Weyes Blood
Nantes [Festival Soy - Le Lieu Unique, Le Grand Atelier] - samedi 02 novembre 2019 |
Pour cette dix-septième et ultime édition du Festival Soy, événement nantais consacré aux musiques aventureuses selon ses organisateurs, la soirée du samedi au Grand Atelier du Lieu Unique me paraissait particulièrement goûtue. En plus du Thurston Moore Group (ou Band, c'est selon), j'ai aussi et surtout eu l'immense joie de pouvoir admirer sur scène la révélation de mon année musicale, Weyes Blood, aka Natalie Mering et son impeccable groupe, qui a commis le somptueux Titanic Rising en avril dernier chez Sub Pop, label toujours là où il faut, un album qui, contrairement au navire auquel il fait référence dans son titre, restera insubmersible aux assauts provoqués par la houle et les tempêtes du temps qui passe. Autrement dit, ce disque est un joyau, une merveille, un enchantement dont le charme ne cessera jamais d'agir. Mais comment reproduire en concert avec finesse et vérité les sensations si profondes, le vertige si délicieux qu'il provoque ?
Dès le début et "A Lot's Gonna Change" et son piano poignant, nous sommes rassurés et éblouis. Natalie Mering est parfaitement en voix, son groupe au diapason. Le miracle a bien lieu et il se prolongera jusqu'à la fin. Et pendant l'heure qui lui est octroyée, la Californienne va naviguer entre ses deux derniers opus, piochant évidemment largement dans Titanic Rising avec sept morceaux, bien complétés par quatre extraits de Front Row Seat To Earth, sorti en 2016 et également excellent, qui se fondent parfaitement avec leurs successeurs. Difficile donc de sortir un temps fort particulier tant la prestation est impressionnante, l'interprétation de très haute volée. Encore une fois, la voix de Natalie est superbe, tout en nuances, aussi suave qu'expressive, un peu grave, ce qui rajoute indéniablement à son charme déjà exquis. Le public est conquis, appréciant à leur juste valeur les bijoux qui défilent sans temps mort : "Used To Be", "Everyday" et son final ébouriffant, "Something To Believe" (je frémis en entendant le premier vers, "Drank a lot of coffee today", cette voix, c'est beau !), "Wild Time", "Andromeda"... Et arrive pour finir l'incroyable "Movies" que j'attendais tant. Que dire de cette chanson sinon que les Cieux sont atteints ? Le premier segment, guidé par un clavier envoûtant, nous emmène en eaux troubles, en suspension au bord de l'abîme, avant que le second ne nous y engloutisse pour de bon ("I wanna be in my own movie" et ce qui suit, cette outro de dingue !), sous les coups d'une batterie tonitruante qui nous laisse pantois. Toute de blanc vêtue, Natalie Mering irradie la classe et la sérénité et se retire en saluant simplement une foule ensorcelée par ce qu'elle vient d'écouter et de voir.
Il m'est difficile de retrouver mes esprits après un tel choc, mais alors que la pluvieuse nuit nantaise m'engloutit quand je quitte le Lieu Unique après le concert de Thurston Moore (qui prit la suite de Weyes Blood, la transition fut aussi rude que réussie), je me dis que 2019 restera quoi qu'il arrive l'année de ma rencontre avec Natalie Mering, une de ces rencontres qui marquent pour toujours et dont on ne se remet jamais vraiment. Et je suis sûr que nous ferons un bon bout de chemin ensemble.
Dès le début et "A Lot's Gonna Change" et son piano poignant, nous sommes rassurés et éblouis. Natalie Mering est parfaitement en voix, son groupe au diapason. Le miracle a bien lieu et il se prolongera jusqu'à la fin. Et pendant l'heure qui lui est octroyée, la Californienne va naviguer entre ses deux derniers opus, piochant évidemment largement dans Titanic Rising avec sept morceaux, bien complétés par quatre extraits de Front Row Seat To Earth, sorti en 2016 et également excellent, qui se fondent parfaitement avec leurs successeurs. Difficile donc de sortir un temps fort particulier tant la prestation est impressionnante, l'interprétation de très haute volée. Encore une fois, la voix de Natalie est superbe, tout en nuances, aussi suave qu'expressive, un peu grave, ce qui rajoute indéniablement à son charme déjà exquis. Le public est conquis, appréciant à leur juste valeur les bijoux qui défilent sans temps mort : "Used To Be", "Everyday" et son final ébouriffant, "Something To Believe" (je frémis en entendant le premier vers, "Drank a lot of coffee today", cette voix, c'est beau !), "Wild Time", "Andromeda"... Et arrive pour finir l'incroyable "Movies" que j'attendais tant. Que dire de cette chanson sinon que les Cieux sont atteints ? Le premier segment, guidé par un clavier envoûtant, nous emmène en eaux troubles, en suspension au bord de l'abîme, avant que le second ne nous y engloutisse pour de bon ("I wanna be in my own movie" et ce qui suit, cette outro de dingue !), sous les coups d'une batterie tonitruante qui nous laisse pantois. Toute de blanc vêtue, Natalie Mering irradie la classe et la sérénité et se retire en saluant simplement une foule ensorcelée par ce qu'elle vient d'écouter et de voir.
Il m'est difficile de retrouver mes esprits après un tel choc, mais alors que la pluvieuse nuit nantaise m'engloutit quand je quitte le Lieu Unique après le concert de Thurston Moore (qui prit la suite de Weyes Blood, la transition fut aussi rude que réussie), je me dis que 2019 restera quoi qu'il arrive l'année de ma rencontre avec Natalie Mering, une de ces rencontres qui marquent pour toujours et dont on ne se remet jamais vraiment. Et je suis sûr que nous ferons un bon bout de chemin ensemble.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Poukram |
Setlist:
01 A Lot's Gonna Change
02 Used To Be
03 Everyday
04 Seven Words
05 Something To Believe
06 Diary
07 Picture Me Better
08 Wild Time
09 Do You Need My Love
10 Andromeda
11 Movies
01 A Lot's Gonna Change
02 Used To Be
03 Everyday
04 Seven Words
05 Something To Believe
06 Diary
07 Picture Me Better
08 Wild Time
09 Do You Need My Love
10 Andromeda
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