Ouais il était "foncedé" quoi

C'est une possibilité qui n'est pas à écarter... D'autant que dans la même interview il donne un truc pour cacher sa drogue dans les chambres d'hôtel !

Ah ouais, l'anus de la femme de chambre c'est ça ?

Je suis désolé, mais j'ai trop peur d'avoir des problèmes judiciaires, et surtout de finir en garde à vue pour pouvoir dire quoique ce soit. Foutu système sécuritaire !

Pareil que toi, Isma.

Ca sert pas à grand-chose de parler d'un album si on en a apprivoiser que la moitié... Les arguments n'ont aucun poids. Sans vouloir jeter la pierre, déjà trois chros en dix jours (ok, il est sur le net depuis bientôt deux mois), c'est pas très pertinent.

~~~~~~

Mon ressenti :

"Pray for rain" est parfait.

"Babel" est, pour moi mais surtout, pour l'instant, le morceau que je comprends le moins ; je le trouve vraiment fade, aussi bien la musique que Martina.

"Splitting the atom" : je ne l'aimais pas trop sur le Ep, finalement, il est très à sa place ici, et je le trouve empli d'une certaine "sagesse".

"Girl I love you" : du M.A comme on les connaissait et comme on les aime, grrrr !

"Psyche" : il m'avait fallu pas mal d'écoutes pour finir par succomber au remix ; ici, c'est pareil, petit à petit le morceau s'impose (mais la versions remixée confuse encore un peu tout ça).

"Flat of the blade" : je n'aimais pas le remix Bulletproof love ; là, j'avoue que le morceau coupe un peu l'ambiance, mais en fin de compte, ce morceau est plein d'intérêt dans le sens où il démontre une envie de ne rentrer dans aucun "moule" prédéfini. Un morceau à ne surtout pas prendre à la légère. Et à ne pas zapper !

"Paradise circus" : même avis que Girl I love you. Sauf que là, c'est trop ce qu'on voulait : j'ai peur qu'il ne passe en boucle à la télé, etc. de par sa similarité avec des Teardrop ou Unfinished sympathy (c'est-à-dire une putain de prod et une voix féminine parfitement trouvée). Le problème serait donc que c'est LE morceau évident du disque.

"Rush minute" : j'adore. Seule la voix de 3D. Me rappelle un peu le monde de 100th Window ou encore "False flags".

"Saturday come slow" : Albarn s'impose très bien dans l'univers de M.A. Encore un titre vraiment bon.

"Atlas air" : j'aurais espéré un ou deux autres morceaux de la trempe de ce dernier sur Heligoland. Des titres qui prennent leur temps (oui, comme sur 100th Window).

Putain, RV à l'exception de "saturday come slow" que j'aime bien mais que je ne trouve pas du tout à sa place ici, et de psyché (version EP) que j'ai aimé dès la première minute, j'aurais écrit mot pour mot ce que tu viens de dire ...

Voilà après plusieurs écoutes et jours passés, je peux me faire un avis sur le disque.

J'aime : Spitting The Atom, Girl I Love You (très mezzanien ce titre), Paradise Circus (après plusieurs écoutes, la voix de Hope va très bien), Rush Minute, et Atlas Air.

Je n'aime pas : Pray For Rain, Babel, Psyche (un comble, pourtant j'adore Martina mais là on a l'impression qu'il n'y a plus de magie dans sa voix sur ces 2 titres).

Je suis mitigé sur Saturday Come Slow, on a l'impression que c'est plus un morceau de Gorillaz que de Massive Attack. En fait c'est un peu le ressenti que j'ai eu d'Heligoland, il y a beaucoup d'inspirations issues de Gorillaz.

Pour moi le chef-d'oeuvre du disque, et je termine là-dessus, c'est Flat Of The Blade. Si le groupe avait exploré cette voix (un savant mélange basses-cuivres (ou synthés cuivres)), le disque aurait été historique. Ou alors une copie d'un disque 70's de Miles Davis? Pas sûr.

Là ce n'est qu'un très bon album.

Bon je passe en mode Jean-Daniel Bauvallet et m'en vais défendre ce disque, bon sang, que je trouve très bon.

Comme je suis interdit (mea culpa ) de chronique ici, je la poste direct dans le forum (et puis elle n'est pas non plus assez corrosive pour le site de la Vérité), so here we go :


