui habitait Jon Spencer sur des chansons magnifiques comme "Take My Hand" durant lesquelles il déployait l'étendue de sa classe, en totale communion avec le public. Et c'est quand cette communion fut à son zénith qu'on le vit descendre dans la fosse et sillonner la foule jusqu'à pouvoir monter sur le comptoir et repartir de plus belle en hurlant des 'Let me hear you say yeah baby !!!!'. Il reçu un choeur vibrant d'un Nouveau Casino plein à craquer et bien décidé à rendre hommage à celui qui se dépensa sans compter tout au long de la soirée. Car ce soir là, on vit à quel point Jon Spencer est un artiste généreux, donnant tout sur une scène et ne trichant jamais. Tout comme Matt Verta-Ray d'ailleurs qu'il serait honteux de reléguer au rang de faire-valoir. Ce dernier illumina la musique d'une flamme vive et électrisante qui nous fit presque oublier Judah Bauer.
Le concert se termina en apothéose laissant tout le monde à genoux pour profiter d'un rappel qui ne se fit pas attendre. Toujours pas de baisse de régime à ce stade de la soirée, pas plus pour le public que pour le groupe qui affichait un bonheur exalté et communicatif. Il fallut pourtant leur dire au revoir avec le sentiment d'avoir vécu là un concert inoubliable.
Les lumières se rallument et l'on retrouve ses amis pour recueillir les impressions de chacun. Une partie de la salle est déjà dehors alors qu'il nous est impossible de nous décider à quitter les lieux de peur de briser la magie de l'instant. Ce fut à ce moment là que, pour notre plus grand bonheur et notre plus grand étonnement, le groupe retourna sur scène pour un dernier baroud d'honneur. Quasiment aucun des titres joués alors n'était réellement préparé. Le batteur et le bassiste ne les connaissaient qu'à peine, mais ça n'a pas posé de problème. C'est quand il se met en danger et qu'il est joué sur le fil du rasoir que le rock prend toute sa dimension et tout son sens. Nous en avons eu une démonstration magnifique ce soir là. Et quand le concert se termina pour de bon cette fois-ci, on savait qu'on avait bel et bien vécu un grand moment de Rock & Roll. On sort de là crevé, en sueur, on a plus de voix mais on se sent vivant et heureux comme jamais.
Dès le premier titre, on a retrouvé le Jon Spencer des grands jours, puissant, virevoltant, charmeur, haranguant continuellement la foule avec ses 'Let me hear you say yeah !!'. "Black Hair Rider" arrive et déjà la folie nous gagne ... victime consentante du groove rétro de la contrebasse, on n'a pu résister à l'appel de ce Rock & Roll titanesque et infernal. Le troisième titre déboule et voilà que Spencer est en nage alors que Verta-Ray nous montre ce que c'est un guitariste, un vrai ... Tout leur album y passera à un train d'enfer sans que jamais la pression ne se relâche, et l'on pouvait sentir l'hystérie sourde qui habitait Jon Spencer sur des chansons magnifiques comme "Take My Hand" durant lesquelles il déployait l'étendue de sa classe, en totale communion avec le public. Et c'est quand cette communion fut à son zénith qu'on le vit descendre dans la fosse et sillonner la foule jusqu'à pouvoir monter sur le comptoir et repartir de plus belle en hurlant des 'Let me hear you say yeah baby !!!!'. Il reçu un choeur vibrant d'un Nouveau Casino plein à craquer et bien décidé à rendre hommage à celui qui se dépensa sans compter tout au long de la soirée. Car ce soir là, on vit à quel point Jon Spencer est un artiste généreux, donnant tout sur une scène et ne trichant jamais. Tout comme Matt Verta-Ray d'ailleurs qu'il serait honteux de reléguer au rang de faire-valoir. Ce dernier illumina la musique d'une flamme vive et électrisante qui nous fit presque oublier Judah Bauer.
Le concert se termina en apothéose laissant tout le monde à genoux pour profiter d'un rappel qui ne se fit pas attendre. Toujours pas de baisse de régime à ce stade de la soirée, pas plus pour le public que pour le groupe qui affichait un bonheur exalté et communicatif. Il fallut pourtant leur dire au revoir avec le sentiment d'avoir vécu là un concert inoubliable.
Les lumières se rallument et l'on retrouve ses amis pour recueillir les impressions de chacun. Une partie de la salle est déjà dehors alors qu'il nous est impossible de nous décider à quitter les lieux de peur de briser la magie de l'instant. Ce fut à ce moment là que, pour notre plus grand bonheur et notre plus grand étonnement, le groupe retourna sur scène pour un dernier baroud d'honneur. Quasiment aucun des titres joués alors n'était réellement préparé. Le batteur et le bassiste ne les connaissaient qu'à peine, mais ça n'a pas posé de problème. C'est quand il se met en danger et qu'il est joué sur le fil du rasoir que le rock prend toute sa dimension et tout son sens. Nous en avons eu une démonstration magnifique ce soir là. Et quand le concert se termina pour de bon cette fois-ci, on savait qu'on avait bel et bien vécu un grand moment de Rock & Roll. On sort de là crevé, en sueur, on a plus de voix mais on se sent vivant et heureux comme jamais.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Max |
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