La trilogie indisciplinée
Impressions ?
Le plus meilleur ?

C'est la trilogie fractale : pour la plus interessante...c'est celle en tout cas qui a apporté un truc immense... rien q'u à écouterdiscipline on comprend vite ou je veux en venir...

Une fois de plus KC a changé de tenue...

Pourquoi cette nouvelle mouture nous parait plus excitante que la précédente qui déjà nous avait fait monter la sueur d'un cran ?
D'abord Brudford est toujours là, et ça c'est un plus car avec ce retour le "groupe" semble valider, enfin, la place de batteur à celui qui fit chanter ses toms dans la trilogie précédente "Lark's-Starless-Red". C'en est presque rassurant. Et avec l'arrivée du Levin, fin baroudeur de la Music Man 4 ou 5 cordes, qui hante les couloirs depuis Space Oddity de Bowie jusqu'au Gabriel group, en passant par les Berlin du Reed et Jean passe, le stick fait son apparition : le "stick" cet instrument bizarre que l'on peut frapper ou jouer avec les 2 mains. Cet apport dans l'architecture des cordes solistes n'est pas innocent. Autre nouveauté, coup d'éclat, devrais-je dire, Fripp s'achète un clone, mais un clone déviant, transfuge de chez Zappa, qui a déjà éclairé de ses barrissements surréalistes le "Remain in light" des Heads ; Belew fin bretteur de la Strat, chanteur attachant, front man habitué de la scène. Et c'est a un buffet froid à 2 guitares que nous convie "le maitre" pour cette nouvelle trilogie des années 80. A la précision chirurgicale des démanchés de l'homme en noir et de ses copies LesPaul, Belew va apporter sur ses strats trafiquées une folie plus libre, ou le vibrato, le tapping, le n'importe quoi s'imbriquent parfaitement dans le nouveau discours de KC. Profitant des sons échantillonnés des capteurs midi, ils vont étendre la palette des peintures glacées sur Discipline et ses suites. Car la musique bien entendu a fait un HENAURME bond, nous sommes passés des profondeurs telluriques à la lumière glacée. : le metal progressif a laissé place a une fusion techno.
Le DVD "Neal and Jack and me" prouve le bien fondé de cette nouvelle piste qui, sur scène, tire même des sourires au Robert monacal ? Cette nouvelle mue s'accompagne d'un abandon quasi-total de toute trace de romantisme que l'on trouvait encore dans la précédente incarnation (celui du violon de Cross).