The Dissociatives
Paris [La Boule Noire] - lundi 13 juin 2005 |
19H50, peu de monde dans La Boule Noire. Il faut dire qu'à part les fans hardcore de Silverchair, qui peut venir ce soir ? ... Bah les fans hardcore de Silverchair, justement !
A 20H arrivent sur scène un synthé et un batteur, réunis sous le nom de The Presets [comprenez The Pre - Sets = Avant le Set], qui ne sont rien d'autres que les musiciens de tournée des Dissociatives. Voilà un concept de première partie peu onéreux !
Surtout là pour s'amuser et chauffer le public, les deux musiciens interprétent plusieurs titres assez aboutis, mais malheureusement peu intéressants, sorte de sous Depêche Mode joué trop fort, avec un son de batterie absolument abominable. Ceci étant, le duo garde le sourire et fait son show, à sa façon, pour le fun.
Il est alors temps de passer aux choses sérieuses. La Boule Noire s'est un peu remplie, environ un gros tiers de la salle, et les premiers rangs commencent à trépigner au fur et à mesure que les lumières se baissent progressivement.
Un à un, en commençant par le batteur, les musiciens font leur entrée, sur la boucle de l'intro de "We're Much Preferred Customers". Après le synthé, puis le bassiste, arrivent alors Paul Mac qui salue la foule et se place derrière son piano-orgue-synthé, et enfin le meneur, Daniel Johns.
Avec un réglage son vraiment approximatif, le groupe entame laborieusement son set par "We're Much Preferred Customers", gâché par plusieurs larsens et une voix quasi inaudible ! On ne remerciera donc pas l'équipe technique de La Boule Noire, qui s'acharne d'ailleurs à fair jouer les groupes au maximum dans une salle bien trop petite pour ça !
Heureusement, The Dissociatives en ont bien vu d'autres et assurent leur show avec beaucoup de talent et une grosse envie de prendre leur pied sur scène. Ils enchaînent avec "Somewhere Down The Barrel", le premier single de leur album, qui enflamme la salle et remet les pendules à l'heure du côté du son. Daniel Johns a empoigné sa guitare, et le concert prend dés lors une véritable dimension rock, servie par une basse lourde et puissante, et des arpèges au piano et aux synthés de toute beauté.
Le groupe va jouer ce soir la quasi intégralité de son album éponyme, et dans l'ordre, à quelques détails près. Choix qui tient la route et ne pose absolument aucun souci, la cohérence de l'album se retrouvant avec justesse et logique sur les versions live. "Horror With Eyeballs", "Lifting The Veil From The Braille", ou encore "Thinking In Reverse" prennent sur scène une nouvelle dimension, bénéficiant d'une amplitude supplémentaire, beaucoup plus rock et moins pop que sur l'album. The Dissociatives tirent ses compos vers le haut, et leur public avec eux, par la même occasion.
Le combo se transcende, emmené surtout par un D.Johns bouillonant, dégoulinant de sueur, tour à tour sensuel ou hargneux, qui fait rugir ses guitares avec fièvre et chaleur. Sur scène, le groupe témoigne d'une réelle communion et d'un plaisir sincère à être là. Daniel Johns et Paul Mac se montrent complices, comme de véritables partenaires, échangeant paroles et sourires avec beaucoup de bonne humeur. Derrière, les trois musiciens qui les accompagnent ne sont pas laissés pour compte. The Dissociatives se révèlent à ce moment comme étant bien plus qu'un side-project de studio, mais bien un véritable groupe qui assure et tient la baraque sur scène.
Nous gratifiant de deux B Sides intercalées au milieu de la setlist, les australiens ne vont pas cesser pendant une heure durant, de faire progresser leur show, palier par palier, et ce en dépit d'un public puéril dans les premiers rangs, indiscipliné et frôlant la stupidité. Un gus obligera d'ailleurs Johns à interrompre un titre en plein milieu, car au bout de sa troisième montée sur scène consécutive pour un slam, le groupe commençait un peu à en être agacé (et sans doute aussi inquiet, question sécurité). L'incident sera de courte durée, bien géré par le leader de Silverchair, qui s'égosillera à répéter ensuite qu'ils sont là <<for only love, because it's all love tonight>> (sic).