Heligoland : un archipel faisant office de base sous-marine qui donna lieu, après la seconde guerre mondiale, lors de sa destruction, à la plus grande explosion de TNT jamais réalisée.

Doit-on s'attendre à pareille déflagration avec ce nouvel opus du duo de Bristol ? Rien n'est moins sûr. Ce titre tient plus du pied de nez, m'est avis, Massive Attack ne joue pas la carte de la facilité et prend le fanatique à rebours. "Que de collaborations !" se dit-on d'abord à la lecture du livret. On redoute l'album éclaté, vous savez, en forme de compilation... trop hétérogène pour être honnête.
Et pourtant au bout de quelques écoutes... la cohésion et l'unité de l'ensemble commencent à faire jour. C'est qu'on aurait presque failli se faire avoir, et taxer à la va vite de "patchwork" ce cinquième album... ç'aurait été là sous-estimer la détermination et le souci du détail des hommes que l'on nomme "3d" et "Daddy G".
Mais venons en à l'essentiel : les morceaux.
Force est de reconnaître que ça commence très fort : ce Pray For Rain en guise d'introduction, groove lancinant, obnubilant, avec un Tunde Adebimpe habité qui nous embarque instantanément dans ces paysages blafards, froids et urbains, où nous nous plaisions à nous oublier, il y a de cela un peu plus dix ans, quand on avait un peu moins de quinze ans et que Massive Attack semblait avoir la clé de nombreuses chambre secrètes... écouter Mezzanine, à l'époque, c'était découvrir, ébahi, la tristesse glaciale d'un monde ultramoderne, brisé, fracassé, mais néanmoins harmonieux... où il faisait bon s'égarer.
Un deuxième titre Babel, plus tonique, plus léger, mais non moins cafardeux dans le fond, Martina Topley Bird, si délicieusement nonchalante, exécute brillamment cette ritournelle cotonneuse, douce-amère, séduisante et agréable comme un doux réveil molletonné sous la couette, un dimanche gris et muet, quand la pluie vient heurter le carreau.
Spitting The Atom marque les retrouvailles avec le timbre rauque de Daddy G, ce débit caverneux qui s'entrelace à merveille avec le chant suave et spleenétique d'Horace Andy. Tout réside ici dans la scansion lourde du sample, cette martellement minimal, qui vient subrepticement vous hypnotiser, tel un puissant narcotique.
Girl I Love You : Horace Andy encore et toujours, une montée en puissance cuivrée aussi belle qu‘étrangement inquiétante, où il fait bon là encore s'emmitoufler, de la soul industrielle, fantomatique, ce que Massive Attack fait de meilleur, selon moi. Andy sorte de Marvin Gaye électro y brille de mille feux.
Psyche, une boucle obsédante, la voix indolente de l'angélique Martina : l'on vient à nouveau nous ensorceler... romance crépusculaire... qui laisse indifférent à la première écoute, mais - et c'est là tout le talent du groupe - à laquelle on ne peut s'empêcher de revenir car l'on pressent (à raison) qu'il ne s'agit pas là d'un simple "filler", qu'il y a quelque chose de plus. "I'm looking for you in the woods tonight / I'm looking / Looking for you in my flash light / I'm searching / From in the high or down the ocean", la mélodie ne nous quittera pas de sitôt, ni cette voix si lascive dans sa désinvolture.
Flat of the blade : Guy Carvey d'Elbow au chant, peut-être le titre le plus atypique de cet Heligoland, la sonorité très froidement industrielle de l'instru vient contrebalancer les inflexions pleines de mélancolie de Carvey, inflexions magnifiées par l'apparition de vastes plages de cuivres, très beau titre, tout en épure, en désespoir rentré, qui embrume l'esprit comme un nuage de cendres, où l'on s'engouffre, ravi. Un blues électronique ?
