Il se dit, de plus en plus ouvertement, que Bowie , par ailleurs considéré comme un des artistes ayant le plus influé sur le cours de la pop, a tout pompé à d'autres.

Qu'en pensez-vous, exemples concrets à l'appui .

Bowie a t il tout pique ? D apres son toubib, pas son oeuil droit...

Il est de bon ton de dire que sa période glam doit beaucoup à Marc Bolan et T Rex, sa trilogie berlinoise à Kraftwerk entre autres.
Bof, c'est pas un débat qui m'intéresse beaucoup en fait.

Il y a des gens qui sont bien prompts à extrapoler le fait qu'un musicien s'inspire d'un autre ou soit influencé (chose totalement normale et saine) au "piquage" éhonté.

Dire que la trilogie berlinoise c'est juste des idées piquées à Kraftwerk c'est absolument grotesque... Ce serait déjà plus vrai concernant Outside et Earthling (95 & 97) qui empruntent beaucoup pour l'un au rock industriel, pour l'autre au drum 'n' bass, mais même là où l'influence est évidente et très marquée, Bowie continue de faire du Bowie, à faire des choses nouvelles ou tellement à sa sauce que le son de départ est bien camouflé.

Et puis Bowie n'a jamais vraiment rien inventé, ni versé dans l'expérimental. Pour chaque album de Bowie on trouvera un truc plus vieux qui sonne un peu pareil, quand il ne s'agit pas d'albums tellement simplement pop ou rock qu'essayer de leur trouver des ancêtres devient proprement ridicule. Ce qui fait l'intérêt de Bowie c'est sa bizarrerie, son univers, sa soif de diversité dans les styles musicaux, etc.

Ouai, et sinon je sais que vous vous demandez tous ou est-ce qu'il piquait, ou si Bowie prenait plaisir à en pomper d'autres, mais ce n'est évidement pas notre affaire que cette affaire là (musicalement, bien sur...)

Bowie a pompé Jagger (témoignage de sa copine... à Bowie).

Le fait que Bowie ait pompé ou non est un faux problème au regard de ce qu'il est lui. Bowie est un simulateur, un styliste. Il s'inspire d'une mode, d'une histoire pour créer un PERSONNAGE. Y'a beaucoup de théâtre. Il est clair que lorsque Bowie a découvert le krautrock, ça lui a éclaté à la gueule, lui qui était bloqué sur le Philly Song dégueulasse (Young Americans). Ca l'a libéré d'une impasse représentée par Los Angeles.

Il est clair que certains morceaux de Bowie sont très très, mais alors très proche de certains trucs Krautrock. Et il est plus proche de Cluster ou Harmonia que de Kraftwerk.
Quand tu compares "Red Sails" sur Lodger avec "Monza" d'Harmonia, c'est carrément bluffant...

"Bowie a pompé Jagger"

Mais sais tu que tu viens de faire une blague drole, simple et efficace ?

Quel progrès dans l'Umour depuis tes blagues sur sardou

C'est pas une blague Zebu (du moins si on croit l'autobiographie de la chérie de Bowie). Bowie a VRAIMENT pompé Jagger. Ca fait partie d'un de ces GRANDS moments de l'histoire du rock.

Tout à fait d'accord avec toi Toitou, Bowie crée des personnages, des caractères qu'il se plaît ensuite à détruire, immoler. Pour la tournée Diamond Dogs, il a imaginé toute une mise en scène autour de la fin du monde.
C'est un comédien au sens noble du terme : en perpétuelle représentation.
L'aspect dramatique de son oeuvre n'est pas fortuite : il a déclaré de nombreuses fois être fasciné par le cinéma allemand expressionniste, notamment Murnau (Nosferatu, Faust, Sunrise), Fritz Lang (Metropolis, Mabuse), Robert Wiene (Le Cabinet du Docteur Caligari), Pabst (Pandora's Box).
Une autre figure tutélaire du duke moins connue, est celle de Peter Hammill.
Pour moi il n'y a aucun "pompage" mais filiation, héritage et transfiguration.

C'est bien Peter Hammil?

C'est excellent ma bonne dame. Je suis un grand admirateur.
Je ne connais pas toute sa disco très dense, mais les 9 premiers
(époque Charisma) sont géniaux. De purs produits DIY avant l'heure, ca Hammill est présent aux différentes étapes de la sainte création : écriture, interprétation, arrangements, mixage, production.
C'est aussi un fin perturbateur sonore : à chaque disque il s'éloigne des formats rock classiques pour engendrer des textures synthétiques (électroniques, ambient, indus) d'une grande richesse.
Sa musique est une expérience abyssale.

Quel intitulé réducteur et caricatural ! On dirait le titre d'un article du service culture d'Aujourd'hui en france / Le Parisien.

This ain't rock'n'roll this is genocide !

Moi aussi j'ai fait une blague au début du topic, mais vous ne l'avez sans doute pas comprise...

Si si. Mai c'était pas drôle.

Si, moi Jerry