Cela n'entâchera en rien une superbe version de "Forever And A Day", étirée et sublimée par un chant impeccable et des notes de piano de toute beauté. Le combo sort de scène sur le très bon "Aaangry Megaphone Man", acclamé comme il se doit.
The Dissociatives ajoutent ce soir à leur set un rappel composé du très doux "Sleep Well Tonight", et d'une reprise de "Going Out West" de Tom Waits, tout simplement hallucinante ! Johns se lâche complètement, torse nu, survolté, poussant sa voix jusque dans ses retranchements et allant puiser une énergie abrasive et impressionnante.
Pour leur première tournée hors des frontières australiennes, The Dissociatives surprennent avec un show complétement débridé, survitaminé et puissant, servi par un son résolument plus rock que sur album. Se révélant à la fois comme un bon moyen de se détacher de l'euphorie silverchairienne et de pouvoir se faire plaisir, en jouant avec son ami Paul Mac dans des salles exigües, le projet The Dissociatives n'en demeure pas moins pour Daniel Johns un travail sérieux et abouti, auquel il ajoute toute son expérience.
On dira ce que l'on voudra, mais Daniel Johns est quand même un des rares musiciens qui à 25 ans à peine, peut se targuer d'avoir signé 4 albums pour son groupe, d'avoir tourné dans le monde entier depuis déjà 10 ans, et de pouvoir aujourd'hui en plus, mener de front un side-project qui n'en est même plus un, avec autant de maîtrise et de réussite.
A 20H arrivent sur scène un synthé et un batteur, réunis sous le nom de The Presets [comprenez The Pre - Sets = Avant le Set], qui ne sont rien d'autres que les musiciens de tournée des Dissociatives. Voilà un concept de première partie peu onéreux !
Surtout là pour s'amuser et chauffer le public, les deux musiciens interprétent plusieurs titres assez aboutis, mais malheureusement peu intéressants, sorte de sous Depêche Mode joué trop fort, avec un son de batterie absolument abominable. Ceci étant, le duo garde le sourire et fait son show, à sa façon, pour le fun.
Il est alors temps de passer aux choses sérieuses. La Boule Noire s'est un peu remplie, environ un gros tiers de la salle, et les premiers rangs commencent à trépigner au fur et à mesure que les lumières se baissent progressivement.
Un à un, en commençant par le batteur, les musiciens font leur entrée, sur la boucle de l'intro de "We're Much Preferred Customers". Après le synthé, puis le bassiste, arrivent alors Paul Mac qui salue la foule et se place derrière son piano-orgue-synthé, et enfin le meneur, Daniel Johns.
Avec un réglage son vraiment approximatif, le groupe entame laborieusement son set par "We're Much Preferred Customers", gâché par plusieurs larsens et une voix quasi inaudible ! On ne remerciera donc pas l'équipe technique de La Boule Noire, qui s'acharne d'ailleurs à fair jouer les groupes au maximum dans une salle bien trop petite pour ça !
Heureusement, The Dissociatives en ont bien vu d'autres et assurent leur show avec beaucoup de talent et une grosse envie de prendre leur pied sur scène. Ils enchaînent avec "Somewhere Down The Barrel", le premier single de leur album, qui enflamme la salle et remet les pendules à l'heure du côté du son. Daniel Johns a empoigné sa guitare, et le concert prend dés lors une véritable dimension rock, servie par une basse lourde et puissante, et des arpèges au piano et aux synthés de toute beauté.
