RawDog

Paris [Mains D'Oeuvres] - vendredi 24 octobre 2014

 RawDog
C'est avec une certaine hâte que je m'empressais ce soir de fouler l'espace des Mains d'Oeuvres. Au programme la release party de Blurred le premier LP du groupe RawDog. Trois formations duos "mixtes" (comprendre à la White Stripes) sont à l'honneur ce soir.
Sachez que traverser Saint Ouen d'un bout à l'autre à pied, n'est pas chose aisée pour quiconque est doté d'un sens de l'orientation en papier crépon.

Arrivé juste à temps pour commander une pinte, jeter un oeil au merch et m'en griller une dans le fumoir, qui n'est qu'un simple couloir parmi tant d'autres aux Mains d'Oeuvres,
Rewinder débarque, désagréablement surpris du vide dans le public, et on peut pas leur donner tort, ce qui n'entamera en rien leur enthousiasme.
Leur set fait la part belle à la fougue, et à un jeu de scène rock and roll totalement décomplexé, à tel point que ça en devient presque trop : monter sur la batterie et faire un p'tit saut arrière ok, mais 5 fois dans la même chanson je ne suis pas sûr que ce soit vraiment pertinent, de même pour les jumps David Lee Roth style à répétition mais bref passons.
Les chansons sont bien entrainantes, tantôt psychobilly, tantôt toute disto azimut à la sauce "Territorial Pissings". Miam !
La voix du guitariste, assez poussée de prime abord, booste efficacement le tout. Fin de set, les rôles sont intervertis, et Juli explose litéralement, non pas la jolie fender de son complice (ouf!) mais une guitare plus cheap qui attendait sagement sa sentence rangée dans un flight case.
Pas de doute nous voilà de retour en territoire grunge.

Content de retrouver une bonne connaissance officiant chez Polarbird, on recharge les gosiers et on se dirige vers la salle pour RawDog.
Changement totale d'ambiance pour le coup. D'emblée je remarque que le jeu du duo s'est affuté, plus recherché, plus raffiné que lorsque je les avais vu au Freakscene l'an dernier.
Début de set un peu timide pour nos deux compères, qui ne sont pas aidés par le micro grosse caisse qui n'en fait qu'à sa tête. Qu'à cela ne tienne, Mike en profite pour installer un dialogue avec le public. Les blagues fusent, c'est bon le groupe est rassuré.
Les possibilités musicales qu'offre la formule duo sont exploitées à fond les ballons, tant au niveau instrumental que dans les voix qui se font bien plus mélodieuses et complémentaires que le duo précédent. Drey me bluffe par son jeu de batterie, qui ne manque pas de mordant comme sur le très bon "Fake Genius". Le groupe enchaîne les compositions issues de son album, "Never Be A Star" encore en mémoire, et nous annonce qu'ils vont conclure sur un morceau tiré de leur EP.
Final de haute volée, avec un Mike cambré devant sa comparse, elle même penchée vers lui. Malgré l'ovation suscitée, on aurait aimé que ça continue.

Après ça il faut bien se remettre de ses émotions, et on décide de tailler la bavette devant une belle planche mixte bien charnue.
La discussion bat son plein et malheureusement on se rend compte trop tard que Klink Clock joue depuis un bon bout de temps, si bien qu'on ne voit que le dernier morceau. Flûte, le teasing du grunge plus noise, plus minimaliste de ses ricains était de bonne augure.
A peine le temps de finir la discussion autour des Our Band Could Be Your Life et Please Kill Me qu'il est déjà l'heure de rentrer.
Bonne soirée Mains d'Oeuvres et au prochain rendez vous rien à foutre je viendrai en transports.


Bon   15/20
par Chaos


  Setlist

Blurred
Hot Sugar
Tell Me
Black Crows
Lovely Place
Fake Genious
Mental Distress
Waiting So Long
Never Be A Star
Laisse Passer
War


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