Cadillac

Lyon [Reperkusound - Main Stage] - dimanche 21 avril 2019

À la base, j'accompagnais mon amie à un concert de Little Big, des Russes qui, de mon point de vue, se sont fait connaître en France grâce à une vidéo d'Antoine Daniel où il passait un court extrait de leur tube "Everyday I'm Drinking". Depuis, il semblerait qu'ils aient particulièrement la côte (leur titre "Skibidi" cartonne), ça m'emballait moyennement mais bon, un concert c'est toujours l'occasion de passer une chouette soirée en agréable compagnie tout en ayant une excuse valable pour traîner au bar... Cela, c'était mon état d'esprit jusqu'à ce que je découvre que Cadillac passait juste avant ! Et là ça changeait carrément la donne car c'est l'un de mes membres préférés dans Stupeflip : j'adore son flow et il amène un truc un peu plus couillu à cette formation dont j'apprécie très moyennement les écarts Pops.
Bon, je passe rapidement sur le fait que le Reperkusound est un festival principalement dédié à la musique électronique, pas celle que j'aime, et que, du coup, la population ainsi que l'ambiance s'en ressentent fortement. C'est jeune, tout le monde fume de tout dans la salle, ça pue le poppers, une gamine me prend pour l'un des videurs alors que je fais que la queue aux chiottes, c'est clairement le signe que je devais détonner au milieu du reste de la faune masculine, tant au niveau de l'âge que du look. J'ai quand même eu la grandeur d'âme de lui déconseiller d'aller pisser chez les mecs, j'ai peut-être évité un hashtag metoo au festoche et gagné quelques points de karma, que Dieu s'en souvienne lors de la pesée des âmes (vous admirerez au passage ce savant syncrétisme).
Il reste que j'étais réellement content de pouvoir découvrir la carrière solo de Cadillac, je n'étais même pas au courant qu'il avait sorti un disque en novembre 2018. Et j'ai pris une grosse fessée, l'album étant en fait bien en deçà de la puissance envoyée ce soir-là (je l'ai écouté le lendemain sur le chemin du retour). Entourés de deux guitaristes solides dont le jeu et les riffs envoient autant que du Métal Industriel ("C Guignol"), deux types survoltés scandent leurs rimes hachées. Le son est excellent, on distingue parfaitement les paroles et je suis surpris de voir qu'en fait le mec a une côte de popularité monstre, le public donnant de la voix et exécutant même une petite chorégraphie à base de bras droits levés qu'un délire passager m'a fait prendre pour une Hitler Dance chimique.
Bon, je ne vous cache pas que les choses se sont gâtées avec l'arrivée de Little Big dont le show était apparemment très attendu mais que j'ai subit plus qu'apprécié. Moi, tout ce que je retiens, c'est que Cadillac sur scène c'est du costaud, hyper efficace, sans discours inutiles entre les titres, et que même si l'imagerie, tant visuelle (assez inquiétante en fait) que textuelle, joue sur l'absurde et une certaine innocence, toute la troupe est hyper carrée. Je n'ai donc qu'un seul conseil à donner : allez le voir. Je ne sais pas ce que valait Stupeflip sur scène mais je suis prêt à parier que Cadillac fait au moins aussi bien.


Excellent !   18/20
par Arno Vice


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