Paradise Circus vient ensuite : sans conteste la plus belle chanson du disque à mon humble avis. La céleste Hope Sandeval nous invite à nous lover dans un cocon de mélancolie, la basse ronflante nous berce, le sample argentin et les claquements de mains nous transportent en un rêve maladif, ensorcelant... le moment de suspension où seules résonnent à l'unisson la voix enchanteresse et les cordes finit de nous emporter définitivement ailleurs.
Rush Minute : 3d fait entendre son organe léthargique : "I wanna get clean but I gotta get high." L'angoisse gronde, peu à peu enfle, et brusquement s'achève. Titre fiévreux et glacé qui creuse plus avant encore les pistes déjà explorées sur The 100th Windows. "Soul gothique" affirme l'intéressé : l'on ne saurait dire mieux ma foi.
Vient ensuite une ballade folk lunaire en compagnie de Damon Albarn, la question en forme de litanie plaintive est ici toute rhétorique : "Do you love me ?" Oui Damon, bien sûr, beaucoup, à la folie, passionnément...
C'est le flot narcotique de 3d clôt l'album, un orgue de barbarie technoïde donne le ton, et l'on se surprend à trouver ce voyage trop court, l'on aurait aimé resté captif de cet espace imaginaire un temps de plus. Il est des disques comme des livres que l'on a peine à quitter. Et qui poussent à y revenir, encore et encore.

L'inquiétude apaisante (qu'est-ce au fond si ce n'est un spleen ambigu ou le bonheur d'être triste ?) qui rend la musique du groupe si intense et addictive est toujours bien présente, mais en sourdine, cette fois : moins empreinte de soul que sur les deux premiers LP, moins oppressante que sur Mezzanine, moins glaciale que sur 100th Windows, plus subtilement distillée.
L'album n'est pas la mosaïque mal fagotée que l'on avait cru entrevoir aux premières écoutes, il est même diablement homogène et ce malgré le foisonnement de guests... simplement moins frontal, les deux complices louvoient et se plaisent à déjouer nos attentes. L'univers de Massive Attack n'est pas à prendre à la légère, il faut certes persévérer, mais une fois que l'on y entré, l'on y est tellement bien que l'on ne voudrait plus le quitter, tellement il traduit notre triste époque à la perfection... se l'approprie... et la transcende. "Tirer l'éternel du transitoire", tout ça tout ça...
Une fois l'écoute achevée, retrouver la plate et banale réalité du quotidien, comme un brusque désenchantement, n'est pas chose aisée.
Et dire qu'on croyait seul Portishead capable de pareil come-back. Preuve qu'on ne se débarrasse pas si facilement de ces (anti-)héros 90's, quoiqu'en puissent dire les mauvaises langues ("musique inoffensive et plombante" lisais-je dernièrement dans un mag' branchouille se pâmant par ailleurs niaisement devant des épigones au rabais d'MGMT).

Au final, voici la très bonne nouvelle de ce début de décennie : Massive est de retour, toujours cent coudées au dessus de la mêlée électro, bien plus pertinent que tout le fourmillement dupstep ou la vague neuneu néo-psychédélique à la Dan Deacon.

PS : Jacky j'ai truffé la chro d'épithètes pédantesques et de tours inrockuptibles têtes-à-claques rien que pour toi, j'espère que t'apprécieras le geste

Je m'arrache les cheveux depuis 5 minutes avec tes formules.
C'est madame Junger en photo sur ton myspace ?

Moi j'aime bien "L'inquiétude apaisante", c'est exactement ça! Assez d'accord avec toi, sur ton analyse des morceaux (bon, excepté Flate of the Blade", que je n'arrive décidément pas à apprécier). Mais dis-moi Ismael, pourquoi tu es interdit de chro? A quand ta première fois ?

Bah demande à Yob mon cher Reznor

Jacky : Isn't she lovely ?

Oh merde, c'est donc vrai .

Yes she is.

Thx mate


Sinon Reznor je l'ai cherché un peu faut dire , mais de toutes façons les chros j'suis trop flemmard pour m'y coller, là c'est juste que j'en avais marre de lire des avis tièdes ou négatifs.

Jacky, tu parles d'Alizée ?