Le groupe va jouer ce soir la quasi intégralité de son album éponyme, et dans l'ordre, à quelques détails près. Choix qui tient la route et ne pose absolument aucun souci, la cohérence de l'album se retrouvant avec justesse et logique sur les versions live. "Horror With Eyeballs", "Lifting The Veil From The Braille", ou encore "Thinking In Reverse" prennent sur scène une nouvelle dimension, bénéficiant d'une amplitude supplémentaire, beaucoup plus rock et moins pop que sur l'album. The Dissociatives tirent ses compos vers le haut, et leur public avec eux, par la même occasion.
Le combo se transcende, emmené surtout par un D.Johns bouillonant, dégoulinant de sueur, tour à tour sensuel ou hargneux, qui fait rugir ses guitares avec fièvre et chaleur. Sur scène, le groupe témoigne d'une réelle communion et d'un plaisir sincère à être là. Daniel Johns et Paul Mac se montrent complices, comme de véritables partenaires, échangeant paroles et sourires avec beaucoup de bonne humeur. Derrière, les trois musiciens qui les accompagnent ne sont pas laissés pour compte. The Dissociatives se révèlent à ce moment comme étant bien plus qu'un side-project de studio, mais bien un véritable groupe qui assure et tient la baraque sur scène.
Nous gratifiant de deux B Sides intercalées au milieu de la setlist, les australiens ne vont pas cesser pendant une heure durant, de faire progresser leur show, palier par palier, et ce en dépit d'un public puéril dans les premiers rangs, indiscipliné et frôlant la stupidité. Un gus obligera d'ailleurs Johns à interrompre un titre en plein milieu, car au bout de sa troisième montée sur scène consécutive pour un slam, le groupe commençait un peu à en être agacé (et sans doute aussi inquiet, question sécurité). L'incident sera de courte durée, bien géré par le leader de Silverchair, qui s'égosillera à répéter ensuite qu'ils sont là <<for only love, because it's all love tonight>> (sic).
Cela n'entâchera en rien une superbe version de "Forever And A Day", étirée et sublimée par un chant impeccable et des notes de piano de toute beauté. Le combo sort de scène sur le très bon "Aaangry Megaphone Man", acclamé comme il se doit.
The Dissociatives ajoutent ce soir à leur set un rappel composé du très doux "Sleep Well Tonight", et d'une reprise de "Going Out West" de Tom Waits, tout simplement hallucinante ! Johns se lâche complètement, torse nu, survolté, poussant sa voix jusque dans ses retranchements et allant puiser une énergie abrasive et impressionnante.
Pour leur première tournée hors des frontières australiennes, The Dissociatives surprennent avec un show complétement débridé, survitaminé et puissant, servi par un son résolument plus rock que sur album. Se révélant à la fois comme un bon moyen de se détacher de l'euphorie silverchairienne et de pouvoir se faire plaisir, en jouant avec son ami Paul Mac dans des salles exigües, le projet The Dissociatives n'en demeure pas moins pour Daniel Johns un travail sérieux et abouti, auquel il ajoute toute son expérience.
On dira ce que l'on voudra, mais Daniel Johns est quand même un des rares musiciens qui à 25 ans à peine, peut se targuer d'avoir signé 4 albums pour son groupe, d'avoir tourné dans le monde entier depuis déjà 10 ans, et de pouvoir aujourd'hui en plus, mener de front un side-project qui n'en est même plus un, avec autant de maîtrise et de réussite.
Très bon 16/20 | par GirlfromMars |
Photos par moi-même.
