Ce qui amène par ricochet au seul débat qui puisse valoir la peine : comment voyez vous le futur de la presse écrite "Rock" ?

Juste une question, il est paru où cet article?

Rock Rock Rock'n Folk baby !
On n'a rien fait d'aussi plus mieux depuis "Paint it Black" mec

Ah c'est marrant ça.. un magazine qui met sur un piedestal des groupes comme Naast et qui casse un groupe comme Sonic Youth... c'est peut être ça l'avenir de la presse écrite "Rock"

Manoeuvre, Eudeline, Despentes, Trinh Ti, Ungemut...L'intelligensia quoi

Ah oui, j'oublais dans tout ça, juste pour dire à Toit que je n'ai pas de blouse et que je n'ai jamais vendu de fenêtres mais que je suis assez heureux qu'on fasse la paix sur PiL.

Bon ma chro sera bientôt publiée mais je pars une semaine à Quimper donc je vais pas pouvoir y apporter quelques nuances (sur les défauts : massage the history nulle, parfois des morceaux punks sans intérêt et quelques trucs ennuyants, mais aussi j'ai oublié de parler des super Calming the Snake et What we know) et baisser la note d'un point. A plus !

Pour Rock'n'Folk faut quand même arrêter de descendre ce magazine, c'est quand même un des seuls qui parle de ce qu'on aime. Je suis sur qu'une bonne partie des xsilencieux lit rock'n'folk en cachette !
Le magazine Rolling Stone est un peu moins bon que Rock'n'Folk (qui sort souvent des magazines bien complets) mais n'a pas les mêmes défauts (ils n'ont pas eu de délire "baby-rock" par exemple).

Si non il y a Noise (le dernier étant sur Sonic Youth d'ailleurs, et avec un formadable article sur Jane's Addiction), qui est un peu trop "indé-intello-élitiste" (comme xsilence) mais qui est quand même bien sympa (bien que je ne connaisse pas les 2/3 des groupes dont ils parlent !).

"Sauf que les Sonic Youth n'ont pas un dixième du talent de ces gens-là. "

Facile à dire....

"Qu'ils aillent donc écouter Roland Kirk, Sun Ra ou Stravinsky s'ils veulent s'offrir le grand frisson... "
Allez hop! la facile caution intellectuelle. Je critique le côté "ils veulent pas passer pour de simples rockeurs" mais c'est pas grave je me contredis trois lignes au dessus.

"Et personne n'est vraiment sûr que le rock and roll ait quoi que ce soit à faire avec la technique. "
Cette fin est très émouvante ; le bonhomme qu'on croyait aigri est en fait encore particuliérement naïf : le rock'n'roll c'est trop une hatitude d'abord, on s'en fout de bien jouer.

Et bien sur la contradiction à quelques mots de là "va apprendre à jouer comme Coltrane sur " Giant Steps ".

Pour moi il est clair que Ungemuth n'a rien à faire dans le rôle du grand méchant loup (surtout sur Rock'n'Folk, c'est pas crédible une seule seconde) : il a du mal à savoir ce qu'il critique exactement. Mais le mec a de la culture, si il laisse son côté "stéphane guillon" au portillon il peut être intéressant.

Le rock and roll c'est vrai n'a rien à voir avec la technique

d'ailleurs TOUS on sait tres bien que :
les Beatles ou Stones, Hendrix ou Coryell, Doors ou Who , Floyd ou Wyatt, Crimson ou Zappa, Zeppelin Kinks, Neil Young ou Bowie, NIN ou Tool, et tout ce que vous voudrez sont de parfaits blaireaux qui ne savent pas faire sonner une 6 cordes, composer un morceau ou poser une voix

mais heureusement y'a Sonic Youth

Disons alors que celui qui reçoit l'émotion rock n' roll n'a pas besoin lui, de la technique

Il m'amuse Ungemuth, à toujours jouer le Philippe Murray aux petits pieds ou le Louis Ferdinand Céline du pauvre. C'est sûr que ça impressionne ach'ment les lecteurs de R&F, pour qui le mot littérature sonne comme une insulte, et qui se trouvent quand même fortement impressionnés quand un journaleux malin leur refourgue tout le B.A.-BA du pamphlet polémique, sous forme de courtes chroniques parce que sinon ça fait mal à la tête. Aïe aïe. Pour Ungemuth, taper sur Sonic Youth ou sur tout autre groupe de rock très connu, c'est comme pour LFC brocarder les juifs à son époque : un très bon fond de commerce, qui permet de ne prendre aucun risque, et de refiler son fond de bile afin de se soulager le foie. C'est donc prophylactique, et ça rapporte gros. Gros avantage quand même pour notre journaleux : il ne se fera pas accuser d'antisémitisme (de nos jours, c'est un plus) et en tapant sur les têtes d'affiche, personne ne pourra l'accuser d'être un enculé qui descend d'obscurs combos. Seulement on se lasse, car d'une part le name-dropping à tout va, c'est marrant 5 minutes mais ça fait vite vieux combattant qui veut éduquer les jeunes âmes incultes, et d'autre part la critique rock c'est comme le rock : carrément plus jouissif quand ça ne réfléchit pas trop, que ça transmet de l'enthousiasme plutôt que de la froide réflexion de surface. Un peu comme le rock, en somme...