Ouais, chouette chronique!

j'étais parti pour chroniquer ce disque ce soir, et j'arrive, et voilà, c'est fait. merci david...

tout est dit, c'est vraiment un album "intime", radical dans un certain sens, sensuel aussi (je me disais même cet après midi qu'il s'écoute avec la peau...c'est un peu nul comme image mais bon, en même temps c'est ça ) .

oui, les "gymnopedies" de satie semblent avoir pas mal influencé hollis..."inside looking out" notamment, un des plus beaux morceaux de l'album...

chaque note est pensée, presque "chérie", jouée avec attention...
y'a une certaine élévation, de l'introspection...
évidemment, on n'accroche pas tout de suite. c'est une musique farouche, fuyante surtout, qui se laisse pas facilement appréhender...


et puis, entièrement d'accord, mark hollis pas du tout "déprimant", non...mais il provoque une émotion particulière quand même...comment la décrire? le sentiment que l'horizon s'ouvre...le sentiment d'être inviter à errer parmi les ruines d'un siècle de musique...
y'a quelque chose de fragmentaire dans son disque, quelque chose de "fin de siècle"...
je le rapproche pas mal de "l'imprudence " de bashung (tu disais d'ailleurs, dans le forum "talk talk", avoir acheté "mark hollis" et "fantaisie militaire" le même jour, curieuse coincidence, très parlante.. )... j'aime l'effort qu'ils ont fait pour se renouveler; d'autant plus que la notoriété et la popularité qu'ils avaient acquises auparavant auraient pu leur dispenser de fournir cet effort...
ils auraient pu continuer à faire de "bons albums", un peu comme fait robert smith, sans se mettreréellement en danger...

et puis cette envie de plus, de mieux, cette recherche de quelque chose de toujours plus intime, de plus personnel, jusqu'à devenir impénétrable, voire abstrait, cette recherche est, à mon avis, ce qui distingue les vrais "artistes" des "entertainers" (que je respecte aussi, mais comme tels)...

ils atteignen, je crois,ce int où leur art fusionne complètement avec ce qu'ils sont, ce qu'ils font ou vivent. cette "plénitude" (c'est pas tout à fait le mot que je veux employer mais on s'en contentera), cette maitrise dans la création, c'est l'eldorado de chaque musicien (du moins j'espère), et le plaisir est énorme quand on découvre que c'est réalisable...de faire quelque chose d'aussi personnel...
bref, bref, je bavarde...

Merci !
ta réponse est comme une chronique...
et je suis content de voir que je ne suis pas seul à ne pas trouver ce disque déprimant.
Pour la petite histoire, il vient d'être réédité. donc c'est le moment de l'acheter , de l'offrir à ses amis.
(eh , ne le téléchargez pas... c'est typiquement un style qui ne passe pas du tout en mp3)

Par rapport à Bashung, c'est beau à voir le chemin parcouru.

Effectivement ce n'est pas un disque déprimant mais plutôt léger comme l'air.... Pour le reste tout vient d'être parfaitement et merveilleusement dit dans les posts ci dessus.

Bien bel album, ma foi!

Ouaip : ben c't'album je l'écoute jamais. Je dois bien me rendre à l'évidence qui est que ben.... manque le ptit truc qui fait que cet album puisse être addictif. Or il n'est pas addictif. On ne ressasse dans sa tête aucune mélodie dans cet album. Il manque les mélodies accrocheuses. Du coup j'accroche pas. Impossible pour moi d'entrer en transe alors qu'avec Talk Talk c'est le décollage assuré. Le génie de Mark Hollis ne s'exprimait pleinement qu'à l'intérieur de Talk Talk ne vous en déplaise.

Comme je suis trop d'accord avec ONSFDN. D'ailleurs je retire mon post ci-dessus que vous devez considérer comme nul et non avenu.

Pas d'accord du tout : pour moi, je m'en rend compte aujourd'hui, je réécoute facilement aussi bien Spirit Of Eden que Mark Hollis, et ensuite seulement Laughing Stock ou The Colour Of Srping.

Et le solo de Mark Hollis n'a pas la prétention de créer des mélodies à retenir (et fredonner), mais un univers, une ambiance qui n'a lieu d'être qu'au moment de l'écoute.

Un énorme disque. Pour moi en tout cas.

N'empêche que je m'emmerde à son écoute.

D'où ton argument. Mais pas moi

Un disque soporifique, qui ne captive pas l'attention auditive à moins de fournir de gros efforts. Bon pour s'endormir.

Je dis pas que c'est un mauvais album. C'est juste qu'il n'est pas abouti, pas complet, devrait être retravaillé.

Etrange, mais logique, je pense tout l'inverse

Mark Hollis est mon Dieu. C'est pour cette raison que j'ai jamais voulu reconnaître ce demi échec. Ce temps là est révolu : Hollis n'est qu'un 1/2 Dieu.