Setlist :
Intro
We're Much Preferred Customers
Somewhere Down The Barrel
Horror With Eyeballs
Sleep All Day
Lifting The Veil From The Braille
Forever And A Day
If You Keep Losing
Young Man, Old Man
Thinking In Reverse
Aaangry Megaphone Man
----------------------------------
Sleep Well Tonight
Going Out West (reprise de Tom Waits)
Setlist :
Intro
We're Much Preferred Customers
Somewhere Down The Barrel
Horror With Eyeballs
Sleep All Day
Lifting The Veil From The Braille
Forever And A Day
If You Keep Losing
Young Man, Old Man
Thinking In Reverse
Aaangry Megaphone Man
----------------------------------
Sleep Well Tonight
Going Out West (reprise de Tom Waits)
Posté le 29 août 2005 à 14 h 47 |
J'avoue, à la base, avoir un a priori plutôt négatif sur Daniel Johns et son égo. Mais force est de constater que Diorama est à la hauteur des prétentions affichées et que l'album des Dissociatives, dès qu'il ne retombe pas dans les lourdeurs caricaturales des débuts de Silverchair, présente quelques morceaux bien agréables (les plus légers).
Qu'allaient-il donc donner sur scène?
Première partie entre Joy Division et Kraftwerk, mais à des années lumières de ces 2 groupes. Le son est trop fort, déséquilibré, et j'espère à ce moment là, que le tir sera rectifié au moment des Dissociatives.
Peine perdue, le concert débute par l'excellent "We're Much Prefered Customers", excellent du moins sur l'album. Le problème de son n'étant (et ne sera) pas réglé. Mais au-delà du son, il y a quelque chose qui ne cloche pas sur scène. Le seul qui a l'air de prendre son pied est Paul Mac, les autres musiciens se contentant de jouer entre eux. Johns, quant à lui, se pose comme l'Artiste, belle gueule (qui reviendra torse nu lors du rappel pour susciter des ultrasons de la part de Ok-Podiumeuses), qui fait plein de choses différentes et qui peut envoyer du gros son avec sa guitare. Je trouve son attitude forcée, dans le sens où la communication ne se fait qu'entre les morceaux à coup de "the best crowd, ever !" alors que, pendant, il semble plus préoccupé par son jeu que par le public. Un côté Fan De (version rock) qui atteindra son paroxysme lorsqu'il interrompra "Thinking In Reverse" pour dire à un spectateur d'arrêter de sauter, suivi d'un "It's All Love !" à rendre Bono fou de jalousie, morceau repris là où il s'était arrêté, comme si ça coûtait trop de repartir du début.
A retenir néanmoins d'agréables passages ("Lifting The Veil From The Braille", "Aaangry Megaphone Man"), la bonne humeur de Paul Mac, et la reprise du "Going Out West" de Tom Waits (et quelqu'un qui reprend Tom Waits est forcément quelqu'un de bien !) pour conclure la soirée, morceau où enfin Johns (et le reste du groupe, acquis à sa cause) semble vraiment se faire plaisir, mais un peu seul car presque personne ne la connaît. La majorité du public l'aurait probablement préféré comme ça sur les morceaux des Dissociatives, où ils l'attendaient davantage. Un rendez-vous manqué.
Qu'allaient-il donc donner sur scène?
Première partie entre Joy Division et Kraftwerk, mais à des années lumières de ces 2 groupes. Le son est trop fort, déséquilibré, et j'espère à ce moment là, que le tir sera rectifié au moment des Dissociatives.
Peine perdue, le concert débute par l'excellent "We're Much Prefered Customers", excellent du moins sur l'album. Le problème de son n'étant (et ne sera) pas réglé. Mais au-delà du son, il y a quelque chose qui ne cloche pas sur scène. Le seul qui a l'air de prendre son pied est Paul Mac, les autres musiciens se contentant de jouer entre eux. Johns, quant à lui, se pose comme l'Artiste, belle gueule (qui reviendra torse nu lors du rappel pour susciter des ultrasons de la part de Ok-Podiumeuses), qui fait plein de choses différentes et qui peut envoyer du gros son avec sa guitare. Je trouve son attitude forcée, dans le sens où la communication ne se fait qu'entre les morceaux à coup de "the best crowd, ever !" alors que, pendant, il semble plus préoccupé par son jeu que par le public. Un côté Fan De (version rock) qui atteindra son paroxysme lorsqu'il interrompra "Thinking In Reverse" pour dire à un spectateur d'arrêter de sauter, suivi d'un "It's All Love !" à rendre Bono fou de jalousie, morceau repris là où il s'était arrêté, comme si ça coûtait trop de repartir du début.
A retenir néanmoins d'agréables passages ("Lifting The Veil From The Braille", "Aaangry Megaphone Man"), la bonne humeur de Paul Mac, et la reprise du "Going Out West" de Tom Waits (et quelqu'un qui reprend Tom Waits est forcément quelqu'un de bien !) pour conclure la soirée, morceau où enfin Johns (et le reste du groupe, acquis à sa cause) semble vraiment se faire plaisir, mais un peu seul car presque personne ne la connaît. La majorité du public l'aurait probablement préféré comme ça sur les morceaux des Dissociatives, où ils l'attendaient davantage. Un rendez-vous manqué.
Pas terrible 9/20
Posté le 17 mai 2008 à 00 h 17 |
C'est vers 19 heures 30 que les premiers spectateurs pénètrent enfin dans La Boule Noire. Certains veinards auront eu la chance de croiser les membres du groupe autour de la salle dans l'après midi.
Ceux qui découvrent la salle sont surpris par sa taille, vraiment minuscule.
A 20 heures, Kim Moyes et Julian Hamilton montent sur scène pour assurer la première partie avec leur autre groupe, The Presets. La prestation sera plutôt bonne dans l'ensemble, même si le son laisse à désirer, et que les chansons rappellent fortement Depeche Mode par leur côté électro-rétro.
La Boule noire n'est pas pleine quand les lumières s'éteignent pour une deuxième fois. Le sample de batterie de "We're Much Preferred Customers" résonne enfin. Les musiciens font leur entrée un par un, emmenés par Kim Moyes. Leur arrivée est à chaque fois applaudie. Le groupe connaîtra quelques problèmes durant la chanson, entre autres des larsens et un volume micro très faible pour Daniel. Il saisit alors sa Telecaster noire, et "Somewhere Down The Barrel" peut commencer. Cette fois-ci le son est bien meilleur, et sonne radicalement plus rock que sur le cd. Le groupe prend plaisir à jouer, c'est évident. Sourires complices entres eux et vers le public. Paul Mac remercie plusieurs fois la foule. Les Disso respectent, comme à l'accoutumée, la tracklist du cd, et c'est donc "Horror With Eyeballs" qui emboîte le pas. Le groupe enchaînera avec "Sleep All Day", un nouveau titre très pêchu. "Lifting The Veil From The Braille" et "Forever And A Day" prennent une toute autre tournure sur scène, plus sophistiquées et vivantes. Paul et Daniel communiquent bien avec le public, ce dernier nous montrant qu'il connaît quelques mots de français, comme fromage !
"If You Keep Loosing", une autre inédite, débarque et écrase tout sur son passage. Le public, tout comme le groupe, est déchaîné. Il se lance dans une outro suite aux encouragements du public. Daniel danse, hurle, bouge dans tous les sens, transpire à gros bouillon. Sa pêche est diablement communicative. Il en oubliera même d'enlever le capodastre sur l'intro de "Young Man, Old Man", ce qui occasionne un ratage comique, les rires du public et du groupe, et un redémarrage de la chanson après des excuses amusées. "Thinking In Reverse" viendra mettre tout le monde à genoux. Le groupe et la fosse ne font plus qu'un, l'ambiance est excellente, même si Daniel devra arrêter la chanson car un slammeur finira sa course sur une jeune fille. Après un "Aaangry Megaphone Man" de qualité, le groupe se retire. A peine le temps de souffler que le groupe nous livre une superbe version toute en émotion de "Sleep Well Tonight", avec une montée puissante de Daniel sur l'intro.
Le set se terminera en apothéose avec une version d'enfer de "Goin' Out West" de Tom Waits. Daniel hurle, martyrise sa Telecaster Reservoir Dogs, aguiche le public, joue avec lui. Il sortira de scène avant la fin du morceau, laissant ses compères s'éclater 5 bonnes minutes sur scène. Ils sortiront petit à petit, Paul Mac remerciera longuement le public avant de se retirer.
Les Dissociatives ont frappé très fort ce soir-là, livrant un set surpuissant et maîtrisé de toutes parts. Daniel confirme son statut de frontman de feu, étant un spectacle à lui tout seul. Les Dissociatives ne sont définitivement pas un simple passe temps pour les australiens, et le plaisir de les voir s'éclater sur scène était plus que communicatif.
Ceux qui découvrent la salle sont surpris par sa taille, vraiment minuscule.
A 20 heures, Kim Moyes et Julian Hamilton montent sur scène pour assurer la première partie avec leur autre groupe, The Presets. La prestation sera plutôt bonne dans l'ensemble, même si le son laisse à désirer, et que les chansons rappellent fortement Depeche Mode par leur côté électro-rétro.
La Boule noire n'est pas pleine quand les lumières s'éteignent pour une deuxième fois. Le sample de batterie de "We're Much Preferred Customers" résonne enfin. Les musiciens font leur entrée un par un, emmenés par Kim Moyes. Leur arrivée est à chaque fois applaudie. Le groupe connaîtra quelques problèmes durant la chanson, entre autres des larsens et un volume micro très faible pour Daniel. Il saisit alors sa Telecaster noire, et "Somewhere Down The Barrel" peut commencer. Cette fois-ci le son est bien meilleur, et sonne radicalement plus rock que sur le cd. Le groupe prend plaisir à jouer, c'est évident. Sourires complices entres eux et vers le public. Paul Mac remercie plusieurs fois la foule. Les Disso respectent, comme à l'accoutumée, la tracklist du cd, et c'est donc "Horror With Eyeballs" qui emboîte le pas. Le groupe enchaînera avec "Sleep All Day", un nouveau titre très pêchu. "Lifting The Veil From The Braille" et "Forever And A Day" prennent une toute autre tournure sur scène, plus sophistiquées et vivantes. Paul et Daniel communiquent bien avec le public, ce dernier nous montrant qu'il connaît quelques mots de français, comme fromage !
"If You Keep Loosing", une autre inédite, débarque et écrase tout sur son passage. Le public, tout comme le groupe, est déchaîné. Il se lance dans une outro suite aux encouragements du public. Daniel danse, hurle, bouge dans tous les sens, transpire à gros bouillon. Sa pêche est diablement communicative. Il en oubliera même d'enlever le capodastre sur l'intro de "Young Man, Old Man", ce qui occasionne un ratage comique, les rires du public et du groupe, et un redémarrage de la chanson après des excuses amusées. "Thinking In Reverse" viendra mettre tout le monde à genoux. Le groupe et la fosse ne font plus qu'un, l'ambiance est excellente, même si Daniel devra arrêter la chanson car un slammeur finira sa course sur une jeune fille. Après un "Aaangry Megaphone Man" de qualité, le groupe se retire. A peine le temps de souffler que le groupe nous livre une superbe version toute en émotion de "Sleep Well Tonight", avec une montée puissante de Daniel sur l'intro.
Le set se terminera en apothéose avec une version d'enfer de "Goin' Out West" de Tom Waits. Daniel hurle, martyrise sa Telecaster Reservoir Dogs, aguiche le public, joue avec lui. Il sortira de scène avant la fin du morceau, laissant ses compères s'éclater 5 bonnes minutes sur scène. Ils sortiront petit à petit, Paul Mac remerciera longuement le public avant de se retirer.
Les Dissociatives ont frappé très fort ce soir-là, livrant un set surpuissant et maîtrisé de toutes parts. Daniel confirme son statut de frontman de feu, étant un spectacle à lui tout seul. Les Dissociatives ne sont définitivement pas un simple passe temps pour les australiens, et le plaisir de les voir s'éclater sur scène était plus que communicatif.
Parfait 17